Actuellement, on trouve le sport partout. Il n'est plus un pays où il ne soit une des distractions préférées et le spectacle favori des foules. C'est aussi la discipline proposée par des éducateurs pour assurer la formation de la personnalité et le développement des qualités du caractère, le procédé employé par des gouvernements pour cultiver l'énergie ou éveiller l'esprit collectif. Ce peut être enfin un instrument de propagande. Quelle a pu être l'influence exercée sur les individus et sur les sociétés ? Comment est-il né ? L'activité sportive est considérée comme une des activités primordiales et créatrices, une des plus sérieuses et plus importante de la vie, dans la mesure où le travail intellectuel n'était pas nettement reconnu comme productif, la plupart des travaux au Moyen Âge et à l'Epoque Moderne supposant l'effort physique. Peut-on donc distinguer le jeu sportif de l'effort professionnel ? On appelle « jeu » une activité qui a sa fin dans le plaisir qu'on éprouve. Les jeux sont le moyen indispensable d'entretenir le penchant social. Les loisirs nous révèlent les goûts, les tendances, le degré de culture des peuples. Dans le sport aussi, le nombre de spectateur dépasse de beaucoup celui des pratiquants. La faveur du public ne manque pas d'exercer une influence sur l'orientation du sport. Une activité de loisir est essentiellement un jeu, c'est-à-dire qu'elle doit être libre, désintéressée, attrayante, tout en étant soumise à des règles plaçant les joueurs dans les mêmes conditions et imposant des difficultés. Comment le sport est-il considéré à l'Epoque Moderne ? Quels sont les sports pratiqués et par qui ?
[...] Sport aristocratique par excellence, la joute fut particulièrement prisée par les princes des familles royales. Adoubements chevaleresques, mariages princiers, entrées solennelles étaient prétextes à l'organisation de tels spectacles. En dépit, des réticences de leur entourage, François Ier et Henri II affichaient toujours leur attachement à l'idéal chevaleresque en participant à ces joutes. Natation et sport d'eau : A l'époque moderne, la réticence pour l'eau entrave le développement de la natation et la construction de bâtiments spécialisés. Cependant, il était fréquent de se baigner dans des cours d'eau pour se rafraîchir en été ou après une séance de desport Mais il n'était pas nécessaire de savoir nager pour prendre plaisir à la baignade. [...]
[...] Si le tournoi devint moins dangereux, sa permanence malgré le renforcement des pouvoirs des princes durant toute la fin du Moyen Âge et jusqu'au milieu du XVIe siècle montra l'attachement de l'aristocratie guerrière et du peuple à cette formule qui resta l'un des symboles du Moyen Âge. Les joutes moins violentes sont souvent restées autorisées même pendant les périodes d'interdiction des tournois. Celles-ci constituent une forme de sport-spectacle mieux adapté que les tournois au faste des cours princières. Lancé au galop, le jouteur devait résister au choc et arrêter l'élan de l'adversaire en le frappant lui-même. La barrière séparative qui couvrait le chevalier jusqu'à la ceinture ne fut généralisée qu'au début du XVe siècle. [...]
[...] Les parties étaient souvent appuyées de paris, les comptes royaux portent souvent des dépenses destinées à régler les dettes de jeu. Il semble d'ailleurs que depuis Jean le Bon à Louis XIV, tous les rois jouèrent à la paume. Jusserand écrit que la paume fut fatale à Louis X le Hutin mort en 1316 au Bois de Vincennes. François Ier jouait fréquemment et son fils Henri II fut mortellement blessé. Jeanne d'Albret encouragea son fils à jouer à la paume dès son jeune âge, car elle pensait que ce jeu devait intégrer l'éducation du futur Henri IV. [...]
[...] La chasse n'était pas la seule occasion : des courses de chevaux sont organisées où s'affrontent les jeunes pages. Les filles de la noblesse et de la bourgeoisie, bien que traditionnellement confinées à des tâches ménagères, ne restent pas cloîtrées. Des images les montrent aux beaux jours se baigner sans façon dans les rivières ou dans les fossés qui entourent les villes. Elles pratiquaient l'équitation et participaient à la chasse, notamment au faucon. Toutefois en s'adonnant à la chasse ou à la chevauchée, les femmes devaient rester à leur place. [...]
[...] La luge de bois qui nous est familière apparaît dans l'iconographie à partir du XVIe siècle. L'Escrime : Au moment où les tournois et les joutes commencèrent à tomber en désuétude, au XVIe siècle apparut en Italie la rapière, et l'art de l'escrime devint rapidement systématique dans les écoles spécialisées. La rapière et la technique de l'escrime italienne devinrent très populaires en Europe, et particulièrement en France et en Angleterre. Dans ces pays cependant, la taille et la forme de la rapière furent constamment modifiées, car sa longueur et son poids la rendaient peu maniable. [...]
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