Depuis plusieurs années des joueurs de rugby ont lancé leur propre marque de vêtements de prêt à porter dont l'inspiration provient du rugby et de la culture qui l'entoure. Le succès de ces habits et intrigant et montre que le port de ceux-ci par les pratiquants reflète une volonté de distinction et marqueur d'appartenance à un groupe. Le rugby, sport vieux de plus d'un siècle a connu quelques mouvements depuis ces dernières années. Tout d'abord ces lignes de vêtements mais aussi le professionnalisme, cette arrivée massive d'argent soulève la question de savoir si cela a changé la « culture rugby » et si les relations entre les joueurs sont toujours les mêmes. Est ce que tous les pratiquants possèdent les mêmes représentations de leur sport et des accessoires qui en découlent à savoir les vêtements de rugbywear ? C'est à cette question que je vais essayer de répondre à travers ce mémoire
[...] ( Le capital symbolique est lié à la célébrité et au prestige social que peut fixer une personnalité et qui relève de la concentration de l'énergie sociale, captée, comme par magie, sur un très large public. En tenant compte des deux premières espèces de capital (économique et culturel), on peut situer chaque individu et le groupe auquel il appartient sur un espace à deux dimensions. En 1976, Pierre BOURDIEU et Monique de SAINT-MARTIN ont ainsi construit l'espace des positions sociales (Annexe 1). Sur la verticale on situe le volume global du capital détenu. Sur l'horizontale, on situe la structure du capital, du point de vue du rapport entre le capital culturel et le capital économique. [...]
[...] Au-delà de l'identification, deux notions ressortent à savoir l'élégance et le changement. L'individu 3 s'habille de la sorte avant tout pour être élégant et le pratiquant 6 aime porter ces tenues car il montre une image plus classe du rugbyman autre que celle du mec plein de boue qui boit de la bière Ce dernier montre une volonté de s'identifier à un groupe mais en marquant un changement et une autre signification symbolique du port de ces vêtements (Callède, 1987). [...]
[...] On sait d'où vient la blessure. Le sang versé, plus qu'un signe de prouesse, de courage ou d'engagement physique, comme pourrait laisser entendre le propos du joueur, lie donc deux individus surtout parce qu'il crée une histoire entre eux, une histoire de vie personnelle, de lien de sang, incluse elle-même dans celle de la grande famille du rugby. La blessure devient alors une marque corporelle qui, le temps passant, signalera toujours une histoire partagée, et identifiée, au sein de la communauté. [...]
[...] La première hypothèse concernant les représentations sociales de la marque NTK en fonction des classes sociales, est confirmée pour les classes populaires et moyennes. On peut en dégager la typologie suivante : Classes populaires : - Ils ont arrêté très tôt les études. - Ils travaillent. - Ils pratiquent le rugby au Stade Toulousain car c'est un moyen de promotion sociale. - Ils n'ont pas connu l'ascension sociale par le biais de leur travail. - La marque NTK représente la qualité, le confort, la compétition et la différence. [...]
[...] Cette idée de confort renforce l'utilisation de la marque pour le loisir des classes moyennes et supérieures. L'hypothèse précédente est validée dans le sens où le polo (manches courtes ou longues), la chemise, le tee-shirt de rugby wear marquent la rupture entre la vie professionnelle et la détente pour ces classes sociales. L'utilisation de ces tenues pendant les sorties et les troisièmes mi-temps, semble montrer que le joueur acquiert une valeur ajoutée et marque par-là même son appartenance à un groupe. [...]
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