En quoi les émotions des soignants peuvent-elles influencer la posture professionnelle dans l'accompagnement d'une personne en fin de vie et comment se protéger de ces émotions ?

Thèmes abordés

Fin de vie, soins palliatifs, relations soignant/patient, gestion des émotions, mort, personnel soignant, DEI Diplôme d'État d'Infirmier, santé, loi du 9 juin 1999, loi du 4 mars 2002, loi du 22 avril 2005

Résumé du document

La maîtrise des gestes techniques par un infirmier, même débutant, est indispensable à notre pratique quotidienne. Mais, pour moi, la part la plus importante de mon futur métier est la relation entre les soignants et les patients. Cette dernière est indispensable pour l'installation d'une relation de confiance et donc, de favoriser l'acceptation et l'observance des soins. Une relation est définie comme : « La rencontre entre deux personnes, c'est-à-dire deux caractères, deux psychologies particulières et deux histoires » (Manoukian Alexandre and Massebeuf Anne n.d.).
Mais que devient cette relation quand le patient est en fin de vie ? Comment les soignants se protègent-ils des émotions liées à la fin de vie d'un de leur patient ?
C'est à partir de ces situations que j'ai choisi le thème des émotions des soignants face aux patients en fin de vie pour ce travail de fin d'études. En effet, ces situations m'ont bouleversé et bousculé dans mes représentations des concepts de la mort.

Extraits

[...] Son changement dans ce service n'a pas été totalement volontaire, mais elle ne pouvait plus exercer dans son service de chirurgie antérieur du fait de difficultés avec ses collègues de travail. La troisième personne interrogée est diplômée depuis 1990. Elle a débuté sa carrière en maison de retraite, puis dans un service de médecine non spécialisé. Elle travaille dans ce service depuis 6 ans. La quatrième personne est la plus jeune, mais pas la moins expérimentée, car elle a été diplômée en 1999. Elle a travaillé aux urgences, puis dans une salle de réveil. Elle travaille dans le service depuis 4 ans. [...]

[...] » Pensez-vous qu'il y a un lien entre les émotions ressentis et la posture professionnelle lors d'un accompagnement en fin de vie ? Si oui, de quelle manière ? « Bien sûr que oui, du coup quand je ne me sens pas capable d'êtres professionnelle, que cela me dépasse, c'est humain on l'est tous. On le dit, il faut savoir passer la main. » Est-ce que votre expérience professionnelle vous a aidé dans la gestion de vos émotions ainsi que dans votre posture professionnelle ? [...]

[...] Mon questionnaire comprend cinq questions : la première permet de présenter le parcours professionnel de l'infirmier et ses motivations pour travailler dans ce service. Les autres points abordés sont : les émotions du soignant ressentis dans l'accompagnement d'une personne en fin de vie, la gestion de leurs émotions, le lien entre émotions et posture professionnelle, enfin d'identifier l'influence des formations suivies et/ou de l'expérience sur la gestion des émotions. Présentation des cinq infirmiers : La première infirmière est diplômée depuis 10ans. Elle a débuté sa carrière dans un service de médecine non spécialisé accueillant principalement des personnes âgées. [...]

[...] Je m'interroge alors que le lien entre gestion des émotions et travail pluridisciplinaire d'où ma question de recherche : En quoi le travail pluridisciplinaire peut-il influer sur la gestion des émotions des soignants dans l'accompagnement d'une personne en fin de vie ? II. Partie théorique A. La fin de vie a. Définition La fin de vie est définie comme « un bateau qui s'éloigne à l'horizon et puis qui disparaît derrière ce même horizon », selon Marie De Hennezel (Hennezel M. [...]

[...] En quoi les émotions des soignants peuvent-elles influencer la posture professionnelle dans l'accompagnement d'une personne en fin de vie et comment se protéger de ces émotions ? Introduction Au cours de ma formation d'infirmière, j'ai pu apprendre et découvrir le métier d'infirmière dans tous ses aspects, et notamment dans l'accompagnement des patients en fin de vie ainsi que de leur famille. Ces trois années de formation m'ont permis d'acquérir les compétences théoriques et pratiques nécessaire à ce métier, mais aussi de développer les valeurs indissociables au milieu paramédical. [...]