Handisport, Jeux paralympiques, intégration sociale, sport, handicap, FFH Fédération française de handisport, inclusion, surdité, LSF Langue des signes française, football sourd, représentation du handicap, APAS Activité physique adaptée et santé
Alors que les Jeux paralympiques, créés en 1960, ont aujourd'hui revêtu l'évidence d'une visibilité et une notoriété internationales faisant des athlètes handicapés, des compétiteurs égaux en compétences aux « valides », la question de leur intégration sociale, au sens large, apparaît encore paradoxalement comme l'objet de discussions, voire de médiations continues, prouvant son utilité, dans un lieu où elle est, pourtant, unanimement reconnue comme «bénéfique pour tous», emblème de ces «espaces sociaux ordinaires» (M, Marcellini, 2003) où il est attendu de dissoudre les différences, sous la force d'un modèle d'inclusion «à la française», largement promu. En effet, la pratique sportive marque particulièrement cette ambivalence s'auto-qualifiant, à la fois, de «révélateur aussi bien symbolique que sociologique de l'importance du sujet handicapé dans le corps social» (R, Compte, 2010) que d'«une activité sociale — par nature — compétitive mettant en jeu la motricité et la corporéité de l'individu, (et) donc par essence, un procédé non discriminatoire» (R, Compte, 2010). Cet entre-deux interroge, donc, autant le champ et les modalités selon lesquelles elle se forme que les représentations faisant se lier sport et handicap.
[...] Pour autant, « elle peut également devenir un emblème et apparaître comme une plus-value pour les sourds » (Gaucher, 2005). À ce titre, la langue des signes peut apparaître mobilisée à dessein, voire revendiquée en tant qu'indice d'appartenance à une communauté. La culture sourde y trouve ainsi un moyen d'expression et de reconnaissance intra-individuelle fort et symboliquement chargé de sens. Ce double lien rend ainsi la pratique de la LSF, adossée à un certain nombre de représentations, souvent complexes et connotatives, tant du point de vue des locuteurs que des récepteurs ou observateurs extérieurs. [...]
[...] Il s'agira de mesurer la progression du jeu, leur qualité et la performance de joueurs déficients auditifs, en fonction des contextes dans lesquels ils évoluent, pour pouvoir formuler des interprétations utiles à la pratique APA. Dans un souci d'efficacité et d'à-propos technique, nous proposons ainsi d'utiliser le modèle d'évaluation des joueurs en football, issu de travaux de Damien Tessier et Philippe Roy, enseignants d'EPS. Il s'agira ainsi de qualifier, dans les trois environnements de jeu observés, que nous nommerons et des attitudes de jeu analysables, selon cinq paramètres différents incluant le placement, le déplacement, le replacement, le volume de jeu et la disponibilité du joueur. [...]
[...] Ainsi, il existe différents dispositifs tels que les appareils auditifs, d'aide à l'audition comme le sous-titrage, la formation à la langue des signes ou d'autres formes d'accompagnements, en fonction des besoins et demandes de chaque individu. L'Activité physique adaptée (APA) constitue ainsi un soin de support mis à disposition des personnes sourdes ou malentendantes. Il s'agit d'un ensemble de connaissance pluridisciplinaire orienté vers la reconnaissance de différences individuelles en activité physique. Il s'agit, le plus souvent, de proposer un accompagnement adapté et individualisé, fruit des compétences acquises quant aux déficiences concernées. [...]
[...] Aujourd'hui, la pratique du sport sourd se structure en France, entre clubs spécialisés d'une part, et insertion avec les valides, à travers des groupes et compétitions mixtes, d'autre part. Plusieurs options s'offrent ainsi aux sportifs sourds et malentendants : faire du sport avec un public dit « ordinaire » (sans déficience) ; exercer une discipline entre pairs (avec d'autres personnes atteintes de surdité) ; réaliser une pratique mixte (dans un club ayant une double affiliation : discipline choisie et handisport). Au demeurant, ces différentes formes répondent ainsi aux besoins différenciés, voire évolutives des pratiquants, offrant ainsi une pluralité de regards et de conceptions, souvent complémentaires, de la pratique sourde. [...]
[...] Historiquement, c'est en 1918 qu'un homme baptisé Eugène Rubens-Allais, que l'on nommera le « Coubertin des Sourds » fonde la première fédération sportive pour les muets de France. En effet, alors que de plus en plus de sourds pratiquaient le vélo, il eut l'idée de progresser, en instaurant des compétitions dédiées aux personnes sourdes. Influencée par l'esprit olympique des compétitions de Pierre de Coubertin, la première compétition sourde s'installa à Paris, en 1924, à travers les premiers Jeux internationaux du silence au bois de Vincennes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture