Le tennis est un jeu dynamique et complexe dans lequel les joueurs prennent de manière répétitive des décisions sur leur positionnement, leurs déplacements et leurs frappes. Les joueurs planifient leur stratégie pour se donner un maximum de chances de gagner grâce à la connaissance de leurs points forts et de leurs faiblesses mais aussi ceux et celles de leurs opposants. La stratégie prend aussi en considération les facteurs tels que les conditions climatiques et la surface de jeu. Différents auteurs ont étudié les stratégies des joueurs de haut niveau en se basant sur le timing, sur le détail des coups (Hugues & Clarke, 1995), sur les positionnements et les types de points marqués (O'Donoghue & Liddle, 1998).
La tactique est définie comme « une organisation psychomotrice due à une prise de décision en cours d'action ». Plus simplement, la tactique regroupe l'ensemble des moyens dont le joueur dispose et qu'il utilise dans l'objectif de gagner le point. Dans la situation de duel au tennis, il s'agit alors de faire les choix les plus judicieux afin de prendre l'avantage sur le joueur adverse.
Les entraîneurs et les joueurs le savent bien : la tactique joue un rôle primordial dans le tennis à tous les niveaux et les progrès réalisés sur le plan de la maîtrise stratégique et tactique sont essentiels pour le développement optimal du joueur de tennis.
On peut donc se demander si la stratégie et la tactique sont vraiment indispensables pour les joueurs de haut niveau dans le tennis actuel.
[...] Servir le vent dans le dos est un avantage. La balle est beaucoup plus rapide et les services liftés difficiles à retourner. Dans l'échange, le joueur doit prendre la balle assez tôt et chercher à déborder l'adversaire en jouant de plus en plus court. Il faut aussi profiter de chaque occasion pour monter au filet. En retour de service, il ne faut pas hésiter à se tenir bien à l'intérieur du court surtout sur le deuxième service, et à jouer sa chance. [...]
[...] Bien entendu, le service du gaucher, c'est le slice croisé côté avantages. Ce service tombe plein revers et oblige le droitier à jouer un retour en étant très excentré et en laissant tout le terrain ouvert. Il faut noter qu'aujourd'hui, les droitiers aussi utilisent fréquemment le service extérieur (aux égalités) afin de s'ouvrir le terrain. L'avantage que possèdent les gauchers est celui de pouvoir jouer un grand nombre de points clés (40/30, 30/40, avantages) en jouant très fort sur le revers du droitier. [...]
[...] Les échanges vraiment plus courts dans les simples hommes suggèrent que le nombre important de frappes est dû au fait que les hommes frappent fort ce qui a pour conséquence des échanges plus courts avant la fin du point sur coup gagnant ou erreur de l'adversaire. Les hommes ont fait beaucoup plus d'aces, de services gagnants et plus de doubles fautes que les femmes. Un modèle mathématique a été instauré par George (1973) pour déterminer une stratégie optimale pour le service. Ce modèle présumait que chaque joueur a deux sortes de services dans son escarcelle : un service puissant et un faible. [...]
[...] - Schéma 2 : Le service est joué da ns la diagonale des avantages (de gauche à droite). Le serveur va utiliser un effet kické (ou lifté). Le relanceur joue en revers dans une position excentrée. Le serveur se retrouve alors à l'intérieur du court pour anticiper un retour moyen. Le retour de service au centre et plutôt court permet au serveur de rentrer dans le terrain pour y jouer un coup droit d'attaque dans l'espace ouvert. Schéma 3 : Le service est joué dans la diagonale des avantages (de gauche à droite). [...]
[...] Ses coups de fond de court sont plus puissants que par le passé, ce qui est en partie dû au fait que la qualité de son passing (sur le plan de la vitesse de balle) s'est également améliorée. Le joueur ne monte au filet qu'après avoir construit le point dans l'échange de telle manière que son adversaire est sous pression et qu'un coup d'approche agressif puisse être joué. D'ailleurs, le joueur complet ressemble de plus en plus au joueur de fond de court, à cette différence près qu'il ne monte pas au filet au même moment ni à la même fréquence. [...]
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