Jean-Luc Martin, La politique de l'EP sous la Vème République, sport, mai 1968, CAPEPS
J.Luc émet une critique de la multitude d'ouvrages (simplificateurs, nombrilistes ..) portant sur l'EP. Pour lui, la réduction est acceptable si elle consciente de ses limites, à l'image de G. Andrieu qui prévient le lecteur sur ce point. Peu portent sur la D° politique et affichent leur méthode d'investigation, lui multiplie les témoignages, les archives (notes de services, journaux de l'époque, rapport, bulletins syndicaux...) et témoignages.
La création du HCJS intervient le 5 oct 1958 dans un climat tendu. L'opposition arguant d'une possible volonté de récupération de la jeunesse (« embrigadement comme sous Vichy » clame l'humanité). C'est pourquoi, par souci de prudence, seulement un HCJS est crée et non un secrétariat ou un ministère (p 19).
[...] Inquiétante car mettant en scène l'imaginaire et un corps sensoriel, pulsionnel, que l'EP tend précisément à neutraliser" . Les analyses de P. Parlebas prendront un éclairage intéressant également (L'EP en miettes . CONCLU JL justifie le titre d'élan Gaullien au regard des formidables avancées de l'EP durant ces 11 ans qu'elles s'expriment en terme d'équipement, de reconnaissances institutionnelle, d 'avancées statutaires, de recrutement ou de formation des enseignants 199). Il revient sur la période de MH qui a engagé ses successeurs Missoffe et Comiti sur le plan des infrastructures et de sa politique ; issus de la même majorité ils ne peuvent trop rapidement désavoués la politique de leur prédécesseur. [...]
[...] De nombreuses créations de postes d'enseignants (on passe de 6818 en 58 à 13000en 66, p120) . 6-ENTRE RUPTURE ET CONTINUITE François Missoffe succède à MH : deux profils opposés puisque FM est un homme politique solidement ancré dans la famille gaulliste et n'ayant aucune compétence connue dans le domaine qui lui échoit :"pourquoi m'avoir confié la J S ? Je l'ignore. Le Gal s'est peut être dit : bon il a sept gosses, il doit connaître . " 154). [...]
[...] de 1967 entretiennent également cette ambiguïté (rupture ou continuité) entre les deux politiques de MH et FM 163). C'est RH qui reprend à la suite de JC Salomon le dossier de réforme des I.O. d'EPS. Entre les deux tendances qui s'opposaient au sein de la commission (d'un côté l'IG qui souhaitait un véritable programme d'EP, outil nécessaire pour contrôler le travail des enseignants et de l'autre Pineau et Trinqual [président de la commission] qui envisageaient de bâtir une théorie de l'EP en insistant sur les objectifs éducatifs de l'EP afin de légitimer l'EP à l'école) RH (en raison de son pedigree : instituteur, PRAG, proviseur puis IG) prend fait et cause pour les propositions de l'IG et désavoue le caractère très philosophique (en référence à Ulmann) du projet de circulaire de Trinqual. [...]
[...] (la stratégie de MH étant jugée comme un échec). Mais en fait RH souhaite l'inverse (rendre l'EP et la gestion de ses enseignants au MEN) et pouvoir développer une politique de la jeunesse s'appuyant sur des activités sportives de nature civile. Cette proposition n'est pas retenue par FM pour trois raisons : le colonel Crespin directeur des sports) ne voulait pas voir son budget très fortement diminué impossibilité de désavouer aussi explicitement la politique de MH qui s'appuyait sur les enseignants d'EP pour promouvoir le sport civil L'EN de Peyrefitte n'était pas favorable Les I.O. [...]
[...] C'est l'idée de la pyramide coubertinienne qui est derrière : de la masse sortira l'élite. MH perçoit très tôt la nécessite de réorganiser le système du sport en France (système qui n'est pas démocratique, cooptation, cumul des mandats, personnes à responsabilités extérieure au domaine sportif) p41. Il perçoit aussi que l'EP (discipline obligatoire) est un levier puissant pour appliquer sa politique : le corps enseignant d'EPS constituait une petite armée mise à ma disposition 43). Or à l'époque l'EP est critiquée par les qqs médias qui s'intéressent à la chose (L'équipe et l Figaro) p 3-1958-1960. [...]
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