Avec plus de 15 millions de licenciés et plus de 170 000 associations sportives en France en 2007, le sport s'est converti en une véritable institution au cours de ces dernières décennies.
Le sport est un ensemble d'activités, généralement physiques, très diversifiées. Pratiquées individuellement ou collectivement, ces activités sont accessibles à tous, que ce soit en spectateur ou en acteur professionnel ou amateur, et peuvent être pratiquées avec un but de loisir, d'hygiène de vie ou encore de compétition. Cette diversité peut expliquer le fait que le sport a gagné en puissance et qu'il soit présenté aujourd'hui comme une fête, un plaisir, un gage de santé ou un effort libérateur qui suscite les passions.
[...] Enfin, le sport est indissociable du système capitaliste. Il est pétri des valeurs capitalistes, dès sa diffusion massive, et renforce ce système. Le sport constitue une politique de canalisation émotionnelle des masses, de diversion sociale, mais de manière plus générale, le sport est une politique qui légitime l'idéologie productiviste et le principe de rendement de la société capitaliste, selon J.M Brohm. Le mode de production capitaliste est ce qui permet au sport d'exister. D'ailleurs, l'essor du sport est lié à l'émergence de la société capitaliste industrielle, notamment avec sa progressive diffusion chez les ouvriers, et le sport est ainsi idéologiquement déterminé par ce mode de production. [...]
[...] Le sport, nouvel opium du peuple? Avec plus de 15 millions de licenciés et plus de associations sportives en France en 2007, le sport s'est converti en une véritable institution au cours de ces dernières décennies. Le sport est un ensemble d'activités, généralement physiques, très diversifiées. Pratiquées individuellement ou collectivement, ces activités sont accessibles à tous, que ce soit en spectateur ou en acteur professionnel ou amateur, et peuvent être pratiquées avec un but de loisir, d'hygiène de vie ou encore de compétition. [...]
[...] En effet, le sport est utilisé comme un opium aveuglant le peuple en le détachant du réel ou, pire, diffusant la folie si cet opium est consommé de façon excessive. On peut toutefois se demander si ce n'est pas le divertissement, d'une manière plus générale, qui peut être considéré comme un nouvel opium. Bibliographie : Brohm, Sociologie politique du sport réédition : Nancy, P.U.N p Brohm, Les meutes sportives : Critique de la domination, Paris, L'Harmattan Brohm, La tyrannie sportive. Théorie critique d'un opium du peuple, Paris, Beauchesne Bourdieu How can one be a sports fan? [...]
[...] Le sport est donc pétri par les valeurs du capitalisme et les principes fondamentaux du sport reflètent les valeurs dominantes du capitalisme industriel. Parmi ces principes, on peut citer par exemple la compétition qui entraîne la sélection des meilleurs, la recherche du rendement et de la performance, l'exploitation optimale du corps pour parvenir à battre des records De plus, le mode d'organisation capitaliste se retrouve dans le sport. Le sportif peut, en effet, être comparé à l'ouvrier travaillant dans une usine. [...]
[...] D'ailleurs, le sport s'est développé au fur et à mesure que la religion devenait moins influente. L'expansion du sport est liée à la déchristianisation et à la laïcisation dans les sociétés européennes. De plus, on peut remarquer un lien entre le sport est la sacralité religieuse. Le sport utilise fortement le champ sémantique de la religion et de nombreux comportements liés au sport peuvent être comparés à certaines pratiques religieuses. Le sport peut être considéré comme une religion artificielle qui ne se manifeste pas de manière très différente des autres religions. [...]
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