Culture et douleur dans l'univers du soin

Thèmes abordés

Culture, diversité culturelle, douleur, soin, soins infirmiers, religion, tolérance, conflits, établissement de soins, médecine, melting-pot, infirmière référente, patients, soignant, bienveillance, pathologie, culture hospitalière, soins transculturels, représentations des soignants, syndrome méditerranéen, barrière culturelle, communication, enquête

Résumé du document

Dans une société multiculturelle comme la nôtre, il est important que chaque soignant comprenne les représentations culturelles de la douleur du patient, mais également l'enjeu d'établir des soins infirmiers transculturels. Ainsi, ce mémoire de fin d'études traite de l'impact qu'a la culture des patients sur le ressenti de leurs douleurs.
La question principale de ce travail est de savoir si la compréhension des représentations culturelles du patient influence la prise en soin de l'infirmière. Trois enquêtes ont été menées auprès de trois professionnels différents, effectuées à l'aide d'entretiens semi-directifs. Les éléments de réponse apportés par les soignants ont démontré que si en théorie, il est essentiel de comprendre la culture du patient pour prendre en soin correctement sa douleur ; en pratique, ces méthodes s'avèrent parfois difficiles et sont souvent entravées par les représentations négatives qu'ont les soignants à l'égard d'une culture.

Extraits

[...] Pour chaque soignant, il s'agira de bien déterminer les enjeux lors de cette prise en soin. Chacun des professionnels a déclaré que c'est l'expérience qui va leur permettre de prendre en soin de manière plus approprié ces patients. C'est ainsi que découle mon hypothèse de recherche qui est : L'expérience professionnelle de l'infirmière est un élément qui permet de renforcer la qualité de prise en charge des patients douloureux et de culture différente. Conclusion Ce mémoire de fin d'études est le fruit d'un long travail. [...]

[...] Et encore une méthode plus spécifique dans mon service, mais aussi dans les services de cancérologie ou soins palliatifs, on utilise beaucoup la parole, parfois discuter avec le patient soulage sa douleur morale, il exprime ce qui ne va pas et le fait de l'écouter le soulage. ESI : Et . heu quelle importance accordez-vous à la culture d'un patient dans votre prise en soin ? IDE : Pour moi la culture d'un patient c'est très important pour la prise en charge d'un patient. On rencontre des patients de toute origine, de toute culture, de toute tradition. Et c'est vrai que pour la prise en charge c'est compliqué parfois. [...]

[...] Donc c'est très important, car à l'hôpital, beaucoup de patients viennent des quatre coins du monde. Puis je vais prendre un exemple bien précis de par mon expérience. Certains traitements antidouleur sont faits à base de drogues et certains patients en ont connaissance. Les Asiatiques ne vont pas hésiter à demander de la morphine lorsqu'ils sont algiques au contraire les hindous c'est totalement l'inverse, euh ils n'aiment pas du tout ce traitement et pour les personnes euh du Pacifique, je ne connais plus leurs cultures, mais je sais qu'il n'aime pas ce produit. [...]

[...] Des qualités sont également requises selon l'IDE 3 pour affronter la douleur culturelle du patient. Effectivement toujours d'après elle, l'infirmière se doit d'avoir une « ouverture d'esprit, faire preuve de tolérance, de curiosité ainsi que d'empathie. » Deux des infirmières interrogées n'ont pas eu la chance de participer à des formations sur la douleur, pourtant toutes deux sans exception aimeraient en avoir l'occasion. En outre, elles sont persuadées qu'une formation sur la douleur du patient les aiderait pour leur prise en charge future, il est vrai que l'IDE humanitaire est persuadée que : « proposer des programmes de formation peuvent aider l'infirmière à mieux comprendre les représentations culturelles de la douleur du patient, ainsi que sa souffrance intérieure. [...]

[...] L'IDE 3 est une infirmière humanitaire au sein d'une organisation non gouvernementale elle exerce dans cette branche depuis trois ans. Elle fut diplômée en 2008. J'ai choisi d'interroger des professionnels qui exercent dans différents services de soin afin de comparer les données selon leur mode d'exercice. Par ailleurs, je suis convaincu que cela me permettra d'obtenir une grande richesse et de témoigner de la diversité des patients au sein des services de soins. Les limites de l'enquête Au départ, lorsque j'ai construit mon guide d'entretien, la prise de décision dans le choix de mes questions ouvertes ont été difficiles, j'avais pour objectif d'exploiter la multitude des notions entrant en jeu dans la prise en soin de la douleur chez des patients culturellement différent. [...]