Sport et évaluation, deux concepts qui ont tout pour aller de pair et pourtant qui tardent péniblement à s'associer. Tandis qu'aujourd'hui, le secteur de l'expertise et de l'évaluation semble intégrer la plupart des politiques publiques, les politiques sportives restent quant à elles, encore trop souvent dénuées de toute évaluation sérieuse et constante. A quoi doit-on cette mésaventure ? Dirions-nous en ce début de 21e siècle que le sport souffre encore et toujours d'une sorte de complaisance auprès des pouvoirs publics ? Certainement mais pas seulement. Disons plutôt qu'il n'est pas encore très bien ancré dans les mentalités des collectivités territoriales et des mairies (le manque de moyens ne les aide pas), de recourir à de l'évaluation pour mesurer l'efficacité d'une politique sportive. Les pouvoirs locaux tentent pourtant bien, à leurs grands mérites, de prendre en considération les attentes et les besoins de leurs concitoyens par l'intermédiaire de « réunion-débats » dans les quartiers, ou à l'aide des associations qui oeuvrent sur le terrain et qui affrontent quotidiennement les difficultés de l'amateurisme. En dehors de ça, force est de reconnaître qu'il n'y a que trop peu d'évaluation structurante dans le domaine.
Le sport au niveau local souffre peut-être aujourd'hui de sa difficile coopération avec le monde sportif professionnel. Difficile en effet pour une ville de faire cohabiter deux mondes aux logiques divergentes, provenant pourtant d'une même famille, celle du sport. Maintien du tissu social, respect des règles et d'autrui, plaisir, divertissement, ouverture d'esprit, décloisonnement social et territorial contre enjeux économiques, compétition, médiatisation nationale et prestige identitaire. Principes et valeurs différents de deux réalités aux maux paradoxalement identiques: violence et racisme. Malgré la difficulté de la cohabitation, Saint-Étienne est à cet égard, l'exemple parfait d'une ville qui a construit sa visibilité sur la scène nationale en partie grâce à son club de football dans les années 70. Il serait intéressant de voir comment 40 ans après « l'épopée des Verts », la ville de Saint-Étienne s'imprègne de son passé glorieux pour tisser et entretenir un sentiment d'appartenance, une identité commune et donc une cohésion sociale. A cette logique identitaire, on pourrait s'interroger sur le volet économique de la présence d'une telle entité sportive au sein de la ville. Est-ce que les autorités locales conçoivent le développement de la ville en partant du référent ASSE ? Quelles retombées économiques pour les commerces aux alentours du stade et pour la ville en générale ? Quelles conséquences la vie du stade a-t-elle sur l'aménagement du milieu urbain ?
[...] = retombées économiques importantes (retombées pour les commerçants, l'hôtellerie, les transports). La pratique sportive quotidienne fait vivre le commerce local, donne du travail aux personnes qui encadrent les activités, fait vivre les entreprises techniques travaillant dans ce domaine Comment concilier sport professionnel et sport amateur ? Entre élitisme et amateurisme. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les pouvoirs publics des différents pays occidentaux ont manifesté un intérêt croissant pour l'activité sportive, qu'il s'agisse du sport d'élite, ou du sport de masse. [...]
[...] Un paradoxe : L'interventionnisme croissant de l'Etat dans le domaine sportif et le manque de moyen mis en œuvre relative aux politiques sportives nationales. Approche historique : Deux phases successives dans la constitution d'une administration d'Etat chargée des questions sportives : - Début du siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale ou premier âge du sport : période pouvant être qualifiée de libérale. Développement quasi autonome de l'organisation sportive fédérale. - De 1945 à nos jours, intervention croissante de l'Etat dans l'organisation sportive, avec la structuration progressive du ministère de la Jeunesse et des Sports. Attributions amplifiées sous Ve République. [...]
[...] Les dégradations importantes de certains terrains de plein air, dues à un trop grand nombre de matchs et d'équipes. Le risque de distribuer trop de subventions à un secteur de pratique au détriment des autres La concurrence entre les clubs d'une même ville pour recruter les joueurs (Ex : distribution d'avantages matériels) Le besoin de pratique de l'individu change tout au long de sa vie Le besoin de pratique de l'individu évolue en fonction de son âge, de sa psychologie et de sa physionomie. [...]
[...] A cette logique identitaire, on pourrait s'interroger sur le volet économique de la présence d'une telle entité sportive au sein de la ville. Est-ce que les autorités locales conçoivent le développement de la ville en partant du référent ASSE[1] ? Quelles retombées économiques pour les commerces aux alentours du stade et pour la ville en générale ? Quelles conséquences la vie du stade a-t-elle sur l'aménagement du milieu urbain ? La ville de Saint-Étienne n'est cependant pas le seul acteur dans le domaine du sport. Les collectivités territoriales participent également à l'émergence des politiques sportives. [...]
[...] Durand, Le financement des politiques sportives locales : sport pour tous, sport professionnel, une dualité à réinventer (pp 65-75), dans Annuaire des collectivités locales, volume 25, numéro Merle Stéphane, Le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, un monument du sport local ? Géocarrefour, Numéro vol. 79/3 (2004), Patrimoine et aménagement urbain Association Sportive de Saint-Étienne Cf. S.Merle, Le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, un monument du sport local?, Géocarrefour BAYEUX Patrick, Le sport et les collectivités territoriales, Que sais- je ? Presse universitaire de France, Paris p 5. MIEGE Colin, Les institutions sportives, Que sais-je ? Presse universitaire de France, Paris p 68. [...]
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