Les effectifs infirmiers sont en constante augmentation depuis le début des années 1970 : le nombre d'infirmières s'élève à 150 000 en 1971, puis à 383 000 en janvier 20001 et enfin à presque 500 000 en 2009.
[...] Si l'on se réfère aux données établies par la DREES sur les formations aux professions de santé en 2009 (Jakoubovich, 2010), on apprend que la dominante féminine propre au métier d'infirmière (88 persiste. Parmi tous les inscrits en IFCS en des étudiants sont des femmes (soit 1549 femmes sur 1876 étudiants). En diplômes ont été délivrés, avec 33 non reçus, soit d'échec. Les étudiants inscrits en 2009 sont majoritairement en milieu de carrière paramédicale : - des inscrits en 2009 ont entre 34 et 44 ans, - ont moins de 34 ans, - ont 45 ans et plus. [...]
[...] Les dirigeants auraient alors face à eux des cadres dotés d'un habitus professionnel peut-être plus perméable aux principes gestionnaires, mais pas forcément aussi enclins à accepter les conditions salariales actuellement en vigueur . Bibliographie Bélorgey Nicolas L'hôpital sous pression. « Enquête sur le nouveau management public » (Bélorgey, 2010), Paris, La Découverte. Boltanski Luc Les cadres. La formation d'un groupe social, Paris, Editions de Minuit. Bourret Paule Les cadres de santé à l'hôpital, Paris, Editions Seli Arslan. Debelleix Emmanuelle Comment entrer dans le cadre L'Infirmière Magazine, n° décembre, pp. 22-25. [...]
[...] On ne dispose pas d'informations précises sur le secteur de provenance, mais Debelleix (2010) note qu'une immense majorité de ces étudiants appartiennent à l'hôpital public. Cette surreprésentation s'explique d'une part par le poids que représente le public chez les employeurs de personnels paramédicaux, mais aussi parce que le secteur privé n'est pas soumis, comme le public, à l'obligation d'embaucher des cadres diplômés. En 2009, en termes de mobilité sociale, les nouveaux étudiants d'IFCS sont pour d'entre eux issus d'un milieu agricole, d'ouvriers, d'employés et de professions intermédiaires. [...]
[...] Les cadres sont de ce fait devenues les garantes de l'application de réformes définies à un niveau nationale. « Poussées de gré ou de force à être des gestionnaires, des cadres se retrouvent alors dans l'obligation d'assumer des décisions qui les mettent parfois en porte-à-faux avec leurs équipes et/ou avec leurs projets professionnels initiaux, surtout lorsqu'ils font l'expérience "de fin de non recevoir" émanant des médecins, de directions administratives ou, pis, de leurs propres hiérarchies. » (Vega p.166). Ce passage de la figure de la « surveillante » à celle de la « cadre » n'a certainement pas encore dévoilé tous ses effets. [...]
[...] L'éviction des sœurs et des aumôniers s'est d'abord produite dans les établissements de l'Assistance publique. Entre 1878 et 1888, dix-sept hôpitaux sont laïcisés à Paris. Il en va tout autrement en province : « Par rapport à la laïcisation de l'enseignement, la volonté politique de laïciser les hôpitaux est moins évidente : la question demeure au second plan, compte tenu d'une opinion publique très attachée aux religieuses soignantes. ( . ) Les médecins eux-mêmes sont partagés sur la question de la laïcisation, d'autant plus qu'ils constatent l'absence d'un personnel capable de remplacer immédiatement la sœur de charité. [...]
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