La période Juillet 2006 - Juin 2010 est un moment important dans le football. En effet, elle regroupe les matches amicaux et les matches de qualification (les matches de Coupe du Monde et du Championnat d'Europe étant respectivement gérés par la FIFA et l'UEFA). De ce fait, les chaînes de télévision se livrent un vrai combat pour s'approprier les droits de diffusion des matches de l'équipe de France de football.
Bien évidemment, il ne s'agit pas de diffuser seulement des matchs de football de l'équipe de France par amour du football et du trophée mondial tant convoité, c'est aussi une occasion pour les enjeux économiques « d'entrer en scène ».
Les manifestations sportives attirent la télévision : les concurrents s'engagent dans une véritable bataille. L'audience permet d'acquérir d'importantes recettes, en échange, la télévision met en avant les sponsors et fait une vraie promotion du sport. De ce fait, le marché du spectacle sportif constitue la plus grande part du marché des services liés au sport.
[...] On assiste à la domination d'entreprises concurrentes grâce à la sponsorisation. La P.M.E Zizou et Cie est une vraie entreprise mondiale avec un chiffre d'affaires qui oscille au gré des années entre 1 et 2 millions d'euros. Lors de son interview visant à dire qu'il arrêtera sa carrière, ses sponsors comme Canal+ et Orange se sont battus pour obtenir cette exclusivité. Le logo Canal+ apposé sur le micro apparaît bien en évidence, tandis qu'Orange aurait totalisé 5000connexions sur son portail world par ses abonnés pour entendre cette interview. [...]
[...] Ainsi, le sport converti au capitalisme, par les enjeux économiques, donne un sport sous pression où les joueurs se doivent de donner un résultat. On l'a compris, l'équipe de France c'est plus qu'une équipe, qu'une nation, que du football, c'est de nombreux enjeux économiques pour les chaînes, les entreprises. Tant pour la publicité, les sponsors, les chaînes télévisées, l'équipe de France devient une action très rentable. De ce fait, les entreprises n'hésitent pas à investir dans l'équipe de France. Les chaînes savent qu'il faut à tout prix s'arroger les droits de télévision pour pouvoir obtenir des recettes considérables. [...]
[...] Le football constitue des gisements d'audience qui permettent aux chaînes d'augmenter les recettes afin de faire du profit sur la somme versée des droits TV. L'audience élevée permettra aux trente secondes de pub de la mi-temps d'être vendues à des sommes colossales faisant entrer le jeu des sponsors. En sachant que les trente secondes de pub à la mi-temps lors du classico PSG-OM de la finale de la coupe de France se sont vendues à 55.000 euros,imaginez quelle sera la recette lors des matches de l'Equipe de France !L'influence des nouveaux financiers est considérable. [...]
[...] Au-delà des enjeux économiques, le football doit rester avant tout un sport. Lorsque l'équipe de France gagne ou perd, il faut surtout garder dans l'esprit que c'est une nation derrière et pas des investissements, des recettes, etc. Au-delà de la rivalité, nous devons supporter cette équipe, qu'on soit club ennemi, entreprise concurrente, ou chaînes rivales Le sport, et en particulier le football, ne doit pas faire l'objet de manipulations capitalistes mais doit rester ce qu'il était à son origine, c'est-à-dire une passion pour des fans du sport. [...]
[...] Cependant, toute cette agitation autour du football alimentée par les enjeux économiques donne une mauvaise image du sport tant la lutte fait oublier l'amour du football. Pour la vente des droits visuels, la procédure de mise en concurrence,avec attribution au mieux offrant,permet ,en principe, d'arriver à l'optimum économique :la rencontre d'une offre et d'une demande au prix d'équilibre. Mais compte tenu de l'importance de l'enjeu, elle peut conduire à la mise en pratique contraire au droit de la concurrence : concertation lors de la remise des offres, accord de répartition des droits ou de partage des marchés, voire abus de position dominante, notamment de la part de la Fédération Française de Football. [...]
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