Le secteur privé comprend le secteur associatif et le secteur des entreprises. Le point de vue adopté ici sur le type des organisations sportives est historique et sociologique. Il s'agit notamment de voir quelle conception du sport se développe dans les milieux associatifs et industriels, les conceptions de l'organisation du sport dans ces deux types d'entités, ainsi que la culture des organisations sportives, des dirigeants.
Il s'agit donc de voir comment se forment les organisations, leurs genèses, leurs conditions de formation.
La sociologie étudie les pratiques effectives et non celles qui découlent des règles de droit. Ces pratiques peuvent être très variées, donner lieu à des tensions entre des gens qui pratiquent différemment. Il s'agit donc de saisir cette diversité, d'analyser les différences de pratique.
Il y a une expérience de plus de 100 ans dans le domaine de l'organisation du sport et donc un terrain d'étude très complet.
La notion de sphère privée est une base juridique. Elle se caractérise par une forme de régulation et par l'affirmation d'un certain nombre de libertés individuelles, de la liberté d'agir selon ses propres intérêts. Elle se caractérise aussi par la liberté de s'associer, de créer des groupements (qui sont indépendants du pouvoir/de l'Etat). Il y a cependant des valeurs qui diffèrent entre les entreprises et les associations, notamment concernant la « hiérarchie » (entreprise) / « égalitarisme » (association).
[...] La mutuelle nationale des sports passe à 500.000 en 1950 et en 1960. Le CNS : En 1961, l'Etat crée le Haut Comité des Sports qui sert à la concertation entre le secteur public (ministère) et le privé via le CNS. Cela réactive le Comité Olympique Français (sport amateur). En 1975 le CNS et le COF deviennent le CNOSF, cela annonce la disparition de l'amateurisme dans les années 1980. Ces dispositifs ont été créés et pensés sur des initiatives privées (mutuelle nationale de sports est un projet de juriste dans le droit du travail). [...]
[...] Les premiers événements sportifs, les premières pratiques institutionnalisées sont assurés par des associations ou des entreprises. On observe que dès l'origine il y a la mise en place de course qui ne repose pas sur les clubs mais sur des organisateurs privés (notamment les médias). Ce qui différentie les compétitions créées par les associations de celles qui sont organisées par les entreprises sont les valeurs amateuristes (associations) alors que dans les manifestations organisées par des entreprises, on gagne des primes et l'on peut envisager de faire une carrière professionnelle. [...]
[...] Place de la sphère privée dans la genèse des sports Analyse du fonctionnement de ces deux types de structures (en lien avec le sport) par rapport aux institutions publiques. Les sports associatifs apparaissent à la fin du 19e siècle en même temps que le droit de vote, l'école primaire et l'impôt sur le revenu. Il n'y a pas de rôle de l'Etat dans l'apparition du sport, qui émane uniquement d'initiatives privées (autant par des associations que des entreprises). Exemple de l'USFSA qui sert de groupement, de fédération aux associations sportives (1888). [...]
[...] Les milieux sportifs ont manifesté une conception de la pratique du sport, de l'éducation marquée par cette philosophie libérale, anti-étatique. Ce que proposent d'organiser les fondateurs du sport : - Valeurs de la vie privée (défense des orientations personnelles, individuelles) - Valeurs d'initiatives privées transmises par l'éducation - Valeurs du droit privé - Valeurs de l'entreprise Ces valeurs sont fortement liées à celle des sciences politiques, ou de l'école privée école des roches Un point très important et qui se traduit en termes d'analyse d'organisation, c'est l'écart qui se manifeste entre le sport et la gymnastique ainsi qu'entre les organisations qui organisent ces disciplines. [...]
[...] Le terme mouvement sportif rappelle que derrière les associations, les organisations il y a une masse de pratiquants qui peuvent avoir des intérêts particuliers, des revendications. Ce regroupement de masse peut donc ressembler à d'autres mouvements de masse que les mouvements ouvriers du début du siècle. Mais il a aussi des arguments contre au sein de ce mouvement : Nelson Paillou le mouvement sportif peut revendiquer plus de 10 millions d'adhérents et 1 million de bénévoles pour lui il est impossible de mobiliser ensemble tous les adhérents, il n'y a donc pas d'unité, de solidarité, cela induit une sorte de faiblesse et donc le mouvement sportif est peut écouter par les pouvoirs publics (Les 3 enjeux du sport français Nelson Pailloux). [...]
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