Sports anciens, sports modernes, chasse au renard, football médiéval, atténuation de la violence, poursuite d'un animal, aristocratie anglaise, Angleterre médiévale, règles coutumières, Norbert Elias, Eric Dunning, autonomisation du jeu, clivages sociaux
Il existe diverses contraintes concernant la chasse au renard. Les chiens évoluent en meute, ils sont dressés pour ne suivre que les renards. Les chasseurs quant à eux sont à cheval et n'utilisent pas d'armes, ils ne devaient pas tuer les renards par eux-mêmes, mais par l'intermédiaire des chiens. La meute a un rôle majeur tandis que les hommes ont seulement un rôle secondaire de "suiveur" des chiens. Les gentlemen s'identifiaient à leurs chiens et les comparaient avec ceux des autres chasseurs.
[...] • Il n'y avait pas non plus de codification précise ni de conventions : les règles sont coutumières et locales. Les sports modernes : • Le sport existe pour le sport et non plus comme un rituel d'affrontement ou une fête. • Il se base sur un processus d'abstraction : il annule les clivages sociaux, les origines sociales sont gommées au profit des compétences corporelles et physiques. • Le temps est minuté et un calendrier sportif (de compétitions) est défini. [...]
[...] Des sports anciens aux sports modernes : les cas de la chasse au renard et du football Histologie CM-2 I. La chasse au renard Quelles sont les contraintes d'une telle pratique ? Les chiens évoluent en meute, ils sont dressés pour ne suivre que les renards. Les chasseurs quant à eux sont à cheval et n'utilisent pas d'armes, ils ne devaient pas tuer les renards par eux-mêmes, mais par l'intermédiaire des chiens. La meute a un rôle majeur tandis que les hommes ont seulement un rôle secondaire de « suiveur » des chiens. [...]
[...] La chasse au renard était très couteuse en énergie, mais il fallait aussi en parallèle faire preuve de qualités telles que la force, le courage, l'adresse ou encore l'agilité. Démontrer ces qualités permettait de ne pas perdre la face, de se faire un nom et ainsi impressionner les dames. Les enjeux étaient multiples, que ce soit les dames ou encore l'honneur. Car pour les aristocrates anglais, la chasse présentait un nouveau moyen de se défier et de lutter pour le prestige. On ne s'affronte plus dans des guerres entre seigneurs, mais plutôt ans des parties de chasse en compétition. [...]
[...] La violence n'est pas le but ultime : le plaisir n'est pas uniquement généré par celle-ci Le plaisir de tuer est tempéré, c'est plutôt la traque et la poursuite de l'animal qui est excitante. C'est pourquoi beaucoup de règles sont mises en place pour ralentir cette poursuite, afin de faire durer le plaisir de la traque plus longtemps. La chasse illustre l'une des propriétés essentielles du « sport » à cette époque : le sport est une source de tension et d'excitation agréable dont on tire du plaisir. [...]
[...] Les coutumes n'étaient pas figées : • Les règles n'étaient pas écrites (nombreux illettrés), mais simplement transmises par la parole de génération en génération. • Pas d'organisation centrale (fédérations) • Pas de jeu unifié (règles différentes d'une région à une autre) • Règles très souvent enfreintes à cause de l'absence d'arbitres • Désordre • Affrontement physique violent • Vainqueurs désignés de manière imprécise La structure de ce jeu était en tout point différente des sports « modernes ». A. Les caractéristiques du sport moderne Pour Norbert Elias et Éric Dunning, il faut opérer 3 ruptures : 1. [...]
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