Nous soutiendrons l'idée selon laquelle, l'EP ne s'adapte pas toujours aux évolutions de la scolarisation du 2nd degré. En effet, les acteurs de l'EP orientent parfois la discipline vers une construction identitaire qui ne suit pas les objectifs de la scolarisation du second degré, alors que parfois ils épousent l'évolution de la scolarisation dans un souci de légitimé et d'orthodoxie scolaire. De ce fait, nous pouvons constater des décalages dans l'adaptation à cette évolution. Enfin, l'évolution de la scolarisation est dictée par des facteurs politiques et sociaux correspondant à la conjoncture d'une époque précise tandis que l'EP est également influencé dans sa quête identitaire par ces différents contextes (...)
[...] Cette opération a pour but de répondre aux atteintes du système éducatif en révisant les contenus. Par conséquent, l'EP s'adapte aux transformations de la scolarisation en travaillant sur la réforme de ces contenus. Cependant, des oppositions internes à la discipline entre l'IG et la commission verront les travaux de la commission avortée. Ainsi PINEAU rédigera en un weekend les programmes 1985 (JL MARTIN, ibid, 2004), de ca fait HEBRARD publiera les travaux de la commission dans un ouvrage intitulé EPS : réflexions et perspectives (1986). [...]
[...] En effet, la scolarisation entraîne la construction d'un système scolaire qui engendre une massification avec un objectif d'élitisme. Face à cette transformation, les acteurs de l'EP débattent sur l'objectif d'élitisme et se trouvent en difficulté par rapport à cette gestion de l'augmentation et de la diversité des publics scolaires. La seconde sera consacrée aux réformes pédagogiques ou fonctionnelles qui scolarisent l'enseignement secondaire. Nous chercherons à montrer que l'EP par ses textes officielles ou ses recherches scientifiques tentent d'épouser et de répondre aux problèmes du système éducatifs qui sont la gestion de la mixité, la lutte contre l'échec scolaire et la favorisation de la réussite de tours. [...]
[...] Dès lors, nous pouvons dire que la discipline créée son propre échec alors qu'elle déclare lutter contre l'échec scolaire. De plus, CHARLOT, ROCHEX ET BAUTIER (école et savoir dans les banlieues, 1993), travaillent sur le rapport au savoir dans les banlieues. Ils estiment que les ZEP, auraient des enfants en rupture avec l'institution dans lesquelles ils ne donnent pas de sens aux savoirs enseignés. Ainsi, nous constatons un échec social créé par la construction du système éducatif et la scolarisation du second degré et un échec créé par la discipline aux origines sexuelles et culturelles. [...]
[...] Dès lors, dès 1981 sont créées les ZEP (zone d'éducation prioritaire) qui regroupent des EPLE afin d'augmenter les moyens et créer de la discrimination positive (C. LELIEVRE, histoire des institutions scolaires, 1990). Les politiques ne cessent de répondre à ce problème éducatif, en cherchant à décentraliser pour donner plus de pouvoirs aux EPLE qui pourront s'adapter aux caractéristiques locales des élèves grâce à leur projet d'établissement et les projets pédagogiques en EPS afin de lutter contre l'échec scolaire. Ainsi, les infrastructures et les moyens de ces établissements sont améliorés ce qui offrent plus de moyens aux enseignants d'EPS afin d'augmenter la réussite de tous. [...]
[...] En effet, les systèmes éducatifs n'ont pas le même aspect d'un état à un autre bien que le conseil de l'Europe donne des consignes (2004). De plus, les conceptions dominantes en EPS différent entre chaque état (PIGEASSOUS, 2004) : culturelle (Pays de l'EST), développementaliste (pays Scandinaves) et citoyenne éducative (pays Latins) (HARDMAN, dossier EPS 2008). Bien que l'UE favorise l'harmonisation des systèmes éducatifs européens et celle de l'EP, nous avons vu que celle-ci était encore très loin. Malgré tout, dans cette deuxième partie nous avons cherché à montrer que l'EPS s'adapte à l'évolution de la scolarisation du second degré grâce à ses acteurs. [...]
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