Ce document est une aide à la rédaction de mémoire. Il s'agit d'une partie de mémoire entièrement rédigée qui pourrait être placée en troisième et dernière partie d'un mémoire portant sur le sujet du soignant face à la mort et qui se demande dans quelle mesure une infirmière en SSR peut elle gérer ses émotions lors d'une toilette mortuaire afin de garder une posture professionnelle.
Nous détaillerons d'abord d'une manière globale le rôle et mission d'une infirmière. Ensuite, il s'agira d'expliquer le rôle et la mission de l'infirmière face aux morts. Dans, un deuxième temps nous décrirons la toilette mortuaire les modalités sur le corps décédé, la posture professionnelle adopter face à celle ci. Dans une dernière partie, nous parlerons de la prise en charge de la famille (les difficultés rencontrées).
[...] L'infirmier devra également faire face à des membres de la famille souvent soumis à des sentiments ambivalents comme le soulagement et la culpabilité. Il peut en effet y avoir soulagement de ne plus voir la personne souffrir et dans un même temps la culpabilité de ne pas avoir su ou pu être plus présent. L'infirmière aura aussi le soin de laisser s'exprimer chaque membre de la famille et de recueillir sa détresse, parfois même le déni de la famille ou d'un membre de la famille quant à la réalité du décès. [...]
[...] La toilette mortuaire se fait à deux, le plus souvent une infirmière accompagnée d'un aide-soignant. Il est important de ne pas déranger les soignants pendant ce soin pour que ceux-ci puissent y apporter toute leur attention. On prendra donc de soin de noter la présence dans la chambre. La toilette mortuaire doit pouvoir se faire le plus rapidement possible après le décès avant que le corps ne devienne trop rigide et que la toilette soit ainsi plus difficile à réaliser. [...]
[...] Les paupières doivent être baissées. Il s'agit ici d'un geste très intime et particulièrement symbolique. Il est donc toujours important de demander à la famille, si elle le souhaite, de l'effectuer elle-même. La bouche sera maintenue fermée. Pour cela, il est donc nécessaire que la toilette mortuaire soit effectuée le plus rapidement possible après le décès car la rigidité du corps peut rendre cette opération complètement impossible. Si toutefois, il n'est pas possible de fermer la bouche de la personne, un bandeau discret sera déposé autour de la tête afin de garder la bouche la plus fermée possible. [...]
[...] L'écoute et la parole font donc partie intégrante de la relation de soin. Dans la relation d'aide, l'infirmier doit veiller à reformuler ses paroles et à faire reformuler les questions de la famille s'il sent que la compréhension n'est pas totale. L'écoute de l'infirmier doit être bienveillante, empathique. Dans son organisation des soins, l'infirmier doit donc pouvoir planifier son temps de présence auprès de la famille après le temps passé auprès de la personne défunte. L'infirmier doit collaborer avec l'ensemble de l'équipe médicale et paramédicale. [...]
[...] Il ne s'agit pas seulement d'apporter des soins d'hygiène à la personne morte mais de la prendre en charge jusqu'au bout en veillant à respecter l'intégrité du corps de la personne. Le soignant devra garder en tête que si la famille n'était pas présente au moment du décès, elle doit pouvoir retrouver dans les traits de la personne décédée, celle qui a été aimée. La dignité du corps est donc ce qui reste d'essentiel à préserver. La famille sera sensible de trouver chez la personne décédée un visage apaisé, calme et le plus proche du visage qui correspondait à la personne avant son décès. [...]
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