Le saut en hauteur en Fosbury

Thèmes abordés

Fosbury, saut en hauteur, performance, athlétisme, sautoirs en mousse

Résumé du document

L'athlétisme a connu lors des JO de Mexico 1968, une des plus grandes transformations d'une technique sportive de l'histoire car un jeune athlète américain Richard Douglas Fosbury va passer la barre à l'envers, dos à la barre. La hauteur du saut était de 2,24 m, il va effacer le record Olympique et devient champion Olympique et donne son nom à la technique : le Fosbury Flop.
On retrouve une photo d'un certain Bruce Quande qui exécute, déjà en 1963 la technique Fosbury.
Aujourd'hui, l'histoire a donné raison à Fosbury et ce type de technique s'est largement dévelopée.
Avec l'apparition des sautoirs en mousse, il est devenu un outil pédagogique pour les professeurs d'EPS.
Les facteurs de la performance du saut en Fosbury sont multi-directionnel : physiologique, sociologique, psychologique, mécanique. Ici, on va s'intéresser aux facteurs mécaniques et en particuliers à un principe fondamental en mécanique : l'effet masse ressort.

Extraits

[...] Chaque phase à un rôle très précis. La course a pour but de vaincre l'inertie du sauteur, de lui conférer une énergie cinétique initiale et surtout lui permettre un placement corporel optimale et propice à une bonne liaison course-impulsion. La liaison course-impulsion est représentée par les 4 derniers appuis. Elle est caractérisée par un changement d'état postural car le sauteur va préparer son impulsion en réorganisant la position de ses segments pour bien orienter ses forces au moment de l'impulsion. [...]

[...] Cette course en courbe va créer une force centrifuge qui va posséder la propriété de repousser le sauteur vers l'extérieur de la courbe selon une trajectoire tangentielle. Le sauteur va courir incliné à l'intérieur du virage en créant une force compensatrice qu'on appelle la force centripète qui va dépendre de 3 paramètres : La masse. La vitesse. Le rayon. F = / R Ce rayon dégressif va permettre au sauteur d'augmenter progressivement la force imprimée au sol en utilisant une force centripète plus importante sans soumettre le sauteur à des contraintes musculaires trop importante dès l'entrée dans le virage. [...]

[...] La qualité de ce transfert dépend de la raideur du ressort essentiellement. Ce type de locomotion va permettre d'augmenter d'environ le phénomène de stockage-restitution d'énergie élastique par rapport à un mode de contraction concentrique. En fait, ce modèle mécanique va permettre d'extraire les facteurs déterminants notamment dans la course préparatoire mais aussi dans le saut. Si la masse et la longueur pour un individu sont des constantes alors l'individu devrait régulé la raideur du ressort et donc la qualité du transfert d'énergie. [...]

[...] Cette inclinaison va se faire très tôt dans le virage. Ce style est souvent accompagnée d'une action dissociée des bras qui va permettre une plus grande création de vitesse L'impulsion C'est le moment clé du Fosbury qui va permettre de transférer la vitesse horizontale du centre de masse en vitesse verticale : transformer l'énergie cinétique acquise pendant la course en énergie potentielle gravitationnelle. Le problème essentiel du Fosbury se pose donc dans la phase de transformation de la vitesse horizontale en verticale où le centre doit descendre sur les derniers appuis sans perdre de vitesse. [...]

[...] Elle va permettre au sauteur de poser le pied d'appel à l'avant du centre de masse, ce qui va permettre d'étirer les muscles extenseurs de la hanche. Cela va permettre une plus grande puissance musculaire par l'utilisation de l'énergie élastique. Elle va permettre d'étirer les muscle extenseur préalablement et donc d'assurer une réponse contractile réflexe importante par le réflexe myotatique afin d'assurer la qualité d'extension du ressort pendant la phase finale. On constate différente angulation d'inclinaison par rapport à l'axe de la course liée à de très grande différence inter-individuelle qui sont le reflet des capacités musculaire de l'athlète. [...]