Une étude du ministère de l'éducation Nationale publiée en 2004 annonce que durant l'année scolaire 2003-2004, plus de 81000 actes violents ont été signalés, soit, 2,5 incidents pour 100élèves, ce qui correspond à une augmentation de 10% par rapport à 2003. L'étude démontre également que le taux d'implication augmente avec l'âge et que 20% des auteurs sont des filles. Nous pouvons ainsi conclure que la violence fait partie du quotidien du professeur d'EPS, il sera obligatoirement confronté, au cours de sa carrière d'enseignant à un ou plusieurs phénomènes de violence.
Pour prendre en compte, c'est-à-dire utiliser, intégrer ou dépasser ces mouvements, ses actes, ou ses paroles violentes, l'enseignant d'EPS, qui est pour Y.Le Pogam (95) « une discipline exerçant une action normative sur le corps, dont les valeurs dépendent d'un contexte culturel, idéologique et politique », possède divers moyens, outils ; qui peuvent être d'ordre pédagogiques, didactiques ou bien encore institutionnel pour répondre à cette violence d'ordre multiple, quelle soit sur soi, sur les autres, symboliques, physiques, psychologiques ou bien encore verbales, ou orienté sur ses camarades, sur les professeurs, ou tout simplement sur l'école en général, car « l'école est poreuse au comportement et cultures extérieures » (Ballion, 1997) (...)
[...] Nous avons mis en exergue dans cette première partie les éléments majeurs dont dispose l'enseignant pour prendre en compte les phénomènes de violences et essayer d'y faire face, nous nous attacherons dans la deuxième partie, à montrer qu'avec un projet d'établissement, de classe, ou d'EPS, la violence peut-être altérée ou diminuée. Nous montrerons ici, que la base de fonctionnement d'un établissement et de l'ensemble des professeurs face à cette violence de toute sorte réside dans la pertinence de divers projet mis en place, notamment celui d'établissement qui est celui qui entoure le projet de chaque discipline, et le projet de classe. [...]
[...] Un des premiers éléments disponible chez l'enseignant, c'est le choix de l'activité physique sportive et artistique (APSA) enseignée. En effet au cours de la programmation du cycle de classe, l'enseignant établi un choix, certes parfois dicté par les installations disponibles et les restrictions budgétaires, mais il est quand même un grand décideur dans le choix des activités. Or, E.Combaz en 1991, note un décalage entre les activités les plus couramment utilisés à l'école (athlé, gymnastique, natation) et celles souhaités par les jeunes. [...]
[...] Nous appuierons notre exemple sur la pratique de l'ultimate dans une classe de troisième. L'ultimate n'est pas encore développé comme les sports collectifs, et cette discipline qui est donc encore nouvelle s'appuie sur un auto arbitrage, le fair-play et la non violence (C.Brolles, 1998). Il s'agira dès lors, dès le début du cycle, à ce que les élèves participent d'une auto construction de la règle dans l'activité. De plus dans les apprentissages, comme dans les relations avec autrui, les élèves ont été confronté à la nécessité de la règle, dont l'intégration reste un objectif du cycle central (Programme cycle central, 97). [...]
[...] D'un autre côté, participer à ce genre de sortie, peut être vécu par les élèves comme un signe de confiance qui leur est adressé de la part du professeur. Nous avons vu dans ces deux précédentes parties les moyens dont dispose l'école et l'enseignant d'EPS pour éviter les dérives liées à la violence. Cependant, tous les aspects de la violence ne peuvent être pris en compte par le monde scolaire, c'est ce que nous allons voir dans cette troisième et dernière partie. [...]
[...] Comment un enseignant d'EPS peut-il prendre en compte les phénomènes de violences scolaires ? Une étude du ministère de l'éducation Nationale publiée en 2004 annonce que durant l'année scolaire 2003-2004, plus de 81000 actes violents ont été signalés, soit incidents pour 100élèves, ce qui correspond à une augmentation de 10% par rapport à 2003. L'étude démontre également que le taux d'implication augmente avec l'âge et que 20% des auteurs sont des filles. Nous pouvons ainsi conclure que la violence fait partie du quotidien du professeur d'EPS, il sera obligatoirement confronté, au cours de sa carrière d'enseignant à un ou plusieurs phénomènes de violence. [...]
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