Durant la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe, la population de Chicago croît de manière exponentielle. L'économie est en plein essor et la ville devient une plaque tournante entre l'Est et l'Ouest. Chicago est située au coeur du réseau ferroviaire, elle devient un centre industriel majeur. Le capitalisme sauvage se développe, une bourse prospère voit le jour. Après le grand incendie de 1871, la ville est reconstruite en béton et en acier et les premiers gratte-ciel du pays voient le jour.
Les flux migratoires sont considérables ; migrations internes aux Etats-Unis mais aussi afflux de migrants en provenance de l'étranger et notamment d'Europe. En 1900, plus de la moitié de la population de Chicago n'était pas née aux Etats-Unis. En cette époque Chicago est une mosaïque d'ethnies, de races, de nationalités. La ville est divisée en quartiers très marqués socialement. Voici ce que dit Max Weber de Chicago (...)
[...] Beaucoup de ces travailleurs saisonniers passent l'hiver dans les hôtels meublés de l'Hobohème. Le hobo, lui n'a pas de programme précis, il exerce pendant des années le même métier et parfois en exerce deux ou trois en quelques mois. Il se déplace sur tout le territoire au gré des opportunités de travail. Il peut faire la manche entre deux boulots, mais il vit principalement de son travail. Les hobos ont contribué à la conquête de l'Ouest, à l'expansion des chemins de fer, la domestication des forêts vierges. [...]
[...] C'est justement cette prépondérance de la recherche de terrain, du travail empirique qui fait la spécialité et la réputation de l'Ecole de Chicago. Cependant, ce serait faire erreur que de penser que seules les méthodes qualitatives on été utilisées par l'Ecole de Chicago[8]. Par ailleurs dans certaines monographies de ce courant il y a peu de réflexions méthodologiques, c'est par exemple, le cas de The Hobo que nous allons étudier. The Polish Peasant in Europe and in América de W. I. Thomas et F. Znaniecki est véritablement le premier ouvrage majeur à mettre en application les méthodes qui caractérisent l'Ecole de Chicago. [...]
[...] En 1900, plus de la moitié de la population de Chicago n'était pas née aux Etats-Unis. En cette époque Chicago est une mosaïque d'ethnies, de races, de nationalités. La ville est divisée en quartiers très marqués socialement. Voici ce que dit Max Weber de Chicago: L'une des villes les plus ahurissantes est Chicago. Au bord du lac on trouve quelques quartiers résidentiels agréables et de belle apparence, la plupart avec des maisons de pierre au style imposant et massif, et tout de suite derrière, ce sont de vieilles maisonnettes en bois comme on en trouve dans l'Helgoland. [...]
[...] Cette approche, de par ses fondements mêmes, accorde une place importante à l'individu en tant qu'acteur social. De là découlent les méthodes qualitatives employées par l'école de Chicago qui visent à étudier l'acteur dans la réalité sociale dans laquelle il vit. On peut encore citer A. Coulon: Il faut préserver l'intégrité du monde social afin de pouvoir l'étudier et prendre en compte le point de vue des acteurs sociaux puisque c'est à travers le sens qu'ils assignent aux objets, aux individus, aux symboles qui les entourent, qu'ils fabriquent leur monde social. [...]
[...] HARVEY Myths of the Chicago School of Sociology Aldershot, Avebury L. R. KURTZ Evaluating Chicago Sociology, Chicago, University of Chicago Press - A. COULON L'Ecole de Chicago, Paris, PUF p - A. COULON idem - C. SCHRECKER Ecole de Chicago, in M. BORLANDI (et all.) Dictionnaire de la pensée sociologique, Paris, PUF - R. E. PARK La ville: Propositions de recherche sur le comportement humain en milieu urbain, p in I. JOSEPH et Y. GRAFMEYER L'école de Chicago. Naissance de l'Ecologie Urbaine, Les éditions du Champs Urbain - L. [...]
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