Dans notre société, la majeure partie des jeunes de 12 à 17 ans pratique un sport . Mise à part le goût éprouvé par le jeune pour tel ou tel sport engendré par exemple par le phénomène des joueurs stars ou bien par un intérêt plus personnel, qu'est ce qui fait que la natation n'est pas un sport qui puisse actuellement concurrencer en terme de licenciés les sports tels que le football ou le basket-ball.
Cette constatation peut être illustrée par une étude de L'INSEE où on peut remarquer que la natation est un sport peu pratiqué en compétition. En effet, seulement 18% pratiquent ce sport en compétition. Par contre, le foot qui est un sport assez populaire est pratiqué en compétition par plus de la moitié de ses pratiquants. Ces différences significatives peuvent peut-être être dues au fait qu'il y a assez de structures permettant de pratiquer le foot en compétition. En effet, et une grande partie de ce sujet va être axé sur ce problème, le fait que peu de jeunes pratiquent la natation en compétition peut être dû au manque de structures aquatiques. Ce manquement structurel peut être un frein à la pratique de la natation, et pas seulement de la natation en compétition. En effet, il n'y a que 3 piscines municipales à Bordeaux alors que dans d'autres villes leur nombre est beaucoup plus élevé. On peut donc facilement remarquer qu'il y a un problème d'accès aux piscines. Ces problèmes d'accès vont se ressentir au niveau de la pratique quotidienne, scolaire ainsi qu'en compétition. Comment peut-on répondre aux attentes de tous ces nageurs ? Les piscines ne peuvent pas uniquement accepter du public, elles doivent aussi organiser des compétitions, laisser des couloirs libres aux scolaires… Cette pénurie de piscines a certaines conséquences mais elle a aussi des causes.
Ce sujet a ainsi pour intérêt de comprendre comment une grande ville comme Bordeaux puisse être autant en retard au niveau de la pratique de la natation.
De ce fait, quelles sont les raisons qui font de la natation un sport difficilement accessible aux jeunes bordelais ?
Tout d'abord, il faut remarquer que cette pratique sportive répond à une certaine nécessité d'ordre sociale. En effet, il est primordial que chaque enfant sache nager dès son plus jeune âge en apprenant notamment par le biais de son école. Mais ceci ne peut pas être mis en application car il y a un manque de piscines dans la région bordelaise pour répondre aux demandes de chaque établissement scolaire de la région. Le nombre de structures aquatiques dépend de la municipalité qui peut accorder une place plus ou moins importante à la pratique de certains sports en fonction de sa politique pratiquée et surtout en fonction des budgets octroyés. Ensuite, il faut noter que l'accès à la natation n'est pas facilité du fait d'une part qu'il est difficile de trouver du personnel encadrant et d'autre part que cette activité peut être compliquée à gérer.
Il sera donc question dans une première partie de la création des piscines qui est une nécessité sociale mise à mal par des raisons politico financières, puis dans une seconde partie il sera étudié les difficultés liées à l'encadrement et à la gestion de la pratique de la natation.
[...] De plus, affirmer que la pratique de la natation est partie intégrante de l'éducation sportive au collège et au lycée est une utopie. En effet, je trouve aberrant de n'avoir pu faire qu'une seule année de la natation dans le cadre des séances d'éducation physique et sportive ! Cette situation peut être confirmée par un sondage[4] que j'ai réalisé personnellement et qui montre le pourcentage d'anciens élèves ayant pratiqué la natation au sein de leur établissement scolaire. Environ un quart des sondés n'ont pas pratiqué la natation durant leurs heures d'éducation physique et sportive. [...]
[...] Hamana, pour avoir accompagné plusieurs classes à la piscine, d'arriver à une conclusion que partageront tous les parents ayant appris eux-mêmes à nager à leur progéniture l'été : l'enfant a pu, grâce à l'école, se familiariser avec l'eau, c'est aux familles de prendre le relais.» André Fermis, de la Peep, l'autre fédération de parents d'élèves, confirme le diagnostic : «L'objectif, c'est que les enfants sortent tous du primaire en sachant nager. Mais l'Éducation nationale n'a pas les moyens financiers de le réaliser. C'est comme dans toutes les autres matières : si l'élève suit, il suit, sinon . il ne suit pas À ce jour, la natation, plutôt réservée aux classes du primaire, n'est l'objet d'aucune évaluation en cours de scolarité, et les épreuves de piscine au baccalauréat restent optionnelles. savoir nager» est pourtant au programme. [...]
[...] On peut estimer, poursuivait le député, que près d'un élève sur cinq n'accédera pas à l'enseignement de la natation au cours de sa scolarité, faute d'équipement disponible.» Et peut estimer qu'environ 40% des établissements du second degré ne programment pas de natation». De fait, le coût d'une piscine couverte est élevé. En charge des équipements sportifs parisiens, Rémy Vieille indique qu'il faut débourser millions d'euros pour une piscine moyenne, avec un bassin de 25 mètres». Sans doute le même équipement ne coûtera-t-il 10 millions d'euros dans une ville moyenne de province. Mais après, il y a les frais de fonctionnement, semblables sur tout le territoire. vaut mieux parler en déficit de fonctionnement, car les piscines sont structurellement déficitaires», précise Rémy Vieille. [...]
[...] L'ardoise, selon lui, est de à euros» par piscine et par an. Quand existe la piscine et bien que le parc soit ancien, la France dispose d'un grand nombre de bassins couverts il faut ensuite gérer les créneaux horaires, le roulement entre les classes, les problèmes de sécurité, la répartition des tâches entre maîtres nageurs, professeurs et accompagnateurs bénévoles . En 2003, sur Paris, un conflit entre professeurs de la ville et maîtres nageurs, tous pourtant rémunérés par la municipalité, a privé pendant un an les élèves de natation. [...]
[...] Il ne faut donc pas s'étonner que certains jeunes ne sachent pas nager. Dans un récent article du Figaro[5], un rapport de 2002 sur l'éducation physique rendu au premier ministre par un député PS soulignait le fait qu'on pouvait estimer que “près d'un élève sur cinq n'accédera pas à l'enseignement de la natation au cours de sa scolarité, faute d'équipement disponible” et “qu'environ 40% des établissements du second degré ne programment pas de natation”. Ces chiffres sont alarmants et confirment en partie les problèmes comme les noyades liés au fait de ne pas “savoir-nager” dès l'âge de 10ans. [...]
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