Rugby, culture urbaine, culture rurale, collèges anglais, sport collectif
C'est vers 1830 qu'est né ce sport collectif dans lequel la balle est jouée à la main et au pied.
Initialement il n'est pas permis de courir en portant le ballon et encore moins de le passer. En fait, le ballon est attrapé de volée et botté du pied selon une formule de gagne de terrain. La défense du terrain (territoire) passe par la constitution de mêlées colossales qui constituent autant de rempart corporel à la progression du ballon. C'est une lutte collective dure. Si les divers public school pratiquent certaines formes de football, seuls les élèves internes de rugby pratiquent ce jeu selon des règles particulières sur les pelouses nombreuses que constituent les pâturages. Le jeu est dur, fait de frictions mais il est surtout récréatif. Ces caractéristiques font qu'il s'oppose aux jeux plus individuels et plus chics comme le criquet ou le cross country qui sont prisés par les élèves des établissements les plus huppés.
[...] Toutefois, peu à peu, l'extension du chemin de fer va favoriser les rencontres. Diffusion et expansion du rugby en Angleterre La diffusion et structuration du rugby sera entre 1840 et 1860 essentiellement l'œuvre des grandes écoles. Dans ses écoles, la bourgeoisie forme ses élites en substituant au modèle culturel et éducatif ancien, de nouveaux modèles où dominent l'esprit d'entreprise, le sens de l'initiative mais aussi un endurcissement teinte d'anti-intellectualisme. Il incarne également les qualités de courages nécessaires aux entreprises aventureuses. [...]
[...] Souvent, la pratique du rugby est associée à celle de la course à pied. Les jeunes gens issus de la bourgeoisie et de l'aristocratie sont donc les premiers pratiquants français, et donne naissance au racing club en 1882 et au stade français en 1883. Les joueurs français se distinguent des britanniques par leu façon de jouer plus aéré, plus orienté vers les courses que vers le contact. Les anglais, eux, ont un jeu plus groupé, plus athlétique. La désaffection des étudiants parisiens pour les plus ingrats de la mêlée sera à l'origine d'une lente popularisation de ce sport. [...]
[...] Ces jeux ont une fonction d'intégration sociale. La religion laïque de la partie c'est d'abord l'harmonisation du corps sociale c'est une fusion communautaire qui s'oppose dans toutes solidarités combattantes. Les jeux collectifs s'imposent alors aux instituteurs contre la gym ou l'athlétisme jugé trop sélectif et individuelle. Finalement, les instituteurs laïques vont préférés le rugby au foot, qui leur sera privilégié par les catholiques. Cette guerre des ballons s'inscrit en effet dans le contexte des luttes engagées pour le contrôle de la jeunesse par des mouvements d'obéissances antagonistes. [...]
[...] C'est une lutte collective dure. Si les divers public school pratiquent certaine formes de football, seules les élèves internes de rugby pratiquent ce jeu selon des règles particulières sur les pelouses nombreuses que constituent les pâturages. Le jeu est dur, fait de friction mais il est surtout récréatif. Ces caractéristiques font qu'il s'oppose aux jeux plus individuels et plus chics comme le criquet ou le cross country qui sont prisés par les élèves des établissements les plus huppés Le rugby est d'ailleurs au départ considéré comme un jeu indigne d'un gentleman car il semble trop inspiré des fêtes populaires. [...]
[...] A la culture rurale, le jeu emprunte une certaine forme de rusticité voir de brutalité. De plus, le jeu s'inscrit dans un cadre de festivité associé à une certaine forme d'épicurisme. Cette dualité culturelle se retrouve dans un dicton très connu : « le rugby est un sport de voyous, pratiqué par des gentleman » Les instituteurs et le rugby Il ne faut surtout pas négliger le rôle des instituteurs qui dans la première moitié de la 3ème République, notamment entre 1890 et 1914, ont participé à la diffusion de ce sport. [...]
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