1.1 Pourquoi le thème « sport et pouvoir totalitaire »
A l'intitulé de la matière « sport, pouvoir et organisation », une idée reliant ces trois termes est venue à l'esprit. Il s'agissait de réaliser un cours sur l'organisation du sport en Espagne sous le pouvoir de Franco. Il en sera question ici. Mais, l'objectif de la séance s'est ensuite trouvé élargi pour traiter du thème suivant : l'utilisation du sport par les pouvoirs totalitaires.
Etant économiste, je tiens à signaler que les disciplines à la base de ce cours qui sont l'histoire, la sociologie, la politique, ne sont pas mes spécialités. Cependant, le cursus pluridisciplinaire que j'ai mené, comme vous, en STAPS a permis de réaliser ce cours.
- Dans un chapitre introductif, il sera question de préciser l'orientation sociologique choisie pour développer ce cours. Par la suite, un détour sur la notion de politique s'impose. Nous préciserons ainsi sa vocation et ses outils.
- Une fois ces concepts délimités, ce cours montrera le lien entre sport et pouvoir totalitaire en se concentrant sur les 3 exemples suivants :
- Les JO de Berlin 1936 sous Hitler
- La CM 1934 en Italie sous Mussolini
- Le sport espagnol sous le régime de Franco.
- En conclusion, sera présentée la portée politique du sport et ses limites avant d'observer si l'économie n'est-elle pas en train de prendre le pouvoir sur le politique en sport ?
[...] la photo du PowerPoint). La délégation allemande ouvre le défile au rythme de l'hymne nationale suivie du Horst Wessel Lied, chant de guerre nationale-socialiste qui sera joué 480 fois pendant les jeux. Le journal Le temps du 3 août 1936 note le succès du défilé des français et autrichiens : Mais le plus grand succès est pour les Français et les Autrichiens. Quand nos compatriotes élégamment vêtus (pantalons bleus et vestes bleu marine) tendent le bras tous ensemble, c'est un véritable délire d'enthousiasme. [...]
[...] Le totalitarisme : vient de l'Italien totalitario créé en 1923 pour dénoncer le fascisme et repris à son compte par Mussolini en 1925 (stato totalitario : Etat totalitaire). Il désigne un système politique non démocratique qui impose à la société et aux individus la toute puissance de l'Etat : son idéologie, son parti unique, terreur policière, contrôle centralisé de l'économie Hitler et le sport 3.1 Contexte politique Hitler est né le 20 avril 1889. Dénonçant le Traité de Versailles de 1919 (appelé Dickat en Allemagne) et face à la crise économique connue en Allemagne au début des années 1930, Hitler, alors chef du parti NSDAP National Sozialistische Deutsche Arbeiterpartei (Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands), arrive à la tête du pouvoir en 1933. [...]
[...] D'un point de vue juridique, l'organisation du sport sous Franco va être marqué par trois éléments : un contrôle politique de l'organisation sportive, une structure fédérative originale, un certain degré d'incompatibilité entre l'ordre juridique sportif et l'ordre juridique général. Revenons à présent sur ces trois points plus en détail. Concernant le contrôle politique de l'organisation sportive, un décret datant du 25 janvier 1941 vide en totalité le contenu libéral de la Loi des associations établie en 1887. Le droit de s'associer librement est bafoué. [...]
[...] Ceci montre bien une fois de plus les rapports entre sport et pouvoirs politiques et économiques. En bref, pour appréhender le phénomène sportif avec le plus d'exhaustivité, le CDES (Centre de Droit et d'Economie du Sport) de l'université de Limoges reconnaît c'est à une véritable économie politique élargie du sport à laquelle il faudrait aboutir. L'analyse économique traditionnelle n'est pas suffisante pour rendre compte correctement de la complexité de l'intégration du sport dans le marché avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur un plan social, culturel et politique. [...]
[...] Mila (ancien footballeur camerounais) : je suis un officier de réserve, fier de servir mon pays depuis vingt ans Le rôle du sport est d'ailleurs de plus en plus prégnant dans la politique : comme si la définition de l'Etat se ne limitait plus aux trois éléments traditionnels : un territoire, une population, un gouvernement, et qu'il faille en ajouter un quatrième : une équipe nationale de football nous prévient Boniface[35]. Dans la profonde mutation des puissances internationales, les critères classiques se voient aujourd'hui compléter par d'autres qui sont liés à la capacité d'influer, à l'image. Boniface illustre cette évolution de la manière suivante : Au ‘Hard Power' classique doit s'ajouter désormais le ‘Soft Power' Les limites de la politique par le sport Le sport est donc un merveilleux reflets de tendance diplomatique. Le sport accompagne les tendances politiques. [...]
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