Les activités physiques au Moyen-Âge

Thèmes abordés

Sciences humaines et arts, Pratique physique, activité physique, jeux de dés, joutes, activités sportives, chevaliers, groupes sociaux, tournois, activité sportive, ascétisme, but cathartique

Résumé du document

(Cours sous forme de prise de notes)

Il existe différentes formes de pratiques puisque l'organisation, la structuration de ce qu'on peut appelait la France au Moyen Age, met en évidence différents territoires, avec des organisations sociales et politiques différentes : la royauté, des comtés, et même des territoires ecclésiastiques.

Pour chaque territoire on va avoir différentes formes de pratiques physiques. Aujourd'hui le foot se pratique de manière identique, universelle, quels que soient les régions, les pays, les villes, les villages. La structuration géographique du Moyen Age met en évidence des formes de pratiques qui seront distinctes en fonction des organisations religieuses et politiques.

Pour chaque comté on trouve des traces historiques des pratiques, que l'on retrouve dans les archives judiciaires (traces écrites, comme des lettres de rémission), ou des archives ecclésiastiques (archives du clergé).

Extraits

[...] En effet dans la littérature, les laborators sont représentés comme des êtres poilus, noirs, terrifiants, et sont redoutés pour leur force bestiale et brutale. Ils sont près de la terre (centre de la Terre = le diable).« Qu'il se promène à cheval, qu'il aille à la chasse, qu'il aime ou qu'il danse, tout ce que fait le seigneur est par définition « noble » et « courtois » ; tout ce que font les valets et les paysans, bas et grossier ». [...]

[...] Ces activités physiques sont en rupture avec la culture antique Il n'y a pas de construction spécifique pour pratiquer- Pratique marquée par un caractère spontané- Se différencient par rapport à son ordre d'appartenance, son groupe- L'ensemble de ces activités ont une dimension fusionnelle : participe à la construction d'une identité collective.Il y a autant de pratiques physiques que d'espaces géographiques et de groupes.Il y a une grande hétérogénéité de pratiques physiques.Repères bibliographiques- Norbert Elias, « La civilisation des mœurs », Pluriel, Calmann-Lévy, Paris : On va chercher à normaliser, civiliser les comportements des individus (ex : ne pas cracher à table, ou tuer son adversaire n'est pas moral) et les pratiques physiques vont être un moyen de civilisation.- George Duby, « Le chevalier, la femme et le prêtre » : Il montre les 3 groupes dominants de cette période du moyen-Age, dans la vie sociale et culturelle, qui vont animer les activités physiques.- Bernard Merdrignac, « Le sport au Moyen Age », Presses Universitaires de rennes : Ces pratiques physiques vont être à l'origine d'enjeu économique à travers des compétitions.Activités et groupes sociauxChaque groupe s'investit dans certaines formes de pratiques dominantes pour répondre à certaines valeurs.Ascétisme et groupes sociauxCe sont les gens de prières, les gens de Dieu, il s'agit donc du clergé (=orators). Ils refusent les pratiques corporelles ludiques et festives. [...]

[...] Dans ces jeux l'identité collective est valorisée, l'identité individuelle n'est pas prise en compte. Ces jeux se différencient en fonction des régions et se pratiquent de manière informelle (pas de calendrier).Exemple : une soule (une balle) que deux équipes se disputent pour l'amener dans un lieu déterminé à l'avance (une rivière, un arbre ) et tous les coups sont permis (grande violence). On retrouvera la soule dans le Nord, la Picardie voire le Sud-Ouest.Il existe d'autres formes de balle : la « Choule » en Bretagne, le « Knappan » au Pays de Galle, et le « Hurling Over Country » en Angleterre qui se joue dans les champs, mais aussi dans les rues.Ex : On joue les célibataires contre les hommes mariés.Trace de violence dans les lettres de rémission, violence légitimée.Les institutions judiciaires ou religieuses n'interviennent pas malgré la violence, ces pratiques ont un but cathartique. [...]

[...] En effet le chevalier doit aller avec une lance percuter un bouclier, mais ce bouclier est fixé autour d'un axe et quand il le percute il y a un mouvement de rotation qui envoie un projectile (comme un boulet) que le cavalier doit éviter. Et le chevalier n'a droit qu'à 5 essais maximum pour réussir le jeu, d'où son nom (la quintaine).Ce jeu prépare également à l'activité guerrière. Certains historiens considèrent que la guerre est la seule forme d'activité physique du Moyen-Âge.On va retrouver différentes formes de jeux et d'exercices préparatoires à la guerre :Les premières formes repérables : le béhourd, un exercice d'attaque et de défense d'un château. [...]

[...] Pour les sports modernes, les terrains de jeux, le nombre de participants, la durée sont clairement définis. Il y a également une distinction entre les joueurs et les spectateurs.- Violence et émotion : Pour les jeux traditionnels, le niveau de violence toléré est très élevé, le contrôle du jeu est réalisé de manière informelle par les joueurs et on laisse le libre cours à l'émotion spontanée. De plus, l'identité de groupe est dominante. Dans les sports modernes, le niveau de violence physique toléré est bas, il est contrôlé par des officiers extérieurs (arbitres), et le contrôle émotionnel est très élevé. [...]