D'où vient le mot « Yoga » ?
Historique : Le terme sanskrit de Yoga figure dans les textes védiques où il désigne « l'acte d'atteler ». On considère ici l'art de dresser des chevaux rétifs pour les contraindre à se muer en bêtes de trait. Le but supérieur consiste à une transformation de l'individu : le cheval, tout en restant intrinsèquement lui-même, devient « quelqu'un d'autre », un animal au service de l'homme.
Remarque : les traductions parfois proposées, telles qu'union, jonction…sont à écarter car elles concernent plus le résultat de la discipline (unité réalisée entre l'âme et son seigneur) que la discipline elle-même, qui doit toujours être comprise comme une action en cours.
[...] Historique : Le terme sanskrit de Yoga figure dans les textes védiques où il désigne l'acte d'atteler On considère ici l'art de dresser des chevaux rétifs pour les contraindre à se muer en bêtes de trait. Le but supérieur consiste à une transformation de l'individu : le cheval, tout en restant intrinsèquement lui-même, devient quelqu'un d'autre un animal au service de l'homme. Remarque : les traductions parfois proposées, telles qu'union, jonction sont à écarter car elles concernent plus le résultat de la discipline (unité réalisée entre l'âme et son seigneur) que la discipline elle-même, qui doit toujours être comprise comme une action en cours. Qu'est-ce que le Yoga ? [...]
[...] Le Travail proposé concerne donc d'abord le corps qu'il s'agit de dompter, dresser afin de comprendre (on dit voir ce qu'est l'âtman et quelle est sa condition présente dans la prison de l'existence. Or la vision de l'âtman produit, par elle-même, la délivrance (moksha). On devient ce que l'on connaît. L'âme échappe désormais à sa condition charnelle et celui-ci n'a plus à se réincarner indéfiniment, selon les lois de la transmigration (samsâra) puisque son individualité a été dissoute lors de son retour à l'âtman Cette contemplation (dhyâna) n'est possible que si le corps est capable de s'immobiliser complètement et de ralentir au maximum l'exercice de ses fonctions naturelles. [...]
[...] L'adepte doit renoncer aux richesses et s'adonner en permanence à l'étude des Ecritures sacrées (ce qui exclut donc toute activité professionnelle). Le yoga est de plus présenté comme une discipline religieuse : l'abandon à la volonté divine procure, selon Patanjali, la grâce du Seigneur, qui rend possible le retour à l'âtman. Un deuxième grand moment constitue l'itinéraire du yoga. Il regroupe les postures (chacune étant en théorie une façon de s'asseoir (âsana), la maîtrise du souffle (prânâyâma) et ce que l'on appelle le retrait des sens (pratyâhâra), qui vise à isoler le sujet de son environnement. [...]
[...] En marge de ces Eglises cependant, des groupes d'Occidentaux ont tenté d'acclimater le yoga en Europe et en Amérique. Il est trop tôt pour apprécier l'impact réel de leur action. Toutefois, on ne peut parler dans ce cas du yoga classique de Patanjali, car la dimension religieuse est souvent largement écartée au profit d'une dimension sportive. Les Religions d'Asie, Catherine Golliau Ed. Tallandier Cent ans de Yoga en France, Silvia Ceccomori, Edidit Pour comprendre l'hindouisme, Jean-Christophe Demariaux, Cerf/Novalis Yoga-Sutras, Patanjali, Albin Michel Dictionnaire de l'hindouisme, Jean Varenne, Le Rocher, 2002. [...]
[...] Il est essentiel de revenir à la métaphore du cheval. Tout un réseau d'équivalence peut en effet se baser sur ce symbolisme : le char, c'est le corps ; les chevaux, ce sont les organes sensoriels et moteurs ; les rênes qui les dirigent, c'est l'ensemble du psychisme. Il y a enfin un cocher, qui n'est autre que l'intelligence supérieure (buddhi), grâce à laquelle s'opère le lien entre l'attelage et le maître du char l'âtman. Pour l'hindouisme, l'âtman suit une route dont il ignore tout. [...]
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