La précarité et la formation continue

Résumé du document

Mémoire de licence en sociologie sur la précarité et la formation continue.

Extraits

[...] En remplacement de ce dispositif jugé insuffisant, la loi du 5 mars 2014 a introduit le « compte personnel de formation » (CPF). Ce dernier doit théoriquement permettre à tous les actifs, et notamment les moins formés d'entre eux, de bénéficier de 24 heures de formation gratuite annuelles. Les heures de formation demeurent acquises à son titulaire, même en cas de perte d'emploi ou de changement d'entreprise. D'autres programmes ont été élaborés afin de permettre aux actifs cumulant des contrats de travail « précaires » de pouvoir se former. [...]

[...] L'enquête interroge salariés de ces entreprises, représentatifs de 13,5 millions de salariés présents en 2010 dans les entreprises de 10 personnes et plus (hors santé, éducation et agriculture). L'espérance annuelle de formation est un indicateur synthétique qui correspond à la moyenne des durées individuelles annualisées. LAMBERT (Marion) et MARION-VERNOUX (Isabelle) (dir.), Quand la formation continue, CÉREQ p. PEREZ (Coralie), « Pourquoi les travailleurs précaires ne participent- ils pas à la formation professionnelle continue ? » LAMBERT (Marion) et MARION-VERNOUX (Isabelle) (dir.), Quand la formation continue, CÉREQ p. [...]

[...] Or, de multiples enquêtes ont démontré que c'est l'inverse qui se produit : « la formation va à la formation ». L'accès à la formation continue demeure l'objet de nombreuses inégalités, tenant entre autres à la catégorie sociale, au niveau de diplôme, à l'âge, au genre ou encore au statut de l'emploi. S'agissant de ce dernier, il est utile de mettre en valeur certaines statistiques. En se basant sur les résultats de l'enquête DIFES2[2], le CÉREQ a montré qu'au sein des entreprises du secteur privé de 10 salariés et plus, « l'espérance annuelle de formation[3] » varie fortement selon le statut de l'emploi. [...]

[...] deux ans) », à l'occasion de l'enquête « Formation continue 2000 ». Cette enquête fut conduite auprès de personnes âgées de moins de 65 ans et ayant terminé leur formation initiale. Est considérée comme formation « toute action entreprise dans le but d'apprendre, d'une durée au moins égale à trois heures, que l'objectif soit explicitement professionnel ou plus personnel, et financée par l'employeur, par l'individu lui-même ou une institution publique ». Le matériau à exploiter présente l'avantage d'avoir été recueilli pour un nombre conséquent d'individus : « travailleurs précaires » et « travailleurs stables », sur un total de personnes non formées). [...]

[...] L'entretien professionnel est en effet une occasion propice aux échanges sur l'avenir de l'employé au sein de l'entreprise. Source : CÉREQ, quand la formation continue p Toujours dans le cadre de l'enquête « Adult Education Survey » des salariés interrogés ont déclaré avoir dû surmonter des obstacles pour se former. Limitant cette fois le champ de recherche aux salariés formés des secteurs public et privé ayant surmonté au moins une difficulté pour accéder à la formation, le CÉREQ a analysé les difficultés invoquées. [...]