Alors que le vieux continent s'efforce dans les premières années du 19ème siècle de répondre à de nouvelles exigences éducatives, en créant de toutes pièces diverses méthodes de gymnastique, l'Angleterre reprend à son compte les pratiques encore en vigueur dans les vieux internats français et puise, dans la culture traditionnelle, des activités physiques, populaires et folkloriques qui vont disparaître peu à peu. Elle sera à l'origine du sport moderne qui grâce à l'Olympisme, né en France, et s'étendra rapidement à travers le monde. Elle sera le centre diffuseur et l'Europe le berceau du sport moderne (...)
[...] Cette association de jeu ne dure que le temps de l'enthousiasme. Cependant, elle implante dans l'établissement une tradition sportive. Si bien qu'en 1888, des élèves de l'école créent officiellement une des premières associations sportives scolaires. En 1882, une initiative beaucoup plus solide est prise par un élève, du lycée Condorcet, Raoul D'ARNAU qui fonde avec divers camarades du même établissement, ceux du lycée Rollin, de l'école Mange, une société de course à pieds qui, pour satisfaire à l'anglomanie, prend le nom de Racing Club de France. [...]
[...] L'effraction de ces jeux de vilains, vers 1820, ne manque pas de choquer. Jeux de mains, jeux de vilains Le sport moderne se trouve intimement lié, dès ses origines, à 2 phénomènes : - le professionnalisme, car le sportif est essentiellement alors un homme de spectacle que l'on reconnaît comme tel - le pari, car le sport est l'occasion de jouer et de risquer son argent et parfois son existence sur un résultat incertain, l'aléa C'est la glorieuse incertitude du sport. [...]
[...] Chaque dimanche, ces jeunes gens endossent un costume élégant et commode composé d'une casaque en satin ou en soie, d'une toque en satin ou en soie et d'une culotte courte avec des bas noirs. Ils se disputent les récompenses. Certains deviennent si promptement rapide, qu'on est obligé d'handicaper, comme des chevaux de race, car sans cette précaution, ils gagneraient toutes les courses. Mais ces pratiques, directement issues de l'hippodrome, disparaissent assez vite sous l'influence de personnalités. - Georges de ST CLAIR (1845-1910) : De mère écossaise, élevé en Angleterre, il est secrétaire général du Racing à partir de 1884. Il fonde réellement la société et contribue à créer l'athlétisme. [...]
[...] Il résout ces problèmes cruciaux grâce à 3 principes dont il fait 3 éléments supplémentaires d'éducation : - le self-government : l'autogestion qui appelle chacun à participer dans le respect de la liberté individuelle, des goûts et des aptitudes au fonctionnement du système (préparation des rencontres, direction, arbitrage, entraînement). Le sport doit rester la propriété des sportifs. Cette pratique nouvelle éliminera le corps des intermédiaires d'autorité (les préfets garants de l'ordre ancien et détestés par les élèves), les conduisant à instaurer un dialogue direct avec les head-masters (directeurs). [...]
[...] Ils vont s'affronter à la manière de leurs confrères chevalins. Ils passionnent les foules dans une atmosphère de tripot (maison de jeu), en plein air. Les paris vont allégrement, ainsi se développe le pedestrianisme fer de lance de l'athlétisme moderne dont il jette les bases, sur les stades, qui vont devenir, à partir de 1840, progressivement distinct des hippodromes. Mais il copie très précisément l'organisation spatiale avec sa piste, ses haies, la tribune chic, les gradins populaires, la chambre d'appel et le rituel, avec sa cohorte d'officiels, ses juges au départ, son jury d'arrivée mais aussi son vocabulaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture