Aujourd'hui le football est le sport le plus populaire dans le monde. Excepté les sports nord-américains (basket-ball, football américain, hockey sur glace, base-ball), c'est le sport où les flux financiers sont les plus importants que ce soient les salaires des joueurs et des entraîneurs, les budgets des clubs, les investissements pour construire de nouveaux stades ou des redevances télévisuelles.
Ce sport est tellement développé que de nombreux experts s'accordent à l'appeler « le foot-business ».
Depuis les années 1980, le football a connu de profonds changements. Les clubs professionnels possédant les plus grands budgets sont devenus de vraies entreprises et ont au-delà de l'objectif sportif des objectifs économiques : réaliser des profits. Pour cela, les clubs essaient de minimiser l'aléa sportif. En effet ils souhaitent que quels que soient les résultats sportifs à la fin d'une saison, ils puissent dégager un résultat positif.
Or depuis une quinzaine d'années, on constate que les clubs français ont du mal à exister et à s'imposer comme des références sur la scène européenne. Les deux seules victoires françaises dans une compétition européenne remontent à 1993 pour l'Olympique de Marseille en C1 et 1995 pour le Paris Saint-Germain en C2 (La C1 correspond à la Coupe d'Europe des clubs champions aujourd'hui rebaptisée Champion's League. C'est la plus prestigieuse des coupes européennes. La C2 correspond à la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupes, dont la dernière édition a eu lieu lors de la saison 1998/99, la C3 correspond à la Coupe de l'UEFA).
Pourtant, depuis 1996, l'Équipe de France est présente dans toutes les compétitions internationales et y joue les premiers rôles (Championne du Monde en 98, Championne d'Europe en 2000, vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2003, finaliste de la coupe du monde 2006. Le niveau des joueurs français n'est donc pas à remettre en cause contrairement au système en place.
Le constat est clair : les clubs français ont du mal à retenir leurs meilleurs éléments et du coup deviennent moins performants quand il s'agit d'affronter leurs rivaux européens. Ainsi, nous sommes amenés à nous demander quelles sont les raisons économiques et sportives qui font que le championnat de football français est inférieur à ses compères européens.
Comment peut-on expliquer les différences de compétitivité entre les meilleurs clubs de foot français et les meilleurs clubs des 4 autres grands championnats européens (Angleterre, Italie, Allemagne, Espagne) ?
[...] Unibet se rend légitime aux yeux du grand public en étant partenaire d'un club. Quant au club lui-même, la société de paris en ligne lui apporte un nouveau relais de croissance et des fonds d'investissements pour développer son club. L'avenir nous dira si l'arrivée de ces nouveaux acteurs sera en adéquation avec l'éthique du sport et si grâce à ces nouvelles ressources, les clubs français engagés en Champion's League réaliseront plus fréquemment un bon parcours, permettant à la France d'envisager de rejoindre ses quatre voisins dans le gotha du football européen. [...]
[...] Enfin, en Espagne, tous les clubs ont vendu leurs droits à la société privée Audiovisual Sport (le Real Madrid a vendu pour les 5 prochaines années, ses images 1 milliard d'euros), qui gère le pay per view et cède la diffusion de deux matches par semaine. Les télés régionales et Canal Plus Espagne diffusent également des matches en direct chaque semaine. Comment les clubs français vont-ils gérer ce nouvel apport financier ? Les dirigeants de clubs de L1 et L2 l'affirment tous : ils ne feront pas n'importe quoi de cette manne financière. La prudence est de mise. En effet, ils veulent assainir les comptes qui sont encore souvent déficitaires avant d'envisager des dépenses. [...]
[...] III. Quel avenir pour le football français ? Le modèle français est-il encore viable ? Le football français, par sa structure, son financement et ses spécificités, est unique en Europe. Le modèle sur lequel s'appuient les clubs professionnels de football en France est-il viable ? Quel est l'avenir du système français actuel ? Le football professionnel français n'a pas encore une situation financière très saine et semble aujourd'hui payer les excès des années fastes, d'après Coupe du Monde 98. A. [...]
[...] En effet, les équipes françaises en vivant sur des ressources provenant des collectivités locales étaient assurées de rentrées financières d'une année sur l'autre. Or, l'inflation des salaires, les transferts, les différences de fiscalité et les changements de lois ont obligé les clubs à trouver d'autres sources de financement, telles que les produits dérivés et les droits télévisuels. Jadis composées de subventions, tickets d'entrées, sponsoring, elles tendent vers une baisse de certaines de ces sources de revenus et une augmentation de l'activité commerciale des clubs. [...]
[...] Pour l'instant, seul Monaco possède un centre de formation-filiale, au Sénégal, financé pour moitié par l'ASM et qui lui fournit depuis une dizaine années ses meilleurs éléments. Selon le président de la Ligue, Frédéric Thiriez, L'idée est très séduisante. Elle peut renforcer les liens entre les clubs professionnels et le monde amateur mais on peut également craindre que les acquis et même l'avance que les centres de formation français possédaient sur les centres de formations étrangères ne se réduisent de façon substantielle. [...]
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