Sport et idéologie, tome 2, Loudcher J-F, Vivier C, Dietschy P, Renaud J-N, VIIe congrès international du comité européen de l’histoire du sport, Besançon, 2004
Entre la mort de Thorez en juillet 1964 (secrétaire générale du parti depuis 1930) et la victoire de la gauche en 1981, le PC a connu une période de mutations profondes.
Elargissement de se base avec l'adhésion de nouvelles classes sociales (ingénieurs cadres)
Assouplissement sur le plan idéologique = reconnaissance de la liberté culturelle 1966, fin de la dictature du prolétariat 1976
Dans ce contexte le PC amplifie son intérêt pour le sport et sa pratique
Cet attrait est visible tant dans les propositions que dans écrits doctrinaires
La position du parti repose sur un compromis idéologique délicat
-d'une part il s'agissait de défendre l'idéologie communiste à travers l'idée du sport pour tous, sorte d'avancées vers l'idéal d'une société socialise complète
-d'autre part il fallait concéder à l'idéologie capitaliste la défense d'un sport de haut niveau, notamment dans le souci de justifier la participation de l'URSSaux JO
[...] Le fondement de la pratique sportive doit être la compétition : telle était le principe défendu par les idéologues du parti entre 60 et 80. RDA excellent modèle selon eux Le parti rejette le professionnalisme, avatar du capitalisme L'intérêt pour le sport se décline à partir de 1981, notamment avec la chute du régime soviétique Aux yeux du parti, le sport n'est pas un atout idéologique Il ne revêt plus autant son caractère unificateur et fédérateur Le parti rentre dans le rang PC -lien avec l'URSS -contestation de la politique sportive du gouvernement -stratégique de travailler sur le sport car moderne -pas exempt d'ambigüité sur le plan idéologique 136 En définitive, ces errements mettent en évidence le ait que la question du sport se révèlen en amont annonciatrice des mutations à venir du PC. [...]
[...] = échec du mouvement sportif ouvrier dans sa volonté d'instituer un modèle sportif alternatif, modèle qui devait repose sur la création de clubs omnisports Où la spécialisation et la compétition sont exclues Des relations presque familiales, basées sur la camaraderie, le plaisir d'être ensemble et un attrait commun pour le sport -Gounot A., « le sport ouvrier face au sport bourgeois ? Quelques réflexion épistémologiques sur l'histoire idéologique des pratiques sportives », pp 137-148 Force est de constater que pendant l'entre deux guerres et dans tous les pays européens à l'exception de la Finlande, les ouvriers inscrits dans les associations du mouvement sportif ouvrier étaient en minorité par rapport à ceux qui restaient attachés aux fédérations sportives officielles. [...]
[...] A travers le sport, il s'agit d'apprendre à vivre en société, à construire sa personnalité au sein du groupe Adam Y., « le sport, marchandise ou moyen d'élever l'homme », les cahiers du communisme, mai 1973 « l'éducation physique ne peut être seulement conçue comme une éducation de la motricité mais comme une activité humaine préparant aux responsabilités sociales. » En filigrane le sport s'inscrit comme particulièrement formateur sur le plan idéologique : aguerris par la pratique sportive, l'adolescent serait placé dans des conditions favorables pour devenir de bon militants, éducation par le sport et formation militante se complétant sur plusieurs points. Corolaire du discours progressiste du PC, l'argument du sport, composante de la culture, était largement développé. [...]
[...] Sport et idéologie, Tome Loudcher J-F., Vivier C., Dietschy P., Renaud J-N., VII congrès international du comité européen de l'histoire du sport, Besançon Partie 1 = totalitarisme et autoritarisme 2nd guerre mondiale surtout Partie 2 = syndicats et partis, pp 109-164 Sommaire - Archambault F., « Communisme et football : les possibilités d'un football populaire dans l'Italie républicaine », pp 109-120 - Bretin K., « Les activités des clubs sportifs ouvriers bourguignons, du Front Populaire aux années 1970 : une morale en actes », pp 121-128 - Gastaut Y., « le parti communiste et le sport (1964-1981) », pp 129-136 -Gounot A., « le sport ouvrier face au sport bourgeois ? [...]
[...] _ liaisons étroites entre le sport travaillistes et le mouvement ouvrier politique et syndical (et en particulier entre sport travailliste et PC) depuis la naissance de l'organisation ouvrière au début du XXème siècle jusqu'aux années 1970 -caractère résolument politique, bien qu'affiché de façon plus ou moins explicite, des ambitions 1ere structure sportive ouvrière nationale est l'Union Sportive du Parti Socialiste en 1907 Dès 1966 rapport étirait entre sport ouvrier et politique selon Reynaud 1966 Bretin montre que le lien politique ouvrier au niveau national est peu sensible sur son terrain et que le type de sociabilité évoque une culture sportive populaire traditionnelle et non une culture sportive politisée. [...]
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