La danse est depuis huit millénaires un phénomène universel qui transcende aussi bien les sociétés occidentales que les sociétés orientales par son essence conjuguant le corps et le mouvement. Selon d'aucuns, « la danse est l'art de faire des gestes gracieux simplement par amour du geste ».
Cependant la danse ne fut reconnue en tant qu'art à part entière en Europe et aux Etats-Unis qu'à partir du XIXème. En effet, elle fut longtemps tolérée dans la limite de la pratique religieuse et toute manifestation dansée sortant des champs de la religion était considérée comme expression de la perversion et de la transcendance (...)
[...] Aujourd'hui, libéré de ce carcan doctrinal, chacun intègre le fait que la danse n'a d'autres fins qu'en elle-même, et il ne pourrait en être autrement d'un art si éphémère et évanescent. Les gestes de la danse sont tout à fait gratuits, alors que ceux du musicien ou du peintre servent à laisser une trace par la production d'un son ou d'une peinture. La danse, plus particulièrement la danse jazz, tient une place essentielle en tant qu'art. Apparemment destinée à tous, sa difficulté technique ne la rend pas directement accessible. [...]
[...] Elle est une recherche d'esthétisme, de technicité, de travail du corps et de la musique. Elle développe des savions liés à la vie socio-affective, l'écoute de soi, l'affirmation de soi, l'acceptation des autres. Mais elle est également un sport car elle réunit de nombreux points communs: elle nécessite des outils psychiques tels que l'attention, l'observation, l'anticipation, la prise de décision, la concentration ; des outils communicatifs tels que relation entre danseurs (créer du sens entre danseurs), relations danseurs-spectateurs ; et enfin des outils physiques comme la souplesse, la musculature ou l'agilité. [...]
[...] Ces combinaisons sont communes aux sportifs tels que les gymnastes ou les basketteurs. De plus les relations entre les danseurs se rapprochent d'un travail d'équipe sportive dans le sens où celles-ci sont organisées en fonction du corps de l'autre, de l'espace, des rôles de chacun et de la qualité d'écoute entre les partenaires. Le but d'un ensemble de danseurs n'est pas, comme dans les sports d'équipe, de s'organiser pour battre une équipe adverse, mais plutôt de trouver une harmonie, un esprit commun. [...]
[...] L'observation et l'imitation des animaux ont engendré toute une gamme de danses diverses, on les retrouve tout au long de l'évolution de la danse jazz telles que le" Fox-trot " le trot du renard, " le Grizzly-bear " l'ours Grizzly, " le Funky chicken " le poulet gai, " le Bouffalo " le buffle,le Camelwalk " la marche du chameau qui inspira James Brown qui à son tour inspira Michael Jackson pour finalement prendre le nom de "Moonwalk". La frappe des mains, les cris, le sol, les sauts et les ondulations sont aussi utilisés. C'est une danse qui requiert une grande agilité du corps. Certains mouvements sont caractéristiques des cultures de l'Orient ou de l'Afrique du Nord. [...]
[...] La danse jazz est essentiellement l'expression d'une volonté de se libérer de la part de communautés opprimées. Ainsi Jean Sabatine écrivait que la danse jazz était un art populaire, une sorte de mélange de danses ethnologiques et sociales. Dans une logique quelque peu différente, la danse classique a réalisé le même travail de communion entre la pratique dansée et la musique. Ainsi les chorégraphes du XIXème et XXème ont largement collaboré avec leurs confrères compositeurs de l'époque tels que Diaghilev avec Stravinsky, Debussy ou Satie, ainsi qu'avec les peintres Picasso, Braque et Matisse. [...]
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