sport, esprit d'équipe, Tour de France, compétition, comportements sportifs, productivité, rentabilité financière
Le sport est censé incarner un certain nombre de valeurs telles que la loyauté, ou encore l'esprit d'équipe, cependant en réalité ce n'est pas le cas. Roland Barthes décrit le déroulement du Tour de France, ses stratégies en 1957. Une vingtaine d'années plus tard, Christophe Lasch explique ce qu'est devenue la compétition dans les années 80 et en quoi les comportements sportifs ont évolués. Quant à Robert Redeker, il décrit l'image perçue du sport et des sportifs en 2004. En effet, les valeurs incarnées par le sport sont en constante évolution.
[...] Pour Barthes, le Tour de France se présente comme une réelle bataille. En effet d'après Lasch, un athlète doit chercher à s'accomplir mais pas au détriment de lui-même ou des autres. Pourtant, le sport, en évaluant la performance individuelle, encourage l'esprit de compétition malsain puisque la compétition ne peut être envisagée sans penser à l'envie de meurtre envers son adversaire. Finalement, d'après Redeker, le sport consiste à se dépasser et aller chercher le meilleur de ce qu'il est possible de retirer de soi-même, mais il est également déchiré entre deux imaginaires : celui de la santé et celui du dépassement de soi. [...]
[...] En effet, les valeurs incarnées par le sport sont en constante évolution. En quoi les principales valeurs incarnées par le sport sont-elles loin de celles imaginées ? Comme le dit Barthes, déjà en 1957, le panache était réduit par des tactiques collectives, puisque le rôle essentiel du directeur technique était de sacrifier un coureur à un autre au sein d'une même équipe. Lasch complète en expliquant que l'individu lui-même cherche à exploiter l'organisation à son propre avantage, et protège ses intérêts au détriment de ses propres coéquipiers. [...]
[...] Finalement, Barthes ajoute qu'il n'y a pas de place pour les sentiments sur le Tour, ce dernier se résume à plusieurs mouvements qui sont mener, suivre, s'échapper ou encore s'affaisser. Sur le Tour, le pouvoir stratégique des coureurs parait faible. C'est principalement la raison pour laquelle les coureurs du Tour de France génèrent une telle popularité, ils ne cherchent pas à tricher ou à établir des stratégies : ce sont tous des gagneurs, ce ne sont pas des joueurs. Donc, finalement, les valeurs incarnées par le sport sont bel et bien en constante évolution aussi bien sur le fond que sur ce qu'elles représentent et transmettent. [...]
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