Devoir argumentaire différenciant d'abord le sport, synonyme de compétition, de la simple pratique physique. Il cherche alors à montrer que certaines idées reçues sont tenaces mais erronées. Nous croyons que le sport apaise, qu'il rend bon, qu'il nous confère un esprit sain. Pas du tout ! Faire du sport, c'est rechercher la victoire à tout prix. Par conséquent, le sportif développe davantage des attitudes de domination que d'entraide. Le sport est une école de caractère qui permet généralement aux sportifs de mieux s'en sortir dans la vie, de faire face aux difficultés avec plus de cran, de force (...)
[...] Pratiquer un sport collectif, c'est coopérer avec ses partenaires mais surtout chercher à prendre le dessus sur l'adversaire ! Fort heureusement, ces effets, apparemment néfastes, permettent probablement de s'en sortir dans la vie. Le sport forme des hommes forts, conquérants, déterminés et capables de faire face aux difficultés. [...]
[...] Le fair-play ou la volonté d'en découdre ? 1.1 ) Le sport permettrait d'accroître l'autocontrôle des pulsions violentes A la sportification des pratiques corporelles est associée une suppression de la violence incontrôlée. La violence corporelle est devenue un monopole d'Etat. Les sports sont aujourd'hui fortement institutionnalisés, codifiés, domestiqués ou encore verrouillés. En effet, les sports (psychomoteurs ou sociomoteurs) s'effectuent pour la plupart dans un espace stable, standardisé et dépourvu d'incertitude. Les duels (d'individus ou d'équipes), parfaitement équilibrés, sont valorisés. P.PALEBAS emploie la formule de mise en ordre sportive Celle-ci s'apparente à un exceptionnel contrôle social. [...]
[...] Ces individus ont avant tout appris à se battre, ou tout au moins, à reproduire certaines formes d'agressivité et de violence dans le théâtre de la vie quotidienne. Elles y sont interdites. Les forces de l'ordre peuvent alors se voir confier un rôle de premier plan. Où est donc passé le citoyen lucide, maître de lui-même et respectueux envers autrui en toute occasion ? 1.3 ) Les sports collectifs développeraient davantage des attitudes de domination que de solidarité ! Par ailleurs, a-t-on pu également se tromper sur le caractère éducatif des sports collectifs du point de vue des relations à autrui ? R. [...]
[...] Par le sport, elle prétend former de bons citoyens. Malgré tout, sur le terrain de sport comme sur celui de la vie quotidienne, probablement que l'acteur se doit avant tout d'être fort, c'est-à-dire conquérant et dominateur. Le bon sportif n'est-il pas celui qui s'accommode le mieux à la compétition ? De la même manière, dans nos sociétés les meilleurs interactants ne sont-ils pas ceux qui font preuve de détermination à toute épreuve ? Prenons un exemple : Poulidor n'a jamais été le fort mais le faible, l'éternel deuxième. [...]
[...] Le sport constituerait une enclave où l'individu pourrait se défouler, un exutoire de l'agressivité qui lui permettrait de purger les frustrations du quotidien, une soupape de sécurité pour le Pouvoir central. Les raisons du développement de politiques sportives dans les zones dites sensibles sont là. Les sports comme les sports de combat mais aussi collectifs sont apparus comme un moyen privilégié de contrôle des énergies individuelles et collectives. Leur mot d'ordre : l'abaissement du seuil de surexcitation de ces jeunes se fera par le simple franchissement du seuil de la salle de boxe. Ils en ressortiront épuisés et apaisés. [...]
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