Aujourd'hui, on peut estimer qu'en moyenne près d'un européen sur deux pratique une activité "sportive", dont un sur cinq dans le cadre d'associations fédérées, et que presque tous sont des familiers du spectacle sportif en direct ou à la télévision. Organisé très largement sur une base associative il s'est appuyé, à des degrés divers selon les pays, sur des autorités publiques et a fait une place, croissante ces dernières années, au secteur marchand.
Le sport a été identifié comme une activité en développement constituant un gisement potentiel d'emploi. Les données statistiques disponibles montrent effectivement que depuis 1980 on observe un triplement du nombre d'emplois recensés dans le secteur des activités sportives et que ce mouvement ne semble pas s'interrompre.
Trois causes principales peuvent être avancées :
- le développement des activités sportives elles-mêmes touchant des populations diverses (3ème âge, jeunes en insertion, handicapés, etc.) et répondant à des besoins variés (loisirs, santé, spectacle, éducation) ;
- les effets indirects de l'élévation du niveau de vie des Européens qui consacrent une part croissante de leur revenu aux dépenses de loisirs et de santé (en particulier celles qui concernent les loisirs sportifs) ;
- le changement de “ l'offre sportive ” qui se professionnalise de plus en plus (la part marchande de l'activité sportive croit ; le sport associatif mobilise de plus en plus de professionnels).
Comment accompagner ce développement en facilitant la création d'emplois sans pour autant affaiblir l'associationnisme sportif et ses effets sur le renforcement du lien social ?
La politique de développement de l'emploi sportif en Europe apparaît tout à fait solidaire de la mise en place d'un “modèle sportif européen” qui doit combiner au mieux l'intervention des acteurs, associatifs et marchands. La caractéristique de ce que l'on pourrait appeler le "système sportif européen" tient à un niveau d'équilibre entre catégories d'acteurs très différent de celui qu'on observe dans les autres parties du monde. Parce qu'il est un vecteur de santé, d'intégration et d'identité culturelle, le sport intéresse les pouvoirs publics ; parce qu'il constitue un marché en forte croissance, il ne laisse pas les entreprises indifférentes ; parce qu'il reste un lieu d'organisation collective volontaire et de développement du lien social, l'associationnisme doit y conserver toute sa place.
[...] ont des équipes spécialisées en leur sein. Ce marché, qui s'est fortement développé dans les années 60-70 en même temps que croissait la pratique sportive, a été essentiellement dépendant à cette époque de la commande publique. A la standardisation / normalisation des équipements répondant aux normes des fédérations sportives se substitue un mouvement de diversification de ces équipements intégrant les attentes du sport loisir et du spectacle sportif. Un second ensemble regroupe les fabricants d'équipements et d'articles de sport et les entreprises de distribution. [...]
[...] est trop élevé. D'autre part, le mouvement sportif a rarement les moyens de mettre en œuvre des formations correspondant aux besoins. Le résultat est que le nombre de personnes exerçant sans formation adaptée une profession dans le secteur du sport est très élevé dans la plupart des pays de l'U.E. Une meilleure adaptation de la formation à l'emploi dans un secteur de très petites entreprises passe par un développement systématique de la formation en alternance définie et négociée par les partenaires sociaux. [...]
[...] Comment accompagner ce développement en facilitant la création d'emplois sans pour autant affaiblir l'associationnisme sportif et ses effets sur le renforcement du lien social ? La politique de développement de l'emploi sportif en Europe apparaît tout à fait solidaire de la mise en place d'un “modèle sportif européen” qui doit combiner au mieux l'intervention des acteurs, associatifs et marchands. La caractéristique de ce que l'on pourrait appeler le "système sportif européen" tient à un niveau d'équilibre entre catégories d'acteurs très différent de celui qu'on observe dans les autres parties du monde. [...]
[...] La diversification des formes de pratiques sportives rend sa mesure difficile. Elle s'appuie principalement sur l'activité de plus de 800.000 clubs sportifs. Il semble que l'on assiste depuis 1990 à une stagnation des effectifs, voire même à un recul dans certains pays. le " sport loisirs " représente un ensemble d'activités qui se déroulent pour une part dans des associations ou dans des entreprises commerciales, mais aussi en dehors de tout encadrement dans la nature ou dans des installations en libre accès . [...]
[...] En effet, la part de l'emploi à temps partiel dans l'emploi sportif de la branche reste élevée. III-1-3. La régulation institutionnelle et politique du sport et de l'emploi sportif Au niveau de la régulation institutionnelle et politique, deux tendances sont à noter. Premièrement, on constate un moindre engagement des Etats, voire un certain désengagement dans le financement du sport. Cependant, ce phénomène est à nuancer pour deux raisons principales. La première réside dans une sorte de décentralisation du financement du sport où les collectivités territoriales prennent le relais de l'Etat. [...]
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