Soins infirmiers, décès du patient, toilette mortuaire, articles L 473 à 478 du Code de santé publique, loi 78-615 du 31 mai 1978, gestion des émotions, Religion, psychologie sociale, médecine, hygiène et soins
Le rôle et la mission d'une infirmière face à une personne décédée restent les mêmes que ceux qu'il a auprès d'une personne toujours en soins.
En effet, il lui appartient de collecter des données, de planifier ses soins, de les exécuter, de les évaluer et de les transmettre. La toilette mortuaire appartient au rôle propre de l'infirmier tout comme la relation d'aide.
[...] Les cotons cardés sont largement utilisés car ils sont particulièrement efficaces. Une protection comme une couche-culotte doit également être mise. Pour ce qui est de la position du corps, il est important de respecter un certain nombre d'éléments. Les membres inférieurs doivent être serrés les uns contre les autres. Il en sera de même pour les membres supérieurs sauf si la demande de la famille est de positionner sur la poitrine les mains jointes. Un drap sera ensuite positionné sur le corps de la personne, laissant la tête visible si la famille est sur place et souhaite demeurer encore un temps auprès de la personne. [...]
[...] Et c'est précisément dans le service hospitalier que ces étapes vont commencer. Ces périodes qui suivent la mort d'un proche sont donc très importants pour la suite du processus de deuil. Plus ces périodes sont correctement accompagnées, moins le processus de deuil sera difficile à vivre, pour ce qui est de la majorité des cas. Avec la mort d'un proche, tout le système familial est remis en question et les rôles au sein de la famille se voient redistribués. De plus, la famille a non seulement à gérer l'aspect émotionnel de l'annonce du décès mais doit également faire face à des décisions à prendre et cela rapidement comme le choix des vêtements à mettre. [...]
[...] La toilette mortuaire appartient au rôle propre de l'infirmier tout comme la relation d'aide. Malgré les émotions et les affects qui peuvent envahir le soignant au moment du décès de la personne ou au moment de la toilette mortuaire, l'infirmier doit garder une attitude professionnelle pour continuer de prendre soin de la personne décédée et de sa famille. L'infirmier doit donc avoir une bonne connaissance de soi, il doit garder son sang-froid et préserver pour autant son empathie et son authenticité. [...]
[...] Il peut en effet y avoir soulagement de ne plus voir la personne souffrir et dans un même temps la culpabilité de ne pas avoir su ou pu être plus présent. L'infirmière aura aussi le soin de laisser s'exprimer chaque membre de la famille et de recueillir sa détresse, parfois même le déni de la famille ou d'un membre de la famille quant à la réalité du décès. Dans cette communication avec la famille, l'infirmier doit garder tout son professionnalisme même dans ces conditions qui ne sont pas faciles émotionnellement. [...]
[...] Dans la relation d'aide, l'infirmier doit veiller à reformuler ses paroles et à faire reformuler les questions de la famille s'il sent que la compréhension n'est pas totale. L'écoute de l'infirmier doit être bienveillante, empathique. Dans son organisation des soins, l'infirmier doit donc pouvoir planifier son temps de présence auprès de la famille après le temps passé auprès de la personne défunte. L'infirmier doit collaborer avec l'ensemble de l'équipe médicale et paramédicale. L'infirmier est responsable de l'aide-soignant et des étudiants infirmiers qui sont sous sa responsabilité. [...]
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