Bien-être, droits des patients en fin de vie, fin de vie, soin palliatif, aidant, obstination déraisonnable, famille, deuil
Les membres d'une même famille sont liés par différents liens (génétiques, maritaux), ils s'occupent et prennent soin les uns des autres. Lorsqu'un des membres tombe malade, il est donc naturel que les autres deviennent « aidants ». Les aidants naturels sont des « personnes non professionnelles qui viennent en aide [...] à une personne dépendante de son entourage pour les activités de la vie quotidienne ». Ils sont à prendre tout autant en considération que le patient, puisqu'ils sont partie prenante du processus thérapeutique pour soutenir le malade.
[...] B et elle retarde même son départ en le forçant à boire et manger. L'aidante rejette toute tentative des soignantes pour la raisonner. Ainsi, la relation entre les protagonistes est difficile du fait de la communication tendue. Il est dit de relation tout « rapport, liaison qui existe, est conçu comme existant entre deux choses, deux grandeurs, deux phénomènes ». Ainsi, une relation est le lien qui unit deux personnes. Toute relation repose et se construit par la communication, ainsi une bonne communication va permettre de développer in fine une bonne relation patient/soignant/famille. [...]
[...] Les soignantes ne peuvent pas prendre en soins M. B correctement, car il est surement surstimulé à la boisson, à l'alimentation ce qui le fatigue, le rend algique et nuit au bon déroulement des soins. « On parle d'obstination déraisonnable lorsque les traitements sont poursuivis alors qu'ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie ». Dans la théorie on parle d'obstination déraisonnable envers le personnel médical, or ici ce n'est pas vraiment le cas. [...]
[...] Par son obstination, Mme B ne fait que prolonger la souffrance de son époux et la sienne. Pistes d'amélioration Confronter l'aidante à une réalité qu'elle connait déjà Au cours d'une fin de vie, il est important de s'occuper autant du malade que de la famille : en effet la mort représente une blessure conséquente pour les proches. Le rôle des soignants est donc de prévenir au mieux cette blessure en donnant le plus d'informations possibles à la famille et au malade pour comprendre au mieux la situation et les conséquences de celle-ci. [...]
[...] De ce fait, la relation soignant/malade/aidant est compromise, car les attentes des soignants ne sont pas les mêmes que celles des aidants et peut être encore moins que celles du malade. Au travers de cette analyse, j'ai appris à quel point la mort pouvait être source d'angoisse pour le malade, mais aussi pour la famille. J'ai plus ample compris l'importance de l'aidant dans la prise en charge d'un patient et que l'obstination dont il peut faire preuve est normale, cependant, il faut y fixer des limites. [...]
[...] S'obstiner à lui donner à manger, à boire, lui donner des compléments alimentaires ne fait que le maintenir en vie de manière artificielle : il n'est plus capable de manger seul, il est dans un état semi-comateux, il est en fin de vie d'une maladie incurable, s'ajoute à cela, de l'angoisse, de la douleur, des gémissements . Tous ces qualificatifs montrent qu'il n'est pas en position de bienêtre. On constate un contraste entre l'état de M. B et l'attitude de Mme B : le patient est algique, « inconfortable et angoissé » alors que l'aidante et souriante et enthousiaste. Son obstination se manifeste à travers le fait qu' « elle ne veut pas baisser les bras », elle veut faire tout ce qui est en son pouvoir pour retrouver son époux. [...]
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