Aujourd'hui le sport a pris une place importante au sein de notre société au point qu'il est maintenant caractérisé comme une activité économique à part entière. Ainsi, comme toutes activités économiques les projets sportifs consomment des ressources qu'il convient d'exploiter au mieux afin d'assurer la bonne conduite d'un projet. Au cours de ce dossier nous essayerons de montrer comment appliquer les théories développées par Taylor et Mintzberg aux projets sportifs.
Le dossier est divisé en deux grandes parties. Dans un premier temps, nous décrivons les principaux traits caractéristiques de l'Organisation Scientifique du Travail selon Taylor qui est suivie d'une réflexion sur la compatibilité de ce mode organisationnel aux différents types de projets sportifs.
La seconde partie reprend la théorie de Mintzberg. Les différents modèles de structures organisationnelles qu'il a développés sont passés au crible ce qui nous permet d'analyser leur compatibilité aux projets sportifs.
De ces différentes analyses, nous retenons que la méthode Taylor est dominée par les théories relationnelles du « one best way » que Mintzberg remet en cause pour proposer d'autres manières d'organiser le travail. Nous en déduisons alors que le choix de la structure organisationnelle et le style de management dépendent de nombreux facteurs. Dans le cadre d'un management par projet, Mintzberg prône un déplacement du « one best way » vers un « getting it all together ». D'une manière générale, il en résulte qu'il n'existe pas d'organisation modèle pour les projets sportifs. Les structures doivent être malléables, permettant ainsi de s'adapter à leur environnement et leurs projets.
Toutes les activités économiques consomment des ressources et posent la question de savoir comment les employer au mieux. Comme bon nombre d'entreprises humaines, les projets sportifs emploient de nombreuses ressources telles que du temps, de l'argent et de l'énergie humaine. C'est cette énergie, que l'on peut qualifier de facteur travail, qui retiendra dorénavant notre attention. Dans un projet sportif, le travail se caractérise par son manque d'homogénéité. Les organisations sportives qui conduisent des projets, confient des tâches à des personnes ayant des qualifications différentes, ainsi que des statuts différents (dirigeants, salariés, bénévoles). Cela rend la question de l'utilisation optimale de ce facteur encore plus complexe. Le problème posé par l'utilisation optimale du facteur travail au sein de la célèbre manufacture d'épingles d'Adam Smith (Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nation ; 1776), pourrait finalement paraître bien simple à côté de celui qui se pose dans le cadre d'un projet sportif.
Une organisation sportive qui a une activité économique (ce qui est le cas d'une structure conduisant un projet sportif) cherche à combiner ces différentes ressources de la façon la plus efficiente dans le but de réaliser son objectif le plus efficacement. Comment arriver à ce but dans le cadre d'un projet sportif ?
Bien que plus complexe, le problème qui se pose dans le cadre d'un projet sportif est de même nature que pour une entreprise industrielle. C'est pour cette raison que nous ferons appel aux théories classiques pour traiter ce sujet.
De Smith à Mintzberg, en passant par Taylor, ces théoriciens ont essayé de décrire une façon d'organiser le travail. Comment peut-on appliquer ces théories - à supposer qu'elles soient applicables - aux projets sportifs ?
Si le problème de l'organisation du travail a été soulevé par Adam Smith à travers l'exemple fictif de la manufacture d'épingles dont nous avons déjà parlé, il faudra attendre près de deux siècles avant qu'une personne ne s'intéresse réellement à ce problème. Avec son Organisation Scientifique du Travail (nous parlerons désormais d'OST), Frederick Winslow Taylor pensait sans doute avoir trouvé une répartition optimale du facteur travail pour les cas qu'il a été amené d'étudier (tous liés à l'industrie du début du XX° siècle). Nous commencerons donc par décrire d'une façon assez générale cette forme d'organisation du travail en distinguant les bienfaits ainsi que les dérives. Cela nous permettra de comprendre l'esprit réel du Taylorisme.
Une fois cette étape réalisée, nous serons en mesure d'étudier le degré de compatibilité entre le Taylorisme et la conduite de projets sportifs. Cette étude nous amènera à déborder du cadre Taylorien, dans la mesure où une bureaucratie mécaniste tel que l'OST de Taylor (et sa variante administrative : la bureaucratie Weberienne) ne peut prétendre apporter à elle seule une réponse adaptée à la question que nous nous posons dans le cadre de cet exposé. Il conviendra donc, dans un troisième temps de rechercher brièvement dans la classification de Henri Mintzberg, les configurations les plus adaptées à la conduite de projets sportifs tout en étudiant la façon dont se segmente le travail au sein de ces configurations.
[...] Dans le management par projet, l'organisation se doit ainsi de s'adapter aux imprévus. Quant au travail du manager1, Mintzberg explique qu'il n'est pas clairement défini. En effet, le manager endosse plusieurs rôles en fonction des différents contextes qu'il rencontre. Il se doit lui aussi d'être adaptatif, à l'image de l'équipe qu'il dirige tout au long du projet. CONCLUSION Le Taylorisme est-il adapté aux projets sportifs ? Avant d'élaborer ce dossier, une réponse intuitive nous aurait conduit à répondre à cette question par la négative. [...]
[...] Cette étude nous amènera à déborder du cadre Taylorien, dans la mesure où une bureaucratie mécaniste tel que l'OST de Taylor (et sa variante administrative : la bureaucratie Weberienne) ne peut prétendre apporter à elle seule une réponse adaptée à la question que nous nous posons dans le cadre de cet exposé. Il conviendra donc, dans un troisième temps de rechercher brièvement dans la classification de Henri Mintzberg, les configurations les plus adaptées à la conduite de projets sportifs tout en étudiant la façon dont se segmente le travail au sein de ces configurations. [...]
[...] Ces gestes ont été standardisés par Taylor afin de permettre un gain de productivité. Il s'agissait donc de rationaliser l'usage du facteur travail à tous les niveaux. La première mission de Taylor a été d'enlever le contrôle de l'atelier d'usinage des mains des ouvriers pour le placer entièrement dans celles de l'encadrement, c'est-à-dire substituer le contrôle scientifique à l'empirisme (F.W Taylor, p252, On the Art of Cutting Metals). Les changements prônés par Taylor sont donc bien plus importants que la simple division du travail, le one best way ou le chronométrage des tâches. [...]
[...] - Adam SMITH ; Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations - Frederick Winslow TAYLOR On the Art of Cutting Metals, p252, ASME Trans. - Frederick Winslow TAYLOR The principles of Scientific Management, p24-25, Harper and Row. - Christian du TERTRE Technologie, flexibilité, emploi. Une approche sectorielle du post-taylorisme, Logiques économiques L'harmattan Site Internet - http://bibliolib.net/article.php3?id_article=290 - http://membres.lycos.fr/xalta/numero1/munich72.html - http://fr.wikipedia.org/wiki/Taylorisme - http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_scientifique_du_travail - http://membres.lycos.fr/hconline/taylor.htm - http://www.ac-bordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1998/tayl_for.htm - http://geronim.free.fr/ecoent/cours/OST.htm - http://web.upmf-grenoble.fr/cours/scadmi/Fiche8.htm - http://web.upmf-grenoble.fr/cours/scadmi/Fiche7.htm - http://bibliolib.net/article.php3?id_article= Henry MINTZBERG, le manager au quotidien, les éditions de l'organisation, 1982. [...]
[...] Le club doit donc se donner les moyens de réaliser son projet. Dans un premier temps, pour réaliser ce projet, notre club va chercher à recruter (ou à garder) des joueurs talentueux. Par cette démarche, le club se place déjà dans une optique Taylorienne. En effet, en cherchant des joueurs talentueux, ayant des qualités sportives très fortes avant même de signer, le club recherche ce que Taylor qualifie de first class men Que le meilleur gagne dit le dicton et pour gagner, on a besoin de recruter les meilleurs. [...]
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