Pour les nations européennes et le football, leur construction est une source d'épanouissement, mais également une source d'inquiétude quant à la perte identitaire. Bien que les peuples voient que la construction européenne a des avantages économiques, stratégiques, ils ont peur d'une régression démocratique, conséquence d'une centralisation du pouvoir et de la mise à l'écart de certains. Donc l'identité européenne doit montrer qu'elle vient se superposer aux identités nationales, de même que le football doit montrer qu'il est la somme de tous les clubs et équipes nationales.
[...] On voit aussi que la lutte contre le dopage, les aides publiques aux clubs ou les clauses de nationalité doivent être résolus aujourd'hui par les autorités européennes ( transfert des compétences nationales à l'échelle européenne. Si l'Europe arrive à jouer ce rôle régulateur, elle permettra au football européen de parvenir à un équilibre entre les exigences de la compétition et le respect des règles éthiques et des personnes. Par rapport aux autres continents, l'Europe se caractérise par un équilibre entre l'individu et le collectif, celui de la performance économique, la régulation et le libéralisme, cela vaut également pour le foot. Cet équilibre devrait s'afficher pour les Etats, les entreprises et toutes autres entités. [...]
[...] Bien qu'il ne faille pas simplifié, le football sert de levier. Les deux reproches contre l'Europe sont sa volonté de vouloir se mêler de tout et son trop grand libéralisme. Ainsi, on observe une dualité et une multiplication des championnats nationaux : leur nombre étant croissant, il y a forcément des clubs comme le Glasgow rangers qui restent sur le banc de touche à cause de l'Européanisation des tournois de football : la faiblesse de leur championnat l'a mis sur le banc de touche. [...]
[...] ( fort mélange de populations comme pour l'UE qui montre l'aspect social du football. Néanmoins, si l'Europe est une fédération d'Etat-Nations, elle doit trouver un équilibre entre ouverture et maintien des identités. La crise de l'identité L'attachement à l'équipe nationale reste fort, de même que la politique européenne : bien qu'il y ait une ligne de conduite politique européenne suivie par les Etats membres, elle n'efface en aucun cas la politique souveraine de ceux-ci ; en aucun cas un joueur français qui joue dans un club anglais ne fera le mondial dans l'équipe nationale anglaise. [...]
[...] Il y aura un jour un championnat européen, à l'instar des championnats régionaux et nationaux. Les instances européennes ont été accusées de déséquilibre du milieu sportif avec l'arrêt Bosman. Mais en même temps, cela a donné la primauté aux plus gros clubs. Cet arrêt peut être considéré comme ultra-libéral, considéré de dérive libérale de la Commission européenne. Le sport est pris en charge fin 1999, par le commissaire chargé de l'enseignement et de la culture( on est passé du laissé faire à une volonté de réguler, de considérer que le sport est rentré dans le domaine de l'intérêt public. [...]
[...] De même, les confrontations entre les clubs de Zagreb et Belgrade montraient que les problèmes d'indépendance n'étaient pas tout à fait résolus. On peut aussi citer le match Israélo-palestinien qui s'incarne dans le processus d'Oslo. ( Effet d'accélérateur politique, du sport. Le foot est aussi une manière d'affirmer une identité refoulée, niée : PB cite l'exemple de l'équipe du FLN fondée en 1958 avec des joueurs algériens évoluant en France et qui est partie faire une tournée en Asie et en Afrique et dont le combat pour l'indépendance a été connu de tous. [...]
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