Dans l'objectif de nous offrir une première approche du travail sur le terrain, nous devons cette année, dans le cadre du Travail Dirigé « Sociologie des mobilisations collectives », réaliser une enquête par groupe d'étudiants. Cette démarche tend à nous à familiariser à la recherche en sciences politiques.
Pour cela nous devons réaliser un dossier d'enquête préparatoire. Celui-ci consiste à réaliser un aperçu de notre rendu final. Il devra succinctement transmettre notre première démarche, nos premières difficultés et les premières évolutions de notre sujet. Il devra enfin servir de base au dossier final que nous réaliserons au semestre prochain.
Nous avons choisi de présenter notre travail de recherche à travers trois parties principales. Nous reviendrons dans un premier temps sur le choix de notre sujet et sur le cheminement de notre réflexion, puis nous aborderons la phase de problématisation qui s'avère être l'une des plus importantes de cette démarche, enfin nous présenterons les entretiens que nous avons réalisés ainsi que notre première approche du terrain.
En réalité, il s'agira de savoir comment fonctionne la mobilisation dans le domaine de l'humanitaire, autrement dit, dans quelle mesure des actions accomplies au sein de l'espace public (comme les campagnes de sensibilisation, des aides humanitaire, la médiatisation…) peut amener le grand public et les individus que le composent à financer, à se mobiliser, voire même à participer à des actions humanitaires pour des causes internationales ?
[...] Partant de l'actualité alors récente, les problèmes liés aux droits de l'homme en Birmanie et de la lecture qui en été faite en France, nous avions décidé de faire une analyse des processus de sensibilisation et des modes d'actions utilisés, en France, par des associations ayant pour vocation d'aider certains Etats à aller vers le chemin des droits de l'homme et de la démocratie. Pour ce faire, nous avions décidé de nous intéresser à une association défendant les droits de l'homme en Birmanie et une autre défendant les droits de l'homme en Tchétchénie. Après un certain nombre de lectures, et notamment une lecture assez judicieuse de La souffrance à Distance[2] nous avons décidé de monter en généralité, afin d'être en possession de davantage de matériaux. [...]
[...] Marjorie : Les ONG sont toujours en concurrence pour mobiliser les donateurs. Que mettez-vous en avant pour vous différencier ? Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'y a aucune discipline militaire au sein de notre ONG; pour autant, ce côté militaire justement nous apporte une légitimité sur la scène internationale. Nous connaissons et respectons les règles, les traités, les pactes internationaux. Notre statut nous apporte une crédibilité, nous apporte des contacts pour recruter des spécialistes. Nous nous sentons différents des autres ONG. [...]
[...] Sofiane : Handicap International a-t-elle un réseau de donateurs réguliers ? Comment s'organisent les finances de l'ONG ? HI a 75 millions d'euros de budget par an proviennent des donateurs au nombre de environ. Les chèques sont reçus au 1er étage du 16 rue Rognon ils reçoivent environ 2000 chèques par jour. Il existe deux types de donateurs : les parrains (qui sont des donateurs fidélisés, ils donnent 22 euros par mois pour un programme particulier et reçoivent par ailleurs des comptes-rendus 2 à 3 fois par an) et les donateurs exceptionnels (Walk Streeting). [...]
[...] En dehors de ces articles, nous avons trouvé un ouvrage très intéressant qui s'intitule : Un humanitaire "apolitique"? Démarcation, socialisation au politique et espaces de réalisation de soi écrit par J. Simeant Celui-ci explique notamment les raisons de l'engagement de certaines personnes dans le domaine de l'humanitaire pour des raisons personnelles (approfondissement de soi, découverte de soi ) et pas uniquement pour des causes aux fins politiques. Cet ouvrage pourra venir appuyer notre analyse et notre recherche en précisant que la mobilisation dans le cas de l'humanitaire par exemple, ne relève pas forcément d'un engagement politique, mais peut-être d'une volonté de s'affirmer en tant qu'individu. [...]
[...] Il analyse les caractéristiques de l'action collective. Pour cela, l'auteur se base sur les différentes études sociologies portant sur le phénomène des foules Il débute par la naissance de la sociologie du comportement collectif à Chicago dans les années 20 pour parvenir jusqu'à l'analyse des nouveaux mouvements sociaux (par exemple le mouvement écologiste ou même le mouvement féministe ) des années 60 et 70. Le second ouvrage clé de notre recherche est l'ouvrage de Luc Boltanski[10]. L'auteur tente de nous démontrer que la souffrance à laquelle nous sommes confrontés dans les médias pousse les individus à l'action. [...]
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