Dans cet article, l'auteur étudie la féminisation des pratiques sportives au cours du 20e siècle. Cette période rentre dans un contexte ou les femmes revendiquent leurs droits à travers les mouvements féministes. On observe, de ce fait, une évolution des moeurs et de la place des femmes dans la société. Cependant, on constate que la mixité dans tous les domaines de la vie, n'implique pas la disparition des stéréotypes sexués et donc montre une domination naturelle des hommes. Prenons par exemple le domaine professionnel, où même si les femmes sont de plus en plus intégrées, elles sont beaucoup plus touchées par les emplois précaires et le chômage. De plus leurs salaires généralement inférieurs à celui des hommes pour un même travail et une même qualification.
En réalisant cette étude sur l'institutionnalisation de deux sports dits masculins, le Football et la Boxe française, C. Mennesson veut monter la notion de genre à travers le champ sportif, et analyser l'intégration des femmes dans ces sports à caractères masculins.
[...] Effectivement les stéréotypes de genre s'expriment tout au long de l'enfance, dans plusieurs milieux (familial, scolaire, amical, etc.) et renforcent l'apprentissage des représentations associées au masculin et au féminin. Par exemple, devant les mêmes pleurs d'un bébé, on a tendance à les attribuer à la fatigue ou la tristesse chez une fille, à la colère chez le garçon. Chez l'enfant, ce qui est jugé comme un caprice du côté des filles est perçu comme de la détermination du côté des garçons. [...]
[...] Ainsi, selon la place du sport dans le champ, la domination des hommes est plus ou moins importante. Cependant, on s'aperçoit tout de même que les prédispositions socialement acquises qui ici tendent à montrer que le foot et la boxe sont deux sports masculins (notion de virilité, contact, courage) sont surpassées et permettent malgré tout la pratique féminine. Pour ce qui est des limites, la 1ère d'entre elles est que l'analyse porte sur des pratiques populaires. Or, on a démontré que selon les classes sociales, le rapport au corps est différent. [...]
[...] Institutionnel : c'est l'orientation de la politique vers la féminisation. Individuel : il y a une expression de différentes formes entre homme et femme. Cet axe prend en compte le fait que la classe sociale implique une façon de construire les genres (c'est-à-dire pour les classes populaires les femmes sont au foyer et pour les classes moyennes les femmes sont au travail). Enfin dans cet axe l'auteur montre que le sport moderne est un lieu privilégié de la construction d'une masculinité virile dominante, surtout dans les sports populaires mettant en jeu un certain niveau de violence physique. [...]
[...] Au-delà des distinctions physiologiques, les deux sexes seraient caractérisés par des traits distinctifs en matière de comportement, de pensée, d'émotions, d'intelligence, de rôles sociaux . En réalisant cette étude sur l'institutionnalisation de deux sports dits masculins, C. Mennesson veut monter la notion de genre à travers le champ sportif, et analyser l'intégration des femmes dans ces sports à caractères masculins. Cadre d'analyse : la problématique des rapports sociaux de sexe Il y a deux axes de réflexions qui organisent le cadre d'analyse. [...]
[...] Dans le football le début du processus de reconnaissance des pratiques féminines se fait par une conjoncture marquée par un questionnement important des formes d'organisation sociales dominantes au niveau éducatif, au niveau de la famille et du travail. La question de l'évolution des rôles sociaux prend place car les femmes occupent une grande place. Cependant même s'il a un développement au niveau du sport féminin ce n'est pas le cas au football car à cette époque, au début 70, le modèle sportif compétitif domine et il est soutenu par les fédérations traditionnelles. [...]
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