La naissance du sport scolaire fut tout d'abord l'initiative de lycéens et étudiants à la fin du XIXe siècle (avec la création de clubs sportifs, comme le Racing Club en 1888). La première circulaire à officialiser le sport scolaire est donc déjà révélatrice d'une de ses problématiques récurrentes : « la spécificité du sport scolaire tient à cette double situation, celle de l'ancrage dans le monde éducatif, celle de l'appartenance au champ sportif » (selon Alain Hébrard «Le sport scolaire » dans son ouvrage « Réflexions et Perspectives » paru en 1986).
Le sport scolaire est une institution particulière. Situé à l'interface du monde éducatif et du monde sportif, il présente une histoire singulière et intéressante parce qu'elle est révélatrice de l'intérêt que l'Etat va connaître pour le mouvement sportif mais aussi des contradictions que l'EPS va rencontrer au cours des 50 dernières années.
[...] Enfin, le plan de relance de Jean-Pierre Soisson en 1978, qui réduit le forfait de trois heures à deux heures, aurait pu s'avérer un coup fatal pour le sport scolaire. Cette seconde période est marquée par des enjeux éducatifs différents : la recherche par le prestige sportif pour l'Etat qui se désinvestit du sport scolaire (face aux objectifs des enseignants qui ne sont pas en adéquation) et la volonté de s'adresser au plus grand nombre dans la pratique. Ce désinvestissement de l'état apparaît comme une menace pour la légitimité du sport scolaire. [...]
[...] Si éduquer, c'est proposer des modèles comme l'a écrit G.Snyders, de quels modèles s'agit-il ? Il s'agit bien d'enjeux, certes ; éducatifs, soit ; mais pour qui ? Pour quoi ? Pour combien ? Nous soutiendrons l'idée que, depuis les années cinquante, les enjeux éducatifs du sport scolaire et de l'AS ont évolué (dans les objectifs et les pratiques) orientés à la fois par une quête de légitimité et de spécificité qui oscille par une conformité plus ou moins marquée au monde scolaire ou au champ sportif. [...]
[...] Les missions assignées au sport scolaire, les perspectives éducatives, consistent à la fois à former des futurs sportifs et des futurs dirigeants. Les IO de 1962 font une place première au sport et précisent trois finalités à l'AS : de faire sentir aux élèves que la vie de l'AS est liée à leurs propres efforts, de leur donner le goût des responsabilités et de former des futurs dirigeants pour le sport civil dont le besoin se fait durement sentir. Ces finalités font du sport scolaire un réel partenaire du sport civil. [...]
[...] Les enjeux éducatifs du sport scolaire et des associations sportives de 1945 à nos jours: quelles évolutions, quelles perspectives ? La naissance du sport scolaire fut tout d'abord l'initiative de lycéens et étudiants à la fin du XIXe siècle (avec la création de clubs sportifs, comme le Racing Club en 1888). La première circulaire à officialiser le sport scolaire est donc déjà révélatrice d'une de ses problématiques récurrentes : la spécificité du sport scolaire tient à cette double situation, celle de l'ancrage dans le monde éducatif, celle de l'appartenance au champ sportif (selon Alain Hébrard sport scolaire dans son ouvrage Réflexions et Perspectives paru en 1986). [...]
[...] Nous pouvons donc constater que les perspectives du sport scolaire et de l'AS sont multiples mais en grande partie orientées par le sport civil. Cette première période voit donc un sport scolaire légitime car directement utile au sport civil. A partir de 1966, François Missoffe succède à Maurice Herzog en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports. La volonté politique du moment s'oriente vers la meilleure organisation possible des prochains JO qui se passent en France, à Grenoble (1968). [...]
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