Histoire du sport, sport moderne, sport en France, conquête des masses, mondialisation, Pierre de Coubertin
Le sport naît au XVIIIème siècle en Angleterre dans le contexte de la Révolution industrielle et d'un capitalisme émergeant. Le sport est l'une des formes les plus visibles de la mondialisation paradoxalement c'est aussi un haut lieu de résistances de pratiques régionales. Le sport reflète les grandes dynamiques des sociétés tout en constituant une forme originale de la culture. Le Grand dictionnaire universel du XIXème siècle de Larousse définit le sport comme un « ensemble d'amusements, d'exercices et de simples plaisirs qui absorbent une portion assez notable du temps des hommes riches et oisifs ». A la fin du XIXème siècle le sport commence à désigner des pratiques plus codifiées et institutionnalisées donnant lieu à des compétitions. En 1896, Pierre de Coubertin relance les jeux Olympiques « modernes », en référence aux jeux d'Olympie, qui sont un succès. La définition du sport a été l'objet de mésententes tout au long du XXème siècle. Une solution est d'adopter deux niveaux de définition : un sens restreint où le sport désigne l'ensemble des pratiques physiques codifiées, institutionnalisées, réalisées en vue d'une performance et un sens plus étendu où le sport est tout type d'activité physique réalisé dans un but récréatif, hygiénique ou compétitif et dans un cadre réglementaire minimal.
[...] Le « plafond de verre » fonctionne à plein dans un système sportif qui reproduit la dissymétrie de la division sexuelle du monde du travail. L'érotisation de l'image de la sportive et le retour à la féminité devient stratégie commerciale et argument promotionnel des athlètes (Laure Manaudou). Conclusion : On peut envisager le sport aussi bien comme le lieu de toutes les passions que comme un phénomène tiraillé entre ses traditions, le marché et le monde politique. Formidable exemple de culture de masse, le sport apparaît bien comme l'un des miroirs de nos sociétés. [...]
[...] Ethique de l'amateur et logique du gain Le conflit entre une culture sportive professionnelle et populaire remonte aux années 1860. En une vingtaine d'années les grandes fédérations d'amateurs se mettent en place aux mains des classes moyennes et supérieures de la société britannique. Elles promeuvent une éthique de l'amateurisme et du fair play qui correspond à leurs valeurs : tout l'intérêt du sport réside d'abord dans la manière de pratiquer, le respect des règles, de l'adversaire et de l'arbitre, la maîtrise de ses pulsions dans la victoire comme dans la défaite. [...]
[...] En France l'invention de la figure de champion date de l'entre-deux guerres et les champions sont parfois propulsés au statut de héros populaire. L'affaire Ladoumègue reflète le décalage croissant entre des autorités sportives crispées sur une définition de l'amateurisme et des pratiquants qui réclament un minimum de compensations financières. Sport et mouvement affinitaire Pendant l'entre-deux guerres le sport est de plus en plus instrumentalisé. Opposées au professionnalisme et peu sensible à la compétition, la FGSPF recrute dans les milieux populaires et promeut une vision éducative du sport conforme aux positions de l'Eglise sur la place du corps. [...]
[...] Initialement propre à la classe dirigeante, il promeut par la compétition une idéologie de l'inégalité du résultat, perpétue les rapports de classe et stabilise les pouvoirs en place. En tant qu'instrument de domination le sport contribue aussi à faire intérioriser un principe d'autocontrôle de son agressivité. Guttmann relève les proximités symboliques et culturelles que l'éthique protestante et l'esprit capitaliste entretiennent avec l'esprit sportif. L'émergence des sports modernes relèverait alors fondamentalement d'une rationalisation de la vie quotidienne, du rapport au corps et des pratiques de divertissement. [...]
[...] La diffusion du modèle sportif Pour Yvon Léziart, les lenteurs du processus de démocratisation du sport en France reflètent le maintien d'une distance sociale de la part des dirigeants et pratiquants les plus favorisés. Coubertin veut faire du sport un levier de rénovation du système scolaire pour les élites. Chapitre III : Diffusion et mutations idéologiques (1914-1939) La Grande Guerre accélère la dynamique du sport en préparant les mutations profondes qu'il subit dans l'entre-deux guerres : la mise en scène du sport y confirme alors sa grande perméabilité aux idéologies. [...]
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