Récit réflexif, éducateur social, posture professionnelle, formation, étudiant
Ce récit réflexif vise à faire un point de la situation de l'étudiant après ses premiers mois de formation, sur sa posture professionnelle et estudiantine. Son objectif est de répondre aux questions suivantes :
- Qu'est-ce qui a évolué sur le terrain dans ma posture (entre assistant social éducatif et éducateur social) ?
- Quelles sont les questions que je me pose ?
- Quelles sont les prises de conscience, ou qu'est-ce qui s'est affiné dans ma compréhension (ou valeurs) ?
[...] En effet, en début de formation, j'agissais plus par feeling, au jour le jour, voir même au moment même des situations. Or, je me suis aperçu que planifier sur du moyen ou long terme des interventions pédagogiques permettait d'anticiper certaines situations, tout en consolidant des acquis pour les personnes accompagnées. De même, cela permettait de se donner des objectifs et de la motivation : en donnant des buts à atteindre aux personnes accompagnées, cela leur donnait une certaine motivation et davantage d'envie de progresser et de s'investir dans les actions quotidiennes mises en place. [...]
[...] Mes valeurs et mes limites ont été mises à rude épreuve, me conduisant parfois à agir à l'encontre de ce que je considérais être mes valeurs. J'étais perdu et incertain de vouloir continuer dans le domaine social. Le besoin de me former est alors réapparu. Il était essentiel que je me dote des outils nécessaires pour répondre aux besoins changeants de la société. Avec l'évolution des problèmes sociaux, une formation avancée semblait indispensable pour rester à jour avec les nouvelles méthodes et approches dans le domaine. [...]
[...] Mes expériences personnelles, notamment les défis familiaux et les moments de vulnérabilité en tant qu'étudiant et assistant de service social, ont été des sources d'inspiration pour choisir cette carrière. L'intégration dans la formation d'éducateur social a suscité en moi une prise de conscience profonde des enjeux sociaux et des difficultés auxquelles certaines personnes font face. Cela a parfois engendré des impacts émotionnels importants, nécessitant des moments d'échanges avec d'autres professionnels pour surmonter doutes et remises en question. La formation m'a poussé à développer des compétences relationnelles plus fines, en apprenant à comprendre, écouter et soutenir les individus en situation de vulnérabilité. [...]
[...] Dans l'ensemble, nous formons, je pense, un bon groupe, nous sommes courtois les uns envers les autres, et les désaccords, bien que fréquents, enrichissent nos débats. Au début de ma formation, j'ai eu du mal à m'adapter à ma nouvelle posture d'étudiant. J'avais de la peine à bien m'organiser entre les cours, le travail et la famille. Les journées me paraissaient longues et j'avais du mal à assimiler le flot d'informations reçues. J'étais incertain sur ce qu'il fallait noter et retenir, j'espérais que les éléments importants seraient clairement indiqués, comme cela se fait souvent en apprentissage. [...]
[...] Je pense n'avoir jamais autant lu de ma vie sur une période aussi courte. Les premiers retours sur mes prises de notes indiquaient que j'avais une bonne compréhension des cours et des différents concepts et que j'étais capable de les transférer, mais il fallait que j'apprenne à viser la qualité plutôt que la quantité, à mieux sélectionner les éléments significatifs d'une activité qui pourraient me permettre de me questionner sur moi et sur ma pratique. C'était une étape clé dans l'évolution de ma posture professionnelle, me rendant plus autonome et critique vis-à-vis de ma propre formation. [...]
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