Dossier portant sur trois peuples autochtones de localisations géographiques bien distinctes : Aborigène d'Australie, Yanomami d'Amérique latine et Aïnous du Japon. C'est en 1972, que la base de tous les travaux de L'ONU, le rapport Martinez Cobo, définit les autochtones à partir de trois critères précis : l'antériorité (correspondant à la présence historique de ces peuples avant l'arrivée des colons), une position de dominés qui souvent accompagnée d'un inégal accès aux ressources économiques et à la culture moderne, et une identité culturelle spécifique entraînant malheureusement un certain rabais de la part des États qui les traitent en "mineurs de droits". Cependant, il n'existe pas de définition officielle de peuples autochtones qui fait l'unanimité, en raison des différentes attitudes qu'adopte la société dominante. Néanmoins, une Déclaration des Droits des populations autochtones est en préparation à l'ONU. Les peuples autochtones cherchent la plupart du temps à être mieux reconnus. Mais que réclament-ils ? Les principales revendications concernent l'égalité des droits civils et collectifs sur les territoires qu'ils occupent ou ayant été occupés par eux. Ils souhaitent une attribution ou un élargissement de droits concernant les terres mais également avoir le contrôle des ressources génératrices de richesses présentes sur le territoire qu'ils occupent. Les conditions de minorité culturelle doivent cesser, permettant ainsi aux personnes issues des populations autochtones d'accéder à la représentation politique.
[...] Selon lui, le temps de l'attitude passive des aborigènes, devant les injustes, doit se terminer afin que l'état australien puisse s'ouvrir à la culture des autochtones. Aujourd'hui grâce à ses actions et celles d'autres résistants le temps où les aborigènes prétendaient être blancs, quand leur physique le laissait paraître, est révolu. Fiers de leurs origines, beaucoup relèvent désormais la tête en vantant les mérites de leur ancienne civilisation, qui avait créé une société procurant dignité et raison de vivre à tous ses membres. [...]
[...] Cependant, il est possible d'observer une très maigre "amélioration". Le gouvernement leur offre une façon plutôt amère de renaître en parlant d'eux et de leur histoire. C'est peut être une manière d'exister mais cela reste comme des souvenirs dans des musées ou un reportage à la télévision. LES ABORIGENES : politiques foncière et linguistique L'année 1967 marque, en Australie, après une farouche opposition, le début d'une certaine détente entre les deux communautés. En effet, les Aborigènes sont reconnus en tant que citoyens australiens, bénéficiant, dès lors, du droit de vote. [...]
[...] LEXIQUE A Autochtone : terme utilisé par l'ONU désignant les populations qui se rattachent à des traditions locales antérieures à la colonisation et dont les conditions sont celles des minorités culturelles au sien des Etats qui les gouvernent, même si elles y sont majoritaires. Assimilation : processus par lequel des individus des peuples s'assimilent. ASTIC : Aboriginal and Torres straight Islanders Commission. Cet organisme, composé d'Aborigènes élus par leur propre communauté, gère le budget de tout un éventail d'activités essentielles (santé, écoles, C Culture : manières de faire, de sentir, de penser, propres à une collectivité humaine. Culture dominante : culture véhiculée par la majorité de la société. E Essartage : après un déboisement, brûlis de broussailles qui permettent la culture temporaire. [...]
[...] Ainsi en 1899, une loi imposait à tous ceux qui sont considérés comme Aïnou des contraintes que ne subissait pas le reste de la population considéré comme japonais. La chasse leur est alors interdite, décision très pénible lorsque la chasse fait partie de la tradition Aïnou. L'essartage (défrichement) leur est également prohibé. Les contraintes ne s'arrêtent pas là car la loi stipule que toutes terres non cultivées pendant 15 ans sont confisquées. Il est évident que cette loi est utilisée de manière plus qu'abusive puisqu'elle servait de prétexte pour les déposséder plus facilement de leurs terres. [...]
[...] Mais cette avancée n'est qu'illusion car le gouvernement budgétise bien des fonds (quelques millions de Yen) seulement au profit des enseignants japonais afin qu'ils puissent étudier la langue Aïnou, et rien pour les Aïnous eux-mêmes. L'intégration passe par la scolarisation mais un avenir incertain les attend. L'urbanisation contribue à une intégration et à la multiplication des brassages entre Aïnous et japonais. Notons que la quasi-totalité des Aïnous vivant actuellement serait métissés. Malheureusement, ce brassage qui s'est déroulé sur des décennies n'a pas réussi à confondre les Aïnous aux japonais. Ces derniers marginalisent les Aïnous, les considérant comme "citoyens au rabais". Ce mépris ne s'est jamais évaporé ni même estompé. [...]
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