La notion de santé est une permanence en Education Physique et Sportive (EPS), et cela peut se voir au travers du célèbre aphorisme "Mens sana in copore sano" du poète Juvénal, que vingt siècles d'histoire n'ont usé. Aujourd'hui la notion de santé est à concevoir comme "un bien être physique et mental" et non plus comme l'absence de maladie, de troubles corporels.
Les coutumes d'enseignement, qui sont les "formes de pratiques proposées aux élèves et au travers elles, les savoirs pratiques et théoriques qu'on veut que les élèves s'approprient", accès sur l'objectif de santé semble d'autant plus d'actualité que la santé représente un coût financier très important au niveau de la sécurité sociale. Les accidents dus à la pratique compétitive, de loisir voire même scolaire nous montre le rôle important que puissent jouer les enseignants d'EPS au travers leur support que sont les activités Physiques Sportives et Artistiques (APSA).
Dès lors un certain nombre de questions peuvent nous interpeller.
Comment évoluent les contenus d'enseignement relatif à la santé de 1981 à nous jours ?
Les contenus d'enseignement relatif à l'objectif général de santé sont-ils dépendants de l'évolution de la discipline ou sont-ils construits pour les besoins propres d'une culture scolaire ?
[...] Des travaux viennent appuyer le bienfait des activités physiques et sportives (APS). Biddle et Gouras en 1993 montrent les bienfaits des APS sur l'activité mentale des sujets, notamment la réduction de l'anxiété, l'augmentation de l'estime de soi. A.Renault, en 1990, s'axe sur les bienfaits physiques comme augmentation de la minéralisation des os, diminution des problèmes cardiaques. Ces travaux ont donc conforté l'importance d'un objectif santé en EPS, et c'est alors dans cette dynamique identitaire que les professeurs d'EPS tenteront d'élaborer des contenus d'enseignements propédeutique à l'amélioration de la santé physique et mentale de tous les élus. [...]
[...] De plus, des travaux scientifiques démontrent les faibles répercussions de l'EPS sur la santé physique de l'élève. En effet, en 1984 Flandais montre que les ressources énergétiques des élèves peuvent être mobilisées, mais peu développées. R.Delhemmes parle "d'habitus santé", c'est-à-dire que la santé ne s'obtient que par une permanence que l'on a à l'égard de soi, à l'égard de son corps. Nous croyons bien que les contenus d'enseignement répondent difficilement au développement d'une santé physique, à la construction d'une condition physique qui serait un réservoir d'énergie suffisant pour effectuer les gestes de la vie quotidienne sans fatigue. [...]
[...] Une course à la formation, à la réflexion va être lancée par les têtes pensantes de l'EPS, qui se sont déplacé vers l'université, telle que P.Parlebas, FANOSE, J. MARSENACH. C'est ainsi que les contenus d'enseignement, les finalités et objectifs généraux de l'EPS vont évoluer, autour d'un "métalangage unificateur" (Clément J.P, 1993). En effet, la corporation présente une disparité avec d'un côté les chargés d'enseignement, formés au CREPS, et les professeurs certifiés, formes en majorité à l'université puis à l'Institut Universitaire Formation des Maîtres (IUFM). [...]
[...] Les contenus d'enseignement de l'EPS (Éducation physique et sportive) répondent à l'objectif général de santé La notion de santé est une permanence en Éducation physique et sportive et cela peut se voir au travers du célèbre aphorisme "Mens sana in copore sano" du poète Juvénal, que vingt siècles d'histoire n'ont usé. Aujourd'hui la notion de santé est à concevoir comme "un bien- être physique et mental" et non plus comme l'absence de maladie, de troubles corporels. Les coutumes d'enseignement, qui sont les "formes de pratiques proposées aux élèves et au travers elles, les savoirs pratiques et théoriques qu'on veut que les élèves s'approprient", accès sur l'objectif de santé semble d'autant plus d'actualité que la santé représente un coût financier très important au niveau de la sécurité sociale. [...]
[...] Dans ce contexte, l'objectif général de santé devient un terme polysémique, car de nombreuses académies, groupes de recherche s'attacheront à scolariser un peu plus cette notion par le biais de contenus nouveaux et plus adaptés aux élèves qui constituent un nouveau public avec de nouveaux besoins. En bref, nous avons voulu montrer que l'intégration de l'EPS dès 1981 propulse les acteurs à s'orienter vers des contenus plus scolaires afin de conformer et légitimé leur place dans l'école. Dans ce contexte, les contenus d'enseignement sont révisés et la notion de santé sera appréhendée différemment. [...]
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