IFSI, valeurs du soignant, relation soignant-soigné, pratiques professionnelles de l'infirmier, qualité des soins, éthique des soignants, souhait d'euthanasie, respect du patient, dignité de l'être humain, déontologie du soignant, Ordre national infirmier, consentement de la personne soignée, infirmier hospitalier, infirmier libéral, EHPAD établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
La situation choisie se déroule lors de la dernière semaine du semestre trois. Elle a lieu pendant le déjeuner dans une maison de retraite de la Loire pour une résidente que je nomme Mlle V. Elle est âgée de 75 ans. Elle est dans cette institution depuis dix ans suite à un accident vasculaire cérébral d'origine ischémique. Elle garde comme séquelle une hémiplégie du membre supérieur droit, une aphasie d'expression et des troubles de déglutition. Cette dame est lucide et autonome. Elle n'a pas d'enfants et elle ne reçoit aucune visite.
Ces trois derniers jours, cette résidente a pour consigne de rester dans sa chambre, car elle a une bronchite et l'isolement a pour but de protéger les autres résidents.
Il est midi, l'aide-soignante vient la voir pour lui apporter son repas et moi son traitement : amoxicilline et carbocistéine. Mlle V nous attend : elle est assise dans son fauteuil, son adaptable est devant elle. Nous sommes à l'entrée de sa chambre et Mlle V nous dit : « je n'ai pas faim ». L'aide-soignante lui répond de manière directive, sans se rapprocher de Mlle V, de manger, puis elle lui dit « de manger son plat chaud sinon Mlle V n'aurait pas droit à ses desserts ». Mlle V réaffirme son manque d'appétit, l'aide-soignante lui pose son repas mixé, elle lui prend ses desserts et elle sort rapidement de sa chambre. Mlle V est alors prostrée sur son fauteuil. Je me rapproche d'elle et je m'accroupis vers elle. Malgré ma posture, Mlle V garde la tête baissée, je n'ai aucun contact visuel avec elle. Pour autant elle échange des propos sans que je les comprenne, je lui demande de me les répéter où je n'arrive toujours pas à comprendre. Je n'obtiens pas non plus de réponse claire quand je lui demande si à cause de sa bronchite, les maux de gorge la gênent pour manger. Je sens que l'attitude de l'aide-soignante l'a blessée, j'essaie d'avoir une attitude rassurante en restant à sa hauteur et en lui disant de manger si elle le souhaite et que de toute manière je lui apportais ses desserts. Plus tard, je suis retournée voir Mlle V, son plat chaud était presque entier, par contre, elle avait mangé ses desserts.
[...] Oui, la réanimation m'expose aux mes confrontations de mes valeurs personnelles et professionnelles. J'ai choisi la réanimation pour sauver des vies, avant je travaillais en salle de déchoquage à Lyon pour la même raison. Je ne suis pas à l'aise avec la mort quel que soit l'âge de la personne je ne peux pas rester seule avec une personne soignée décédée, le contact avec cette personne ne me plait pas. J'ai besoin qu'une collègue reste avec moi. Je ne sais pas pourquoi je réagis de cette manière. [...]
[...] Ces notions existent car la pratique quotidienne met en cause l'intégrité physique et le consentement de la personne soignée. Pour autant, les normes juridiques ne suffisent pas à apporter toutes les réponses face aux situations que nous pouvons rencontrées en tant que soignant d'où l'existence de l'éthique. L'éthique, le « garde-fou des soignants : Monsieur Boitte, sociologue, philosophe, docteur en santé publique-bioéthique définit l'éthique comme « une activité réflexive, car elle s'interroge sur la finalité et le sens de ce qui se manifeste au cœur de l'existence humaine ». [...]
[...] Question n°5 : Je ne parlerai pas de confrontation de mes valeurs personnelles, ni professionnelles dans l'Ehpad où je travaille. En fait, mon lieu de travail me permet d'appliquer mes propres valeurs, à la différence de l'hôpital qui est un lieu de passage, l'ehpad est un lieu de vie où on apprend à connaitre les résidents. Les relations compliquées sont souvent liées à des histoires de vie difficiles. Pour des résidents qui se sentent seuls, j'essaye de les rattacher un peu à ma vie, ex une résidente a perdu 3 enfants, j'ai moi-même failli perdre deux de mes enfants, je lui dis que je comprends sa peine car moi-même j'ai failli être dans cette situation. [...]
[...] De plus, les auteurs révèlent qu'au niveau des valeurs, un individu peut faire émerger des nouvelles valeurs telles que dans la révolution française et elles peuvent à leur tour influencer d'autres individus des années, des siècles plus tard alors qu'au départ elles n'existaient même pas. Le métier infirmier est lui aussi marqué de valeurs. Le métier soignant, un métier qui est imprégné de valeurs qui lui sont propres : Le métier d'infirmier n'a pas toujours été réalisé par des infirmiers. En effet, le cinquième siècle est marqué par l'adoption officielle du christianisme. Dans ce contexte, de nombreuses abbayes sont créées dont le but est de répondre aux besoins des citadins souffrant d'épidémie et de malnutrition. [...]
[...] Il y aussi l'ouverture : je suis ouverte sur les différents sujets, on peut me parler de tout et je peux parler de tout à mon entourage. Je suis quelqu'un qui apprécie la rigueur : je suis maniaque, j'aime les choses bien faites, par exemple le ménage le traduit, quand j'aurai des enfants je veux qu'ils comprennent que tout n'arrive pas hasard, il faut faire des efforts pour atteindre ce que l'on souhaite. Je soutiens ses valeurs car ce sont mes parents qui me les ont inculquées et ce sont aussi celles soutenues par mon entourage, je transmettrai les mêmes à mes enfants car elles leurs serviront pour le futur. [...]
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