Des protestations momentanées ne suffisent pas pour parler de mouvements. Un mouvement est quelque chose d'organisé et qui connait une certaine continuité. Joachim Raschke a beaucoup travaillé sur l'histoire des mouvements sociaux en Allemagne. « Un mouvement doit son existence d'une part à l'affichage d'intentions orientées vers le changement de structure de la société, intentions que les institutions étatiques ne promettent pas de réaliser, d'autre part à l'établissement de piliers organisationnels aptes à articuler ses intentions. » Pour Raschke, il y a des mouvements politiques et des mouvements culturels. Il estime que certains mouvements poursuivent l'objectif de conquérir ou de garder du pouvoir politique alors que d'autres mouvements s'attachent à vouloir changer la société à travers le changement des comportements culturels. Soziale Bewegungen, (1985). Très opératoire car certains mouvements sportifs appartiennent à des mouvements politiques (mouvement travailliste) et d'autres mouvements sportifs comme le mouvement olympique veulent intervenir sur les idées et les comportements des jeunes citoyens, ils veulent donc intervenir sur le mouvement culturel. Historiquement, il y a eu un conflit autour de l'apolitisme sportif, est-ce qu'il l'est ? Ou pas ? Ou un peu ? Bourdieu dit que le sport s'est développé dans un environnement concurrentiel.
[...] En France, l'USGF a été l'une des expressions fortes d'un nationalisme républicain intégrateur alors que l'USFSA a du abandonné ses tendances d'exclusion sociale dans le contexte de montée en puissance d'une nouvelle organisation sportive catholique en l'occurrence. On doit dire que les sociétés européennes ont connu entre 1870 et 1914 une période de forte mobilisation politique où les attitudes des populations ont été plus fortement définies par des appartenances idéologiques. Il n'est pas étonnant de constater que la structuration du champ sportif reflète en partie les clivages politiques entre Républicain et Catholique pour la France entre Défenseurs de l'ordre existant et Socio-démocrates en Allemagne. (Très schématiques ce sont les principales). [...]
[...] Pour les ouvriers français. Il y a un aspect d'intégration, ils peuvent voter, ils ont des représentants même s'il y a encore des disparités dans la société française. On constatera que la FGSPF s'adresse tout spécialement aux ouvriers, fait-tout pour les intégrer dans ses associations. Pour la gym, c'est réglé, mais pour les sports ce n'est pas vrai au début, l'USFSA est élitiste ce qui explique en partie le succès de l'organisation catholique, car elle répond a une demande croissante populaire de participer au rugby et au football. [...]
[...] Il a constaté que la société allemande était marquée par la présence de 4 milieux. Le milieu protestant conservateur, protestant libéral, le milieu catholique et le milieu social démocrate. Il y avait tout un ensemble de mouvement qui représentait ces milieux. B. Présentation des données brutes Beaucoup plus de sportifs en Allemagne qu'en France en 1914. Deutsche Turnerschaft crée en 1811, USGF qu'en fois plus de membres du mouvement sportif travailliste en Allemagne qu'en France. Autant de membres du mouvement sportif confessionnel que dans le mouvement sportif bourgeois en France en 1914. [...]
[...] Elle s'inscrit dans la lutte contre la déchristianisation de la France. On voit bien là, la division de la France entre un milieu républicain progressiste et un milieu catholique conservateur Fédération Sportive et Athlétique Socialiste. En France ne s'établit pas un milieu socialiste bien distingué des autres milieux (républicains vs monarchistes). Pour les socialistes, il y a déjà une organisation sportive qui défend la république. Devant la montée en puissance de la FGSPF, la FSAS se forme. Pourquoi elle n'arrive pas à décoller ? 2. [...]
[...] Identité à partir de l'analyse de manifestations sportives La constitution de mouvements sportifs en France et en Allemagne. Comparaison Historique. A. Remarques terminologiques. Des protestations momentanées ne suffisent pas pour parler de mouvements. Un mouvement est quelque chose d'organisé et qui connait une certaine continuité. Joachim Raschke a beaucoup travaillé sur l'histoire des mouvements sociaux en Allemagne. Un mouvement doit son existence d'une part à l'affichage d'intentions orientées vers le changement de structure de la société, intentions que les institutions étatiques ne promettent pas de réaliser, d'autre part à l'établissement de piliers organisationnels aptes à articuler ses intentions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture