Chaque année, dans les établissements scolaires, les cycles de course de durée représentent le support presque automatique de cycles d'EPS. Les textes officiels relatifs à cette activité physique insistent sur l'importance, pour l'enseignant, dans une telle discipline, d'améliorer les qualités organiques et foncières des élèves, et par la même le métabolisme aérobie. C'est pourquoi, il apparaît que ces cycles s'orientent alors la plupart du temps sur la régularité d'allure et sur le développement de la VMA (vitesse maximale aérobie).
Le sujet nous invite à nous questionner sur les véritables possibilités d'améliorer les aptitudes aérobies en milieu scolaire. Le mécanisme aérobie renvoie au processus par lequel le corps dégrade les carburants à l'aide de l'oxygène. C'est le principal système permettant l'approvisionnement énergétique lors d'efforts endurants. Il présente l'avantage de pouvoir utiliser l'énergie de la dégradation des glucides, des lipides et des protéines. L'aptitude aérobie correspond, quant à elle, à « la capacité d'accomplir une performance d'endurance sous la dépendance principale du mécanisme aérobie » Van Proegh en 2001. Plus précisément, elle détermine la capacité pour un individu à libérer l'O2 aux muscles et à l'utiliser pour générer de l'énergie au cours de l'exercice physique. Enfin pour bien cerner le sujet il semble intéressant également de définir le terme de développement. Celui-ci renvoie aux modifications liées à la croissance et à la maturation. Il se fait en différentes étapes et se trouve influencé par des facteurs exogènes et endogènes.
Peut on réellement en un cycle d'EPS améliorer les capacités aérobies ? Est-ce que se centrer uniquement sur le développement de ces qualités physique n'éloigne pas l'EPS des pratiques de référence et par conséquent entraîne des comportements négatifs chez les élèves? Nous centrerons notre réflexion sur le développement aérobie en milieu scolaire et plus particulièrement en course pour montrer si les volontés et moyens mis en place en EPS permettent réellement de développer ces capacités. Notre analyse se basera principalement sur les travaux réalisés par F LAB en 2004 dans « journal de recherche sur l'intervention en EPS ».
[...] Le reste fait référence aux pratiques scolaires et par conséquent aux courses de durée L'étude des articles autres que la revue EPS révèle aussi la même chose, mais de façon un peu moins marquée. En effet, on remarque que seuls deux textes sur 12 font vraiment référence au demi-fond et 5 partiellement. Ces chiffres mettent en relief le fait que la majorité des textes traitant de courses de durée sont tournés vers la pratique scolaire. Cela appuie une fois de plus l'idée que l'EPS ne vise pas une performance, mais bien un développement des qualités aérobies. [...]
[...] De plus, l'idée selon laquelle l'EPS rendrait possible le développement des aptitudes physiques n'est pas infondée. En effet outre les différentes revues analysées par Frédéric LAB (dans journal de recherche sur l'intervention en EPS en 2004) on voit que les textes officiels de la discipline donnent de l'importance à l'amélioration des qualités organiques et foncières des élèves (métabolisme aérobie, gestion de l'effort, de la vie physique, de la santé). Ainsi, en respectant les programmes, les enseignants d'EPS ont tendance à privilégier l'endurance dans leur cycle de course plutôt que la performance. [...]
[...] Il parait donc difficile de véritablement améliorer les aptitudes aérobies des élèves en sept séances qui se déroulent juste une fois par semaine. La seule chose pouvant être bénéfique pour les élèves à travers de tels objectifs c'est l'acquisition de principes pour gérer sa vie physique, ses efforts et entretenir sa santé. Ainsi, nous allons dans le sens de F LAB en 2004, pour qui cette idée est une noble ambition, mais les temps de pratique autorisés par les programmations posent la question réelle de ce travail Dans un deuxième temps, nous pouvons dire que l'EPS ne peut favoriser le perfectionnement des aptitudes aérobies en raison des orientations didactiques choisies. [...]
[...] En effet en cross ou en demi-fond augmenter sa VMA développer son aptitude aérobie ne constitue pas une fin en soi, mais participe à la performance finale. Même au niveau de l'évaluation ces critères sont très présents. Les élèves doivent, pour avoir une bonne note, avoir une allure régulière et courir longtemps. Mais on ne leur demande pas d'aller, vite sauf dans l'évaluation du baccalauréat où une petite partie de la note est accordée à la performance. Ainsi, on voit que tout est considéré en course, en EPS, pour développer les capacités aérobies des élèves. [...]
[...] Bibliographie Lecture - Evolution de la puissance maximale aérobie de l'enfance à l'âge adulte : influence de l'activité physique et sportive Revue STAPS, vol - Analyse critique des contenus d'enseignement en course de durée proposés dans les écrits professionnels Frédéric LAB, UFR STAPS de Besançon en 2004 - La vitesse maximale aérobie à l'école. Dans quelles conditions ? M. Gerbeaux et coll Dossier EPS Rencontres chercheurs/praticiens, Edition Revue EPS, Paris, pp 141-152. - Ce qui est réalisable à l'école : développer le VMA en milieu scolaire. H. Assadi et coll Dossier EPS Rencontres chercheurs/praticiens, Editions Revue EPS, Paris, pp153-161. [...]
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