sport, morale, valeur sociale, valeur économique, éthique
Dans le monde du sport, on parle d'adversaires, de vainqueurs (guerre), K. Bitz « guerre =politique continuée par d'autres moyens ». Le sport ne serait-il pas la guerre continuée par d'autres moyens ? Les affrontements sportifs consisteraient en une sorte d'euphémisation de la violence avec des règles communes acceptées avec pour enjeu, la victoire ? Le sport permet-il de canaliser la violence, si l'usage de la force est utilisé
[...] Le respect des règles fixées ? ou le respect des valeurs attribuées au sport ? A-t-on à apprendre du sport ? Dans les 2 premiers cas le sport est pensé comme aspect physique et la morale consiste à respecter les règles et valeurs : cet apprentissage irait dans le sens d'une éducation citoyenne. Dans le troisième cas, les sports ne serait pas qu'un représentation des valeurs mais un modèle culturel dont la société devrait s'inspirer. Pour certaines théories politiques libérales, le sport prend valeur d'exemple car le sport montre une valeur de la force, c'est-à-dire qu'il prescrit un modèle dans lequel le plus fort est triomphant et encore récompensé : ce règne serait légitime. [...]
[...] Toutefois, les règles sportives ne réussissent qu'aux plus forts et les plus faibles doivent être protégés. Pour l'emporter, une économie peut employer des moyens immoraux pour triompher : idem pour le sport où les méthodes d'entrainement peuvent paraitre inhumaine. Le sport peut-il alors se mettre au service d'un épanouissement du corps ou de l'esprit ? Dénaturation du sport ? ( Conjonction de l'éthique économique ou de l'éthique sportive sur cette primauté reconnue du plus fort et avec l'institution de règles qui visent à renforcer cela. Peut-on vraiment considérer la force comme valeur ? [...]
[...] Souligne les limites de la catharcys. Le simple spectacle ne ferait qu'exalter, voire réveiller la violence qui sommeille en l'Homme. Pour Elias, la violence dans le sport n'apparait que lorsque les procédures de contrôle et d'autocontrôle sont insuffisantes, c'est-à-dire que le spectacle du sport n'éveillerait la violence que dans la mesure où l'on a affaire à des Hommes violents. Par exemple, la boxe le noble art doit canaliser la violence par des techniques et non agiter les bras dans tous les sens. [...]
[...] Deleuze revalorise le corps et le désir : il n'est plus fondé sur le manque mais il est source d'une nouvelle éthique. Dans le sport, ce que l'on recherche c'est la joie libérée des contraintes imposées et apparait alors une pratique individuelle du sport et de nouveaux sports se développent : le sportif devient le symbole des épopées modernes. P. Edlinger est le pionner de l'escalade libre. Par cette éthique du désir, il ne s'agit plus de pratiques instituées pour canaliser la violence afin de départager le vainqueur du vaincu, les règles sont vues comme contraignantes. [...]
[...] Le spectacle sportif a un rôle cathartique. Dans l'Empire Romain, les Jeux du Cirque permettaient de se défouler. Elias complète ce point de vue en expliquant que le sport moderne a son lieu et son temps propres uniquement dédiés au sport : le sport est localisé, à l'inverse de l'Antiquité (places). Pour lui, c'est une façon d'enclore cette manifestation émotionnelle, de l'exclure des autres espaces. Les sports ont leurs horaires réservés, ce qui canalise les émotions dans la journée. Néanmoins le spectacle sportif ne provoque-t-il pas la violence ? [...]
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