Théories de sociologie de la réception

Thèmes abordés

Sociologie de la réception, Gustave Le Bon, classes dirigeantes, presse, illusion

Résumé du document

C'est une théorie développée avant tout par Gustave Le Bon. Devant l'avènement de la presse à grand tirage au XIXème siècle qui n'est plus destiné seulement aux élites mais à toutes les classes sociales, les classes dirigeantes commencent à avoir peur car elle ne peuvent plus la contrôler.
La presse est ainsi considérée comme un objet de manipulation hypnotisant les individus et les berçant d'illusion. Les lecteurs forment ainsi une « foule » dans laquelle chaque individu perd sa capacité de raisonnement et se comporte de manière identique.

Extraits

[...] Il guiderait ainsi leur consommation et leur interprétations des médias. L'école des uses and gratification Dans les années 40 à 70, le pouvoir des médias est à nouveau relativisé par ce courant de recherche dont le principe de base énoncé par ELIHU KATZ en 59 : Il faut concentrer l'attention moins sur ce que les médias font aux gens que sur ce que les gens font aux médias Ce courant montre ainsi que les gens choisissent en partie de s'exposer à certains médias et à certains messages plutôt que d'autres, dans le but plus ou moins conscient de satisfaire certains besoins ou attentes, lesquels varie selon le profil social, culturel et psychologique. [...]

[...] Il fournit aux individus des connaissances et des sujets de conversations qu'ils partagent avec leur entourage. Dans tout ces travaux on met directement en relation la psychologie des individus, leurs attentes à l'égard des messages médiatiques auxquels ils s'exposent, ce qu'ils en retirent et enfin les effets potentiels de ces messages médiatiques. Toutes ces études confirment d'abord que les individus n'ont pas une position passive devant les médias et enfin que les médias n'exercent pas les mêmes effets car ils satisfont des besoins forts divers et sont utilisées dans des circonstances variables. [...]

[...] Il condamnent la standardisation de la production par les industries culturelles qui provoque selon eux une uniformisation des produits mais aussi une aliénation des classes dominées. Ainsi les consommateurs sont dupé par les industries culturelles. Comme le souligne Grégory Derville dans son œuvre Le pouvoir des médias : Dans ces diverses théories, le public et les médias sont pensés en termes de dépendance et de manipulation. Le récepteur ne fait qu'observer passivement et entièrement les messages médiatiques auxquels il est exposé et ceux-ci sont supposés exercer sur lui un impact à la fois direct, massif et immédiat. [...]

[...] Mais il n'y a aucune garantie que ce prêt à décoder soit admis par le public. (Cf l'étude sur la série Dallas par Katz et Liebes en 1993). La réception est ainsi socialement situé. L'interprétation en sera donc pas la même selon le capital culturel, le milieu sociale, familial, professionnel ou culturelle/ Hall développe ainsi trois type de décodages possibles : Dominante hégémonique : le décodage du récepteur est équivalent au codage de l'émetteur et entretient la domination de la classe dominante Négociée : le récepteur comprend et accepte le codage hégémonique mais dans certains cas, notamment pour défendre ses intérêts personnels, il peut agir à l'encontre du codage initial Oppositionnelle : le récepteur s'oppose au codage de la classe dominante et détermine librement son propre décodage. [...]

[...] Les différentes recherches réalisées sur le rap et sa réception Beaucoup d'études ont été faite sur la réception des médias de manière générale (notamment sur la télévision), et en parallèle beaucoup d'études ont été réalisé sur les créateurs de la musique rap, mais paradoxalement on retrouve très peu de recherche sur la réception de cette musique. Comme le dit Stéphanie Molinéro dans son ouvrage Le publics du rap, les sociologues ayant consacré une recherche au rap se sont focalisés sur la fonction d'intégration sociale que pouvait exercer la pratique du rap ( Le rap est alors essentiellement vu comme une réponse à une situation de domination sociale. L'auteur est ainsi l'une des rare a se pencher sur la réception des médias, en l'associant au cadre théorique des Uses and gratification. [...]