Violence, agressivité, sport et EPS

Résumé du document

Chronique d'une semaine ordinaire : un élève martyrisé à Longwy, une adolescente violée à Toulouse, des professeurs frappés à Roubaix, une surveillante agressée à Montpellier, et le pire, un élève de 6ème jeté du haut d'un escalier par trois de ses camarades dans un collège de Mantes-la-jolie. En cette fin du XXème siècle, la violence semble être partout. Est-elle la spécificité du monde moderne ?
A la rentrée 2001, dans l'académie de Versailles, une réunion entre le Ministre J. Lang, le Recteur, le Procureur de la République, les chefs d'établissements, a entériné la mise en place d'un logiciel informatique national pour recenser tous les actes de violence verbale et physique sur le territoire français.

Extraits

[...] En réalisant des sections étagées du tronc cérébral, Bard avait montré que l'hypothalamus devait être intact pour que des actes de violence apparaissent. Par contre si on enlève le système limbique, alors l'individu devient méchant et violent. Il semble donc que les structures limbiques exercent un feed-back inhibiteur sur les centres hypothalamiques. L'agressivité apparaît comme quelque chose d'innée et non de pathologique. Par contre, il ne semble pas utopique de penser qu'à partir d'un certain niveau, elle le devienne. Une étude montre (Biblio qu'il existerait des sportifs psychopathes. [...]

[...] Pour y faire fasse, l'augmentation du taux d'encadrement semble incontournable. Aujourd'hui, on trouve concrètement deux types de violence à l'école : coups, viols, racket, vandalisme, drogue, sévices sexuels d'un côté, et paroles blessantes, injures, humiliation, racisme, manque de respect de l'autre. La journée d'étude sur le thème : violence, l'école et l'EPS», du 29 avril 1998, présidé par A. Davisse au centre IUFM de Douai, évoque les relations existant entre le sport et la violence et l'EPS et la lutte contre cette violence. [...]

[...] Le professeur d'EPS, au même titre que ses collègues, doit être le premier et le dernier rempart contre la violence des jeunes, à condition que les parents ne zappent pas leur mission éducative. Comme le dit R. Chauvier (Biblio 12) : «une société qui n'est capable que de maintenir en situation d'échec scolaire et social, une fraction importante de sa jeunesse ( . ) ne peut recevoir en retour que l'effet boomerang de sa propre violence». 15/19 BIBLIOGRAPHIE «Sport et violence» N. Elias - Vigot. [...]

[...] L'importance de ceux-ci dans le football peut être un premier élément de réponse. L'argent gangrène le sport moderne, mais aussi le sport en général et quelque soit l'époque. Le pseudo amateurisme de la mythologie grec est un leurre. Certes, si les vainqueurs recevaient qu'une branche d'olivier pour seul marque de leur talent, ils se remplissaient les poches dans leur cité d'origine. Par contre, dès l'année 620 avant JC, il existait à Athènes des barèmes précis de récompenses en monnaie sonnante et trébuchante. [...]

[...] Le dernier en date s'appelle petit pont meurtrier» et fait des ravages. C'est une sorte de «balle au priso», où le perdant est purement et simplement passé à tabac par tous les autres. Le jeu de la tomate ou du sternum qui consiste à bloquer sa respiration le plus longtemps possible, celui de la canette où un enfant est roué de coups par ses camarades s'il n'attrape pas une canette qui lui est lancée. Enfin le jeu de la couleur qui consiste à frapper toute la journée un élève qui arbore le plus une couleur choisie au hasard le matin même. [...]