Éducation physique, pratique sportive, contexte humaniste, Rousseau, Descartes, Rabelais, Montaigne, philosophie éducative, gymnastique, orthopédie, Andry, Verdier, Mercurialis
Cours sous forme de prise de notes.
L'idée d'éducation physique se développe dans un contexte d'humanisme ainsi que dans une période de contestation philosophique. On va observer 2 mutations :
- Remise en cause d'une certaine croyance religieuse au profit de la croyance dans le pouvoir de la raison humaine. L'être est doté d'une raison que l'on peut acquérir par l'éducation. La connaissance n'est pas innée ni héréditaire, elle est le produit d'acquisition. Ces acquisitions qui sont le produit de l'éducation visent une éducation des différents sens comme l'ouïe, la vue... Dans cette philosophie, le corps n'est plus considéré comme un obstacle à l'acquisition de connaissance mais au contraire comme une ressource.
- L'être humain peut accéder au progrès en particulier par le progrès scientifique. Remise en cause des inégalités sociales, il n'y a pas d'individu né pour être esclave ni d'individu né pour diriger. Dans ce contexte se développe donc l'idée du citoyen, un individu avec des droits et des devoirs. L'acquisition de ces droits et l'exercices de ces devoirs se fait par l'éducation.
[...] Orthos : droit et Paidion : enfantŒuvre composée de 4 livres dans lequel il expose des grands principes anatomiques mais aussi dans lesquels il va proposer tout un ensemble de procéder thérapeutique.Exemple : il propose les mobilisations actives plutôt que des passives. Pour soigner un torticolis, il faut jouer avec la curiosité du patient en le sollicitant de l'autre côté.Quand il y a déformation du corps, on va proposer à l'individu de porter une échelle ou un poids du côté opposé à la déformation pour rééquilibrer.Il propose également des techniques de mobilisation. [...]
[...] Pour lui, l'éducation repose sur deux arts : l'hygiène et la gymnastique. La gym vise la perfection. Pour obtenir cette perfection, il propose des soins du corps, de la discipline corporelle (exemple : habits + coupe de cheveux) et des soins curatifs qui reposent sur des exercices orthopédiques. L'objectif de cette éducation, de cette gymnastique est également humaniste « Aller vers le bonheur individuel plutôt que collectif ».Aux exercices orthopédiques, il va joindre également des exercices d'art de la guerre à savoir le maniement d'armes à feu, les évolutions tactiques et des exercices d'escrime. [...]
[...] L'éducation physique du XVIe au XVIIIe siècleProjet et pratiquesConcept (et non une période) : manière de concevoir un individu et la manière de l'éduquer. Ce projet va donner naissance à différentes formes de pratiques.Il va générer différentes formes de corporations.Exemple : en Chine, on va voir le médecin avant d'être malade. On le paie, mais si on tombe malade après on ne lui devra rien.Repères bibliographiques Jacques Gleyse, « L'instrumentalisation du corps. Une archéologie de la rationalisation instrumentale du corps de l'Age Classique à l'époque hypermoderne », 1977.> C'est l'histoire du corps, comment la formation des corps va être progressivement rationalisée, va s'appuyer sur les sciences, on va rechercher de l'efficacité dans les corps.Georges Vigarello, « Le corps redressé », 1978.> L'histoire des corps met en évidence une permanence la rectitude des corps), il y a une volonté d'éduquer le corps.Cette idée d'éducation physique se développe dans un contexte d'humanisme ainsi que dans une période de contestation philosophique. [...]
[...] Ainsi à la fin du 18ème siècle émerge une nouvelle discipline, la gymnastique qui considère le corps comme un enjeu d'éducation.Pour Durkheim, l'éducation « c'est l'action exercée par les générations adultes pour celles qui ne sont pas encore assez mûres pour la vie sociale. Elle se doit de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels, mentaux que réclame de lui la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné » 1911, Education et société. [...]
[...] « Ce n'est pas assez de lui raidir l'âme ; il faut aussi lui raidir les muscles ».Il propose de la course, de la lutte, de la musique et de la danse pour éduquer ces muscles. Les exercices visent à coordonner l'âme et le corps. On va obtenir la sagesse par cette éducation, car on est capable de contrôler son corps. Le corps n'est plus inféodé, n'est plus sous le pouvoir de la religion, il est sur le pouvoir de la raison, de son propre destin. Pour Montaigne, l'éducation physique favorise la société, l'amitié. [...]
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