SPSI Syndrome post-soins intensifs, outil, IPREA Inconforts des Patients en REAnimation, patient, perception, corps, santé, traumatisme, hospitalisation, soins intensifs
Au début de l'année 2022, la Belgique comptait 2 000 lits en soins intensifs reconnus (Santé publique, sécurité de la chaine alimentaire et environnement 2020). Grâce aux progrès technologiques et à l'augmentation des connaissances médicales, les probabilités de survie des patients admis dans ces unités tendent à augmenter (Genton 2019). Néanmoins, tous les survivants ne sortent pas indemnes de leur séjour en soins intensifs : une partie d'entre eux est affectée par le syndrome post-soins intensifs (SPSI). Ainsi, à l'échelle de l'Occident, tandis que les experts des soins critiques ne se sont longtemps intéressés qu'à la survie des patients durant leur hospitalisation, une attention grandissante est désormais accordée à leur devenir. Cela dit, en Belgique, le SPSI tend à rester largement méconnu du monde médical et des patients (Hanquet et al. 2020).
[...] [Genève]: Université de Genève; 2019 Griffiths Hatch RA, Bishop Morgan Jenkinson Cuthberston BH, Brett SJ. An exploration of social and economic outcome and associated health-related quality of life after critical illness in general intensive care unit survivors: a 12-month follow-up study. Critical Care ; 17(3) : R100. Hanquet Benahmed Castanares-Zapatero Dauvrin Desomer Rondin K. Le Syndrome post-soins intensifs (PICS) : Synthèse. Centre Fédéral d'Expertise des Soins de Santé. 2020. Hopkins RO, Jackson JC. Long-term neurocognitive function after critical illness. Chest ; 130 : 869-78. Iwashyna TJ. [...]
[...] Le score de 0 correspond à une absence d'inconfort et, inversement, le score de 100 correspond à l'inconfort maximal. B. Les atouts de l'échelle IPREA L'échelle IPREA présente plusieurs avantages. Dans la perspective de suggérer des modifications vis-à-vis de cette dernière, il s'agira de veiller à ce que ses points positifs soient conservés. D'une part, il s'agit du premier outil d'évaluation du vécu des patients spécialement conçu en fonction des caractéristiques de l'hospitalisation en unités de soins critiques. Auparavant, d'autres questionnaires, tels que l'« Edmonton Symptom Assessment System » (mis au point pour les patients atteints du cancer) (Bruera et al. [...]
[...] Avez-vous souffert d'isolement (être seul dans votre chambre, parfois sans voir d'infirmiers ou de médecins à proximité, et sans entendre de bruit Avez-vous été gêné par la limitation des visites des membres de votre famille ou de vos amis selon les horaires de visite en vigueur dans le service? Avez-vous été gêné de ne pas avoir de téléphone dans la chambre? Avez-vous été gêné de n'être pas assez informé de votre état ou de ce qu'on allait vous faire, de l'évolution de votre maladie, de votre date de sortie de réanimation, des suites, que ce soit par les infirmières ou les médecins? Avez-vous souffert d'hallucinations ? Avez-vous un trou noir dans vos souvenirs relatifs à la période aux soins intensifs ? [...]
[...] Yuan Timmins Thompson DR. Post-intensive care syndrome: A concept analysis. International Journal of Nursing Studies ; 114. ANNEXE VERSION INITIALE DU QUESTIONNAIRE IPREA Avez-vous souffert du bruit (alarmes, radios, sonneries de téléphone, conversations) de jour comme de nuit ? Avez-vous souffert de la lumière (éclairage trop important dans la chambre ou dans le couloir surtout la nuit ? Avez-vous souffert du lit (matelas trop dur ou trop mou, matelas à eau, tête de lit trop ou pas assez relevée, lit trop bas ou trop haut, barrières, mauvais oreillers, etc.) ? [...]
[...] Tout d'abord, des questions fermées supplémentaires peuvent être ajoutées de façon à prendre en compte davantage de composantes de l'expérience des patients en soins intensifs. En effet, la revue de littérature, qui vient d'être effectuée, a mis en exergue que certains facteurs, que l'échelle IPREA n'aborde pas, peuvent jouer un rôle dans l'émergence du SPSI. Ainsi, des interrogations supplémentaires au sujet des thèmes suivants peuvent être ajoutées : - Cauchemars - Souffrance éprouvée en raison de l'incapacité à pouvoir s'exprimer verbalement - Douleur et angoisse éprouvées à cause de la ventilation mécanique - Souffrance éprouvée du fait d'être confronté à la mort (la sienne et celle des autres patients) - Cohérence des souvenirs / sentiment de déconnexion au réel De plus, tel que le suggèrent Kalfon et al. [...]
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